Melvins › Ozma

"The seeded truth be bare, my dear. Those sub done potterys come quite clear. Those who see both left and right and claw excive dry bodies for a god to call. And I can leave your handy." Aaaaaahh! Beuh ? C'est bizarre ça, y a pas Ozma. Ozma se trouve aux débuts des Melvins et là ils nous sortent du Melvins qui melvinse, c'est un de leurs meilleurs albums, on y retrouve tout ce qui est bien chez eux : reprise de Kiss, grosses mandales dans ta gueule doom metal, soupçons de drone oppressant, morceaux tout guenilles, tout clodo, présumant l'analyse "ah tiens, là on sent le grunge, on sent le chmouti gris / vert d'entre les orteils et dans les interstices entre la peau et l'ongle du gros orteil". Ozma est donc sale et pousse au stupre, à la fornication, à s'injecter ou boire des choses qu'il ne faut pas s'injecter, ni boire, Ozma est comme une sorte de gros yéti un peu bête qui s'assoit sur le canapé sans faire attention qu'il y a le petit Kiki de Tatie dessous, Ozma est une jouissance de tous les instants, c'est simple : quand je mets Ozma dans une chaine hi-fi mon linge se lave et s'étend tout seul, les sols sont resplendissants de beauté et je n'ai même pas besoin de mettre de désinfectant Lysol™ pour que ça ne sente pas la vieille bique mouillée de los tres carbones. Ozma, c'est encore une génération du passé, c'est les années 80 ? 90 ? C'est loin, immuablement bon, intensément riffeux, ce sont des chansons d'un absurde profond, "i got a word that's coming on, comin up my throat, it's a long ass word, it's gonna make me choke", *vomi*, ah, ça fait du bien. Ozma vous rend plus jeune, plus bête, plus rockeur, plus hardos, plus métalleux que tout ce que vous pourrez voir à la télé à la radio dans les journaux chez votre voisin. Ozma, c'est un des meilleurs albums des Melvins, alors je suis content de le décrire de la manière la plus... possible, mais je crois qu'il faudrait au moins quatre à cinq chroniqueurs de plus pour chanter toute la magnificence d'Ozma, car Ozma, c'est comme ça qu'on l'aime !