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Genesis › The lamb lies down on broadway
cd 1 • 11 titres • 44:54 min
- 1The Lamb Lies Down On Broadway4:52
- 2Fly On A Windshield4:22
- 3Broadway Melody Of 19740:33
- 4Cuckoo Cocoon2:11
- 5In The Cage8:13
- 6The Grand Parade Of Lifeless Packaging2:47
- 7Back In N.Y.C.5:43
- 8Hairless Heart2:13
- 9Counting Out Time3:40
- 10Carpet Crawlers5:17
- 11The Chamber Of 32 Doors5:40
cd 2 • 12 titres • 49:12 min
- 1Lilywhite Lilith2:44
- 2The Waiting Room5:24
- 3Anyway3:07
- 4Here Comes The Supernatural Anaesthetist2:58
- 5The Lamia6:56
- 6Silent Sorrow In Empty Boats3:06
- 7The Colony Of Slippermen (The Arrival, A Visit To The Doktor, The Raven)8:16
- 8Ravine2:04
- 9The Light Dies Down On Broadway3:32
- 10Riding The Scree3:56
- 11In The Rapids2:28
- 12it4:15
informations
Enregistré à Glossplant, Pays de Galles, avec le Island Mobile Studio et mixé aux Island Studios, de aout à octobre 1974. Enossification; Eno courtesy of Island Records. Production : John Burns and Genesis. Ingénieur : David Hutchins.
line up
Tony Banks (claviers), Phil Collins (percussions, vibing and voicing), Peter Gabriel (Voix et Flute, avec variations et expériences de sons étrangers), Steve Hackett (guitares), Mike Rutherford (basse, 12 cordes)
chronique
"There’s something solid forming in the air…"… Il existe un New-York parallèle, étrange et fantasmatique… On y entre un peu malgré soi, et l’on se perd dans ses couloirs d’hôtels absurdes, ses pièces bizarres, ses ruelles sombres, ses squares, ses caves et ses souterrains… Un microcosme caché et incongru, une longue marche, à la structure multiple et changeante d’un songe. Dans les ombres et clartés de la ville américaine, nos conteurs de campagnes anglais ont troqué le lyrisme de la pop pour les accents modernes d’un rock plus urbain... on y rencontre néanmoins la grotesque et grandiloquente parade des emballages sans vie, aux matières multiples comme la voix du récitant, un anesthésiste surnaturel sur un menuet guitaristique… enfermé dans une cage le pauvre Rael s’inquiète, car la transe commence, et son corps se met à tourner sur un tango névrosé et hypnotique… l’accordéon répétitif s’accélère comme un poursuivant… il y a les rapides, la chambre aux 32 portes… les incroyables et merveilleux tapis rampants qui se déplacent doucement sur une pluie d’étoiles, pleurée par un Banks en arpèges de sucre glace… l’envoûtant Lamia et sa présence délicate, au piano mélancolique, Gabriel de velours et refrain nostalgique… mais tout, ici, est bizarre. Les lieux sont mystérieux, petits coins obscurs et calmes dans la brume d’un clavier de voix d’anges… des gouffres profonds où hurle la guitare fantomatique de Steve Hackett… la très rock Lilywhite Lilith vous laissera dans une salle d’attente bruitiste et absolument terrifiante… et bon nombres de moments saugrenus, mélodies drolatiques et rondos de saint-Guy parsèment le chemin qui mène à la colonie des hommes-pantoufles… amusants d’abord, bancals sur une petite danse à l’orgue hammond sautillant, mais la tête nous tourne… on entend alors leurs voix répugnantes… leurs intentions sont troubles, un docteur s’en mêle et la musique s’emballent, couplet à l’orgue locomotive, refrain pathétique et soli de claviers grotesques… Mais bordel, qu’est–ce que c’est que TOUT CA ?… ces êtres impossibles, ces endroits perdus, instrumentaux morphéens, ce piano récurrent et parfait qui couvre le ciel de ses arpèges de harpe, ces aventures rythmées de guitare incisive, cette cage obsédante et vaudou, ce corbeau funeste, cette rivière en furie, ce rock carré au batteur jazz et aux percussions poilades tous azimuts… ces mélodies éternelles, ces harmonies martiennes et intrigantes, ce clavier aux sons sortis des souffleries du diable, ces maîtres respectifs qui disparaissent totalement derrière leurs instruments tant leur musique, à cinq, est soudain complète, indivise, jusque dans ses moindres et innombrables détails… qui est, enfin, cette voix changeante, spontanée, empruntée, joueuse, sombre, tragédienne, multiple… et pourtant tellement unique et identitaire ? C’est, encore et toujours, un rêve. C’est l’histoire de Rael, jeune homme perdu dans un drôle de New-York, partiel et incohérent… elle nous est contée dans l’unique double album studio de Genesis, testament de sa formation complète, et qui s’impose pour moi comme le meilleur album concept jamais sorti… devant les "Tommy", "The wall", "Topographic océans…" et tous les autres… aux côtés de "Sergent Pepper's…", c’est à dire un très grand monument du rock. Pour entrer dans ce labyrinthe psychanalytique mais d’abord et surtout onirique, entrer le monde brumeux dans ce New-York secret, il faut se trouver au bon endroit et au bon moment, à Time square, où une forme étrange va venir vous prendre, sans que personne ne vous voit disparaître. De tels phénomènes sont rares, mais il y a des signes avant coureurs : un agneau gisant sur Broadway.
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- SEN › Envoyez un message privé àSEN
Un coffret de 12 disques vinyles est annoncé pour le mois de Juin incluant live, remastered, etc... En fait ça devient vite indigeste cette surenchère de super coffrets.
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- Coltranophile › Envoyez un message privé àColtranophile
@SEN: j'ai du m'épancher sur le sujet déjà. Aucune inclinaison pour "Selling..." que je trouve pompier en diable malgré de belles idées et je trouve "Foxtrot" à la limite du navet sauf pour un titre (Can-Utility....). Mais j'aime toujours Nursery Crime et j'ai une certaine tendresse pour Trespass.
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- SEN › Envoyez un message privé àSEN
Si tu cales sur cet album de Genesis j'imagine sans mal ce que tu dois penser du reste de leur discographie ! Avec le temps je n'écoute pratiquement plus que celui là de la période Peter Gabriel personnellement.
Message édité le 05-09-2024 à 12:06 par SEN
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- Coltranophile › Envoyez un message privé àColtranophile
Combien d'années après? 10...15...20? Me rappelle plus mais ça veut toujours pas. Ce n'est même pas la longueur du pavé qui casse les pattes. Gabriel offre, par moments, ce qu'il fait vocalement de pire: sur le 1er titre et sur "In The Cage" où il arrive à pourrir le morceau comme un grand à lui tout seul. Il se prend pour un chanteur de rock mais faut laisser ce type de prestation à Roger Daltrey. Jamais compris le délire sur "Carpet Crawlers", totalement insipide. Les morceaux de transition sont peut-être les plus beaux, ce qui n'est pas bon signe. "Hairless Heart", notamment qui aurait eu sa place sur un PFM. À partir de "The Waiting Room" incluse, ça tient un peu mieux la route. "The Lamia" ou "Anyway"' sont plus cohérentes. "The Colony of the Slippermen" concentre en un morceau les quelques forces et toutes les faiblesses du disque: empilements de séquences parce que l'on sait le faire. Le disque finit très mal avec l'affreux "It".
Message édité le 05-09-2024 à 11:31 par Coltranophile
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- Aladdin_Sane › Envoyez un message privé àAladdin_Sane
Je ne l'écoute pas souvent, du coup, il y a toujours le plaisir de la redécouverte
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