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The Farm, Surrey, Angleterre, 1981
Tony Banks (claviers), Phil Collins (batterie, chant), Mike Rutherford (basse, guitare), + la section de cuivres de Earth Wind & Fire
Il s'agit du pressage cartonné japonais à tirage limité. Le vinyle d'origine fût publié en son temps en quatre coloris différents ; la pochette présentée ici étant la plus répandue.
"Duke" laissait entrevoir de solides prétentions vers la reconnaissance internationale, camouflées dans un disque aux arrangements fouillés, seul tribut à la scène progressive à laquelle ils doivent tellemnt. Avec "Abacab", c'est une toute autre histoire. Ils confient le poste de producteur à Hugh Padgham (The Police) avec lequel ils vont façonner pas à pas ce mur du son si caractéristique qui définira le corpus du Genesis '80 et qui, aux côtés de Steve Lillywhite et Trevor Horn, sera un des artificiers les plus emblématiques de ces productions tonitruantes. Désormais propriétaires de leur propre studio, ils y enregistrent leur premier disque dans la décontraction la plus totale renouant avec l'écriture collective qui eut tendance à disparaître depuis le départ de Hackett. Banks, Collins et Rutherford multiplient donc leurs efforts pour conquérir le marché américain et beaucoup de titres ici présents le prouvent : l'apparition tout à fait ponctuelle mais révélatrice de la section de cuivre du groupe funk Earth Wind & Fire sur "No Reply at All", et cette blue-eyed soul dont Phil Collins va devenir l'étendard avec "Man on the Corner", "Like it or Not" ou "Another Record". Un Phil Collins qui vient de rencontrer un succès colossal après la publication de son premier album solo et dont il s'empresse d'appliquer la recette au sein de son collectif. En clair, "Abacab" est une synthèse des expériences toutes fraîches que le groupe, individuellement, a pu éprouver : il prend le parti pris de cette production tout vers l'avant baptisé sur le troisième Peter Gabriel à laquelle ils rajoutent l'accessibilité et la saveur des travaux du petit batteur (mais grand par le talent) devenu chanteur. Peu de traces de progressif donc. Et quand il y en a, ce n'est malheureusement pas emballant : la pseudo suite "Dodo/Lurker" tourne en rond et n'arrive jamais à convaincre, "Abacab", la plage titre, se déforce dans sa partie instrumentale (mais magnifiée en concert). Bref, le constat est amer. Mais ce nouvel album n'est pas aussi mauvais qu'il en a l'air ; même s'il baisse en qualité au fur et à mesure qu'on avance dans l'album - et c'est ce qui justifie ma note sévère dirons nous, on y trouve quand même quelques titres qui valent largement le détour : l'expérimental et schizophrénique "Who Dunnit?" qui renoue avec les passages délirants de "The Lamb" (comme sur "The Grand Parade of Lifeless Packaging"), le semi tube "Keep it Dark", à la mélodie terriblement accrocheuse, qui est une première étape dans ces histoires paranormales que le groupe a décidé de nous conter (ce sera plus tard "Home by the Sea" ou "Domino") et enfin, "Me and Sarah Jane" qui prouve, une fois encore, à quel point Tony Banks est le maître d'oeuvre de ce groupe, au travers d'une historiette romantique en huit tableaux où les mélodies, toutes aussi flamboyantes les unes que les autres, se succèdent avec un égal bonheur.
note Publiée le dimanche 23 juin 2002
Note moyenne 23 votes
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L'utilisation de "Man in the Corner" dans la série GLOW, à un moment clef, fait que j'ai envie d'écouter Phil Collins chanter... Ah, la sentimentalité...
ABACAB! un album qui est très critiqué j'ai remarqué pourtant selon moi c'est l'un des meilleurs de genesis et de pop rock en général de l'énervé abacab, au funky cuivre no reply at all, le bizaroide mais magnifique me and sarah jane en passant par l'étrange mais éxellent dodo lurker et puis il y a ce fameux ce ténébreux et merveilleux qui est l'un des morceaux les plus beau de la carrière de genesis MAN ON THE CORNER .....
Le meilleur et le pire ? Bah, ici y a que "who dunnit" que je trouve parfois imbitable
Une alchimie entre le meilleur et le pire de Genesis en ce début des eighties... Autant j'adore certains morceaux autant le reste est ce qu'on peut trouver de pire dans leur discographie !
Finalement, malgré son côté Funky pour radios libres, celui là a presque mieux passé les années que son prédécesseur et puis le single Abacab, c'est plutôt de la bonne soupe, donc ne nous plaignons pas trop.