vendredi 23 avril 2021 | 232 visiteurs (dont 1 membre) connectés en ce moment
Vous êtes ici › Les groupes / artistes › G › Genesis › Seconds out
En tournée, Paris, France, 1976 - 1977
Tony Banks (claviers), Bill Bruford (batterie), Phil Collins (chant, percussions, batterie), Steve Hackett (guitares), Mike Rutherford (basse), Chester Thompson (batterie)
Depuis que Gabriel n'est plus là, Genesis sur scène se passe du visuel qu'à lui seul l'homme incarnait par l'utilisation de mille et uns costumes. L'occasion de se concentrer sur la musique, et sur la musique essentiellement. Pourtant, Genesis n'a jamais été à proprement parler une bête de scène et l'engouement de ses concerts tient plus à l'indéfectible fidelité d'une armada de fans conquis d'avance qu'aux suites de performances scéniques inoubliables. "Seconds Out" est la bande son du film du même nom, qui nous montre un Genesis à l'aise et presqu'intime avec son public. Comme des retrouvailles entre amis. Chaque morceau du répertoire est connu, constituant tous une partie du puzzle de leur histoire qui a presque déjà dix ans. Le premier disque s'attarde sur les extraits de leurs derniers opus, "A Trick of the Tail" et "Wind & Wuthering", mais qui, ôtés de leurs contextes, perdent un peu de leur charme. Quelques extraits aussi de l'impossible "The Lamb", comme un lourd tribut au passé, et enfin les pièces de résistances de "Selling England by The Pound" : "Firth of Fifth", amputé ici de son intro romanesque, et "I Know What I Like" qui se transforme en jam sauvage où Phil Collins joue les troubadours. Tout cela est bien agréable, mais nullement transcendant. Le second disque va mettre tout le monde d'accord : ils attaquent d'entrée de jeu avec le mythique "Supper's Ready". Certaines des sections rythmiques vont être revues et corrigées, apportant une fraîcheur indéniable au morceau. Pour remplacer Collins aux fûts quand celui-ci nous relate cette histoire abracadabrantesque, il faut compter sur un Chester Thompson, transfuge de Frank Zappa et Weather Report. Ce dernier deviendra son alter ego sur scène pendant près de vingt ans. Puis vient "Cinema Show" avec cette fois Bill Bruford (Yes, King Crimson) aux commandes. Il fallait un batteur raffiné pour ce titre qui l'est tout autant ; le final en downtempo de la version originale est ici atomisée par un duel de batterie Collins/Bruford extraordinaire qui nous fait regretter un petit peu plus à chaque fois le cruel manque de documents témoignant de cette collaboration éphémère mais décisive. Après un tel festival, Genesis repart de plus belle sur un "Dance on a Volcano" enchaîné à "Los Endos" : la tension est à son comble et le rendez-vous, tiède au départ, s'achève sur des braises incandescentes. L'un dans l'autre, "Seconds Out" est magistral comme entrée en matière pour découvrir cette autre facette du groupe dont l'intégrité sera mise à mal pour cause d'un succès interplanétaire grandissant.
note Publiée le mercredi 19 juin 2002
Vous devez être connecté pour ajouter un tag sur "Seconds out".
Note moyenne 12 votes
Vous devez être membre pour ajouter une note sur "Seconds out".
Vous devez être membre pour ajouter un commentaire sur "Seconds out".
Revendus sur Le Bon Coin. Musical Box s’est porté acquéreur et en a fait une carrière.
Que sont devenus les costumes du Gab’ ?
Le meilleur live de Genesis ? Oui, le meilleur.