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Joe Henderson › Power to the People

  • 1969 • Milestone M-9024 • 1 LP 33 tours
  • 2007 • Milestone 0888072301306 • 1 CD digipack

cd • 7 titres • 42:36 min

  • 1Black narcissus 4:51
  • 2Afro centric 7:04
  • 3Opus one point five 4:55
  • 4Isotope 4:55
  • 5Power to the people 8:44
  • 6Lazy afternoon 4:35
  • 7Foresight and afterthought (an impromptu suite in three movements) 7:32

informations

Plaza Sound Studios, New York, États-Unis, 23 et 29 mai 1969

line up

Ron Carter (basse, contrebasse), Jack DeJohnette (batterie), Herbie Hancock (piano), Joe Henderson (saxophone ténor), Mike Lawrence (trompette)

chronique

C'est là. C'est en train de se dessiner tout doucement. Et Joe s'accroche comme il peut à ce navire qu'il est seul à conduire face à la déferlante de vagues qui viennent de toute part se briser sur sa coque. "Power to the People" ... Nul titre ne pourrait être plus explicite pour faire comprendre que Henderson, à son tour, tente de trouver sa place dans ce flot de revendications, qu'elles soient politiques ou esthétiques. L'erreur de Joe Henderson, celle qui lui a coûté sa carrière, réside précisément là : dans ce désir, au demeurant fort louable, de vouloir se fondre dans le décor, de participer au sentiment d'émulation initié par ces nouvelles tendances, électriques ou autres, alors qu'il aurait suffit à Joe Henderson d'être lui-même pour garder la seule place qui lui revient de droit, la sienne. Une fome d'injustice : bien qu'étant un excellent compositeur, redoublé d'un excellent instrumentiste, en ces temps de concurrence effrénée, il en faut désormais bien plus pour se démarquer. Et ce qui manque à Henderson, c'est tout ce que des Shorter, Zawinul ou Hancock possèdent. Des idées. Henderson manque cruellement d'idées. Il suit les tendances sans vraiment les comprendre. Et il ne sera pas le seul dans ce cas-là. Alors, quand on n'a pas d'idées, on fait appel à ceux qui en ont. Herbie Hancock par exemple, et son clavier électrique. C'est déjà une idée. Cela suffit à faire de "Power to The People" une des réussites majeures de sa période Milestone. Mais pas seulement. L'album regorge de qualités. L'interprétation est de haut vol, tendue, toujours sur le fil. Et les thèmes, pour la plupart, d'une redoutable efficacité. Magnifique titre que ce "Black Narcissus" qui chasse Wayne Shorter sur son propre terrain de jeu. Un classique. Instantanément. Son propre "Isotope" se voit adapté au travers d'une relecture plus dynamique. On retrouve des exercices modaux, toujours convaincants, sur la plage titre ou "Afro Centric". Sans compter le jeu sans filet de l'exubérant "Foresight and Afterthought", propulsé par un Jack DeJohnette bien directif. Avant de donner le pouvoir au peuple, Joe Henderson, par tant de force, nous démontre qu'il est de la race de ceux qui pourraient en abuser.

note       Publiée le samedi 20 mars 2010

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Coltranophile Envoyez un message privé àColtranophile

L'engagement afro-centrique de Henderson ne va pas durer longtemps et ses tentatives musicales de ce type vont finir par tourner comme pour beaucoup d'autres à une "presque soupe" mais ici, Henderson est en pleine forme et son inspiration au top. Jamais plus il ne sera aussi fantastique sauf sur son live at the Lighthouse qui suit la trace de ce disque ("If You're Not Part Of The Solution....") enregistré l'année suivante.

Note donnée au disque :       
dariev stands Envoyez un message privé àdariev stands
avatar

Je ne me souviens plus si le "power to the people" de Lennon est sorti avant ou après (un comble vu mon avatar!) mais en tout cas ce Henderson semble totalement suivre les tendances de son époque... Pour le meilleur dirait-on (faut dire, il choisit pas les tendances les plus pourries, Blue Note puis jazz fusion d'inspi black power, y'a pire hein !). Faudrait que j'écoute ça tiens...