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Van Der Graaf Generator › World Record

5 titres - 52:28 min

  • 1/ When she comes (8:03)
  • 2/ A place to survive (10:04)
  • 3/ Masks (6:56)
  • 4/ Meurglys III (20:51)
  • 5/ Wondering (6:34)

informations

Rockfield studios, Londres, Angleterre, mai 1976

line up

Hugh Banton (orgue), Guy Evans (batterie, percussions), Peter Hammill (guitare, piano, chant), David Jackson (saxophones, flûte)

chronique

  • proto punk

Dernier volume de la trilogie noire, "World Record" se révèle être aussi hélas le plus décevant. Des titres comme "When She Comes", "A Place to Survive" ou "Masks" finissant par ressembler à des pastiches de ce à quoi le groupe nous a déjà habitué. À l'inverse de "Still Life" donc, "World Record" semble démarrer plutôt mal pour se terminer de manière majestueuse. En effet, la seconde face a des airs de véritable claque ; "Meurglys III" est sans doute la pièce la plus obscure et la plus noire que le Générateur nous ait offert à l'occasion de ce nouveau cycle. Un orgue sépulcral au possible, un saxophone maléfique et sournois, et, de ci, de là, des constructions enchevêtrées qui voient le renfort déroutant de riffs de guitares bien appuyés, une introduction de l'instrument (auquel le titre est d'ailleurs dédié) qui s'est faite sur la pointe des pieds depuis "Godbluff". L'effet ne dure hélas qu'un temps et rien à la suite ne dégagera le même potentiel d'effroi que son introduction malade (à rapprocher peut-être de celle de "Contrappunti" du groupe italien Le Orme). Même si ce titre se mord la queue en fin de parcours (plus de vingt minutes tout de même), il n'est pas inutile de signaler que celui-ci se permet une incartade inattendue en territoire reggae (!), là encore, bien avant que des groupes comme The Clash ou The Police s'y mettent, une audace qui coûte cher dans le monde formaté et propret des adorateurs du progressif... En guise de chapitre final, Van Der Graaf Generator nous délivre "Wondering", au paraphe magnifique, un chant du cygne poignant, plus vrai que nature, qui honore une fois encore ce romantisme à fleur de peau déchirant. À se demander si tout cela fut bien réel.

note       Publiée le mercredi 26 décembre 2001

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    Klarinetthor Envoyez un message privé àKlarinetthor

    même histoire implacable que TM: mon premier vdgg que fut World record est toujours celui qui m'accroche le plus

    Thierry Marie Envoyez un message privé àThierry Marie

    J'aime "Godbluff". L'album est parfait. Et concis qui plus est. Mais "World Record" garde ce petit plus qui est lié à ma propre histoire (qui a parlé de subjectivité...?) Quant à "Still Live", je me réferrais à la version de sa plage titre sur "Vital", interprétation qui est... magistrale? quintessentielle? Moche et fabuleuse? Allez savoir... Mais merci, Corbeau, d'avoir réagit à mon avis.

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    Raven Envoyez un message privé àRaven
    avatar

    J'ai traversé les même questionnements que toi Thierry... avant de me reprendre à chaque fois sur ma première impression en redécouvrant la classe monarchique implacable de Godbluff, qui reste mon préféré avec Pawn Hearts. Mais les trois sont grands, chacun dans son approche (Still Life étant quand même le plus biscornu-insaisissable, je trouve).

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    Thierry Marie Envoyez un message privé àThierry Marie

    En fait, dans mon panthéon prog personnel, ce "World Record" se situe au même niveau que "Starless And Bible Black", mon King Crimson préféré...

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    Thierry Marie Envoyez un message privé àThierry Marie

    A quand, sur Guts, la critique de ce superbe album qu'est "A Grounding in Numbers" ou des live à 3? A 3, ils restent aussi... essentiels? cruciaux? juvéniles? (ajoutez le qualificatif de votre choix, quelqu'il soit.)

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