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Joe Henderson › Tetragon

cd • 7 titres • 40:51 min

  • 1Invitation 6:16
  • 2R.J. 5:37
  • 3The bead game 8:38
  • 4Tetragon 5:39
  • 5Waltz for Zweetie 4:25
  • 6First trip 5:16
  • 7I've got you under my skin 5:00

informations

Plaza Sound Studios, New York, États-Unis, 27 septembre 1967 et 16 mai 1968

line up

Kenny Barron (piano), Ron Carter (contrebasse), Jack DeJohnette (batterie), Louis Hayes (batterie), Joe Henderson (saxophone ténor), Don Friedman (piano)

chronique

  • hard bop

Le concept de l'album est simple. Il est même à l'origine de son nom. Henderson renoue un court instant avec la formule évidente du quartette dans deux incarnations différentes : autour de l'indéboulonnable Ron Carter à la contrebasse, on retrouve le pianiste Don Friedman et le batteur Jack DeJohnette pour toute la première face ainsi que "Waltz for Zweetie", le pianiste Kenny Barron et le batteur Louis Hayes pour les trois autres titres qui auréolent la seconde face du disque, "First Trip", "I've Got You Under My Skin" et la plage titre. Ce n'est pas faute de ne pas l'avoir partagé avec vous au fil de ces chroniques : incontestablement, c'est dans cette formule aux proportions plus modestes que notre homme se montre le plus percutant, le plus incisif aussi. Hard bop toujours, comment pourrait-il en être autrement ? mais cela se bouscule méchamment dans des interprétations échevelées où le ténor excelle pour venir se mesurer, l'air de rien, à l'urgence prodiguée par Coltrane lui-même : jetez une oreille au nébuleux autant que sauvage "The Bead Game". Ce n'est pas un hasard s'il s'agit là de la plus longue plage de l'album. Et encore, elle se termine par un fade out ! Nos gars devaient être particulièrement en verve au moment de l'enregistrement, ou alors ils étaient tous passablement sur les nerfs. C'est qu'il s'en passe des choses dans ces huit minutes ramassées où tout le monde semble vouloir faire la course en tête. Après une telle débauche, difficile de revenir au discours plus tempéré des titres à sa suite. Et la seconde face de se laisser lentement mais sûrement embarquer vers des territoires plus convenus où on calme progressivement le jeu, sans pour cela concéder le moindre terrain de cette fougue et de cette passion qui anime notre homme. Ses solii scintillent comme de splendides éclats de couleurs sur une toile en bichromie. Joe Henderson n'a pas perdu sa verve, non. Mais l'énergie dépensée à devoir donner un sens à tout cela va le miner peu à peu.

note       Publiée le samedi 20 mars 2010

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    Coltranophile Envoyez un message privé àColtranophile

    Un disque de transition dont le grand intérêt réside dans les pièces avec Don Friedman (pianiste injustement oublié, ses Riverside sont carrément renversants) et DeJohnette. J'aime bien Louis Hayes mais son jeu demeure largement plus convenu que celui de DeJohnette et Kenny Barron n'est franchement pas un pianiste palpitant. Une grosse moitié mais quelle moitié!

    Note donnée au disque :