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Joe Henderson › In'n'Out
informations
Van Gelder Studio, Englewood Cliffs, New Jersey, États-Unis, 10 avril 1964
line up
Richard Davis (contrebasse), Kenny Dorham (trompette), Joe Henderson (saxophone ténor), Elvin Jones (batterie), McCoy Tyner (piano)
chronique
- hard bop
Dernier tour de piste pour une formule déjà appliquée à deux reprises, le nouveau quintette de Henderson inclut cette fois le bassiste Richard Davis et signe le grand retour de McCoy Tyner au piano avec, à ses côtés, son légendaire acolyte Elvin Jones qui, le temps d'une session en avril 1964, vont délaisser Coltrane. Une forme d'infidélité qu'ils se surprendront à répéter deux fois encore cette même année, retrouvant Henderson en novembre et, dans l'intervalle, croisant le fer au mois d'août en compagnie de Wayne Shorter pour le sublime "Ju Ju". Kenny Dorham vient suppléer une dernière fois Henderson dans ses chorus, apportant avec lui deux ultimes titres, "Short Story" et "Brown's Town", qui viennent mettre un terme à leur collaboration au cours de cette nouvelle session. Joe Henderson fait l'ouverture en enchaînant trois de ses compositions qui, sans efforts, installent le cadre nécessaire à ce que chacun des intervenants y aille de son petit quart d'heure de gloire. C'est, dirons nous, ce qui dénote par rapport à ses deux albums précédents. On ne ressent pas de volonté manifeste à se surpasser sur ce disque, ne serait-ce qu'en terme de composition (même les titres de Dorham paraissent peu relevés). L'enjeu, s'il y en a un, ne semble pas être là. Seul "Punjab" tire nettement son épingle du jeu. Les musiciens restent bien entendu exemplaires de maîtrise et d'inventivité de part en part, ce qui en fait l'atout numéro un de ce nouvel essai studio. C'est en cela surtout que "In'N'Out", l'album, s'apprécie ; il reste une occasion unique d'entendre des monstres comme Joe Henderson, Kenny Dorham, Elvin Jones et MCCoy Tyner jouer ensemble, chose non négligeable s'il en est. De facture plus classique, "In'N'Out" s'inscrit dans la grande tradition des disques à succès du label Blue Note qui, de "The Sidewinder" à "The Rumproller", tous deux signés Lee Morgan, s'efforçaient d'asseoir leur esthétique dans le paysage passablement tourmenté du jazz sixties.
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- Jean Rhume › Envoyez un message privé àJean Rhume
Je découvre cette chose, pas grâce à Guts mais réflexe, je vais voir s'il y a une chro et PAF, y en a une. Pour corroborer le précédent et unique commentaire, les 4 boules sont un peu sévères, tant ce disque dégage un truc... très Coltranien d'ailleurs (hormis la présence de Mc Coy Tyner et d'Elvin Jones), le jeu d'Henderson y faisant irrémédiablement penser, notamment dans ces espèces de stridences hautes et enrouées caractéristiques du jeu Coltranien. Esthétiquement, c'est le même délire donc c'est forcément formidable (raccourci un peu facile mais ça sert à ça, les raccourcis). En revanche, si le jeu est proche, les thèmes n'ont pas forcément grand chose à voir avec Jojo.
- Note donnée au disque :
- Coltranophile › Envoyez un message privé àColtranophile
Sur ce coup-là, je ne suis pas trop (ou totalement) d'accord avec la chronique. Les compositions ont beau ne pas être excessivement aventureuse, cela n'entame en rien leur qualité. "In'NOut" est-il si différent de ce qu'un Ornette pouvait faire en plus "ouvert", c'est-à-dire sans piano. L'écriture de Dorham est toujours aussi classieuse. Et puis, surtout, tout ce petit monde joue à merveille. Ca sonne juste du tonnerre. Un quasi-indispensable.
- Note donnée au disque :