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Sparks › Balls
cd • 19 titres
- 1Balls
- 2More than a sex machine
- 3Scheherazade
- 4Aeroflot
- 5The clam before the storm
- 6How to get your ass kicked
- 7Bullet train
- 8It's a knockoff
- 9Irreplaceable
- 10It's educational
- 11The angels
- 12Its' a Sparks show
- 13The calm before the opera
- 14The angels (Sparks alternative version)
- 15More than a sex machine (Sparks definitive version - Radio Edit)
- 16The Angels (Tony Visconti version)
- 17The oblongs
- 18A cute candidate opening theme
- 19Race for president
extraits vidéo
informations
Sparks Studio, Los Angeles, USA.
Les titres 12 à 19 sont des bonus.
line up
Russell Mael (chant), Ron Mael (musique), Tammy Glover (batterie)
chronique
‘Tu vois, mec, quand t’es américain, t’es forcément cool’, ‘super ‘mec’, merci pour cette info (de merde que j’ai pas réclamée)’… Ce dialogue imaginaire que j’ai failli expérimenter pour de vrai à deux ou trois reprises lors de mes voyages me laisse penser que si les planètes sont alignées, peut-être que cette vision a un chouïa de vérité, dans le cas des Sparks en tout cas. Les deux frères parviennent à me faire aimer le métissage de structures opéra et rock là où Queen a échoué, quant à leurs albums de la seconde partie des 90’s, chaque fois que je les écoute, je songe automatiquement aux Pet Shop Boys, un combo que je respecte hautement, dont j’aime même certaines compositions mais que j’apprécie nettement moins que les Mael. Le côté un peu trop pince-sans rire des Britons ? Possible alors que c’est pourtant ma nation de référence à la base… En même temps, comme l’écrivait si justement mon collègue Chris dans sa chronique de ‘Hello Young lovers’, les deux frères ont toujours eu l’air vieux. Ils sont américains ? La belle affaire, eux qui puent le flegme anglais à plein nez, sont capables de collaborer avec des Frenchies. En un mot comme en cent, les Sparks sont un réel ovni dans le monde de la musique et dans le monde tout court et ce n’est pas ‘Balls’ qui me les fera aimer moins. Au programme ? De l’electro, en apparence léger… En apparence, avec nos deux drilles, il faut toujours se méfier. Premier point, tels des Bowie, ils ont bien capté l’air du temps et s’y coulent. La mode est à la techno et nombre de combos de tous les gens découvrent qu’utiliser une boîte à rythmes ou des samples n’est pas puni par la loi. Bowie et les Sparks s’en branlent car ils n’ont pas attendu pour s’intéresser aux machines. Pour autant, ils y ajoutent leur touche personnelle notamment en travaillant beaucoup par collage de séquences tant au chant que pour la musique en saupoudrant au besoin de pas mal de second degré avec pour résultat des émotions parfois plus complexes qu’on ne l’aurait cru. ‘More than a sex machine’, on serait tenté de se gausser à la lecture du titre mais ces cordes synthétiques d’intro, c’est quand même un brin tristounet et même si la rythmique est légère, quand Russell entonne ‘I’m more than this, more than a sex machine’, c’est le dandysme noctambule de Marc Almond et des Pet Shop Boys qu’on retrouve, un truc jamais complètement clair entre champagne et amertume. Et ‘Scheherazade’, sa magnifique suite de notes de piano neigeux, ce beat faussement dramatique, cette mélodie aigre-douce irrésistible ? Bien entendu, on n’est pas obligé de couper les cheveux en quatre comme moi et on peut juste déguster les mélodies et l’humour des Mael (‘Balls’, ‘Aeroflot’) ou se trémousser sur ‘The calm before the storm’ en se concentrant sur la rythmique technoïde parce que rien n’y fait, les harmonies ne sont pas aussi légères qu’on aimerait. Quels connards, ces Sparks, peuvent pas nous pondre un disque festif à écouter sans arrière-pensée ? ‘Ben, non, mec’, c’est leur coolitude à eux, nous injecter des doses de doutes et de profondeur dans un flacon semblant ne promettre qu’ivresse… ‘Je te rassure’, mec, c’est un mystère pour moi aussi d’aimer autant un groupe si éloigné de ma zone de confort’; mais l’est-il tellement ? ‘Bullet train’, c’est un peu ‘Little wonder’ de Bowie en moins breakbeat, moins rapide, en plus lourd (idem pour ‘It’s educational’), ‘It’s a knockoff’ n’est-il pas une forme de Massive Attack plus pop ? Qu’importe, ‘Balls’ est simplement un excellent disque de pop électronique capable de faire danser mais aussi cogiter. Merveilleux Sparks, le cool que j’aime, celui qui se rapproche en réalité d’une vraie forme de dandysme artistique… Les bonus sont de ce point de vue de véritables sushis.
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