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Depeche Mode › Ultra

cd • 12 titres

  • 1Barrel of a Gun5:35
  • 2The Love Thieves6:34
  • 3Home5:42
  • 4It's No Good5:58
  • 5Uselink2:21
  • 6Useless5:12
  • 7Sister of Night6:04
  • 8Jazz Thieves2:54
  • 9Freestate6:44
  • 10The Bottom Line4:26
  • 11Insight6:26
  • 12Jr.Painkiller2:11

informations

Abbey Road, Eastcote, Westside, Strongroom, RAK (Londres, Angleterre), Electric Lady (New York, USA), Larrabee West (Los Angeles, USA), 1996

line up

B.J. Cole (pedal steel), Danny Cummings (percussions), Andrew Fletcher (guitare), Dave Gahan (chant), Martin Gore (guitare, claviers, programmation, chant), Keith LeBlanc (batterie), Jaki Liebezeit (percussions), Daniel Miller (system 700), Doug Wimbish (basse), Gota Yashiki (batterie), Victor Endrizzio (percussions)

chronique

Depuis "Music for the Masses", au titre plus qu'explicite, Depeche Mode a su comment s'y prendre pour arriver à ses fins. Empêtré dans une esthétique titubante entre électro et rock, au moment précis où la musique pop vit sa plus belle révolution depuis longtemps, le groupe de Martin Gore partage ses névroses schizoïdes avec tout le monde, affectant à la fois son public et les membres même du groupe. Alan Wilder claque la porte pour de bon, préférant s'occuper plus sérieusement, dit-il, de Recoil. Réactions en chaîne. Tentative de suicide de Gahan. Pour pénitence, ce dernier devra subir les affres de la désintoxication. Des rumeurs persistantes de split. Le contraire eut été étonnant. Alors... Partir. Pour de bon. Ou repartir de zéro. Depeche Mode n'est pas un groupe spécialement meilleur qu'un autre. Seulement, comme souvent, l'adversité et les épreuves de la vie vont se révéler être une occasion unique pour cimenter ce que d'aucun aurait imaginé, voire souhaité, voir s'effriter, jusqu'à s'effondrer sur lui-même. "Ultra" est un disque pesant, habité tout entier par le questionnement et le doute. Pas de cri libérateur pour faire table rase du passé. Trop facile. Depeche Mode va, bien au contraire, se montrer comme jamais, tout en nuance et subtilité. Je ne vous parle pas de "Barrel of a Gun" qui est une antépénultième déclinaison de "Personal Jesus" et "I Feel You". Faut bien bouffer après tout. Si leur précédent disque avait cartonné sans atteindre la réussite de "Violator", "Songs of Faith and Devotion" avait réussi à séduire tout ceux qui, secrètement, esperaient voir le groupe de Basildon usurper la place des quatre intouchables de Dublin, quitte à les singer. C'est précisément ce qui rend à mes yeux "Ultra" bien plus fidèle à l'esprit du groupe ; en dépit d'un choix de production (l'ex-Bomb The Bass, Tim Simenon) qui fait de très grosses concessions au genre trip hop alors à son point le plus culminant, ce disque aligne une série irréprochable de titres aux ambiances tour à tour feutrées et inquiétantes, aux voix interiorisées, d'une nonchalante élégance. Un disque au pouvoir de nécromancien, le réveil lent et douloureux du mort.

note       Publiée le jeudi 16 septembre 2004

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Note moyenne        39 votes

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Dane Envoyez un message privé àDane

Freestate c'est mollasson mais qu'est-ce que c'est bon. Sinon Painkiller (7'30) en face B de Barrel of A Gun c'est du lourd...

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allobroge Envoyez un message privé àallobroge

Suite à ton beau commentaire, je me le suis réécouté et je le trouve toujours trop sirupeux et mollasson hormis The love thieves, It’s no good ( quand je suis d’humeur conciliante), la sublime Useless, Sister of night et Freestate, désolé !

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Raven Envoyez un message privé àRaven
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"Chiant dans l'ensemble"... Allo, Broge ??!! Ultra est impérial, il a sa teinte à lui dans leur nuancer, Satiné avec des ombres profondes, générosité des draps et rideaux, courtoisie de vampire, émotions étendues. Jle vois comme une ample alcôve moirée dans ce sentiment d'album de salon, certes, mais hanté, autant que de road trip dans une nuit étrangement tiède, album entre sérénité et gouffres (sucre glace tapoté), très hollywoodien mais aussi très onirique (des fois rien que dans une petite instru comme ce final), a la fois crépuscule et aube, loin d'être réductible à "l'album trip hop costard /postgrunge /fin nineties de dm" ou pourquoi pas "leur Fantaisie Militaire", ni à son tube Depeche Fincher d'intro; un peu passage limbesque luxueux, façon croisière all inclusive du Styx jusqu'au lounge DM d'Exciter .... La majesté soul de Dave sur les mystiques "Freestate" (sublime) et "Insight" ... La beauté de Martin sur "The Bottom Line" (un morceau qui te cueille, comme ça, un jour, ou plutôt une nuit)... Bien sûr l'imparable à tous les coups "Iz' no goud" - a.k.a "j'espère que t'as pas oublié qu'on est fondamentaux, admire nous passer en limousine goth dans ton parking à niveaux"...Et s'il n'y avait que celles-là. C'est grand, et beau.

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ProgPsychIndus Envoyez un message privé àProgPsychIndus

Vu pour cette tournée, gros souvenir, et super album, ils ont su une nouvelle fois se renouveller, disque très noir , planant aussi, j'y reviens très souvent, le maxi qui l'accompagne " only when i lose myself" est plus que bon. Comme quoi chacun cherche dans ces albums ce qui lui plaît dans DM.

Message édité le 05-04-2023 à 23:29 par Progpsychindus

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allobroge Envoyez un message privé àallobroge

Quelques rares bons titres mais effectivement le 1er DM chiant dans l’ensemble!

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