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Morphing Studio, Studio Sound Lab, Bologne, Italie
Corinna Barchetta (chant), Stefano Sissa (guitare, clavier, synthé), Stefano Menghini (basse, clavier), Antonio Altini (batterie)
Musiciens additionnels : Luigi Russo (santour), Cecilia Marchetta (flûte), Thomas Panzavolta (synthé, clavier), Matteo Nerozzi (synthé, clavier), Chiara Tossici (synthé, clavier), Lorenzo Brogi (synthé)
https://swissdarknights.bandcamp.com/album/red-mishima
Japan Suicide, maintenant Red Mishima…Qu’est-ce qu’ils ont ces Italiens avec ces allusions au Japon et la mort ? Bah, qu’importe, ce sont des bons groupes, voilà ce qui compte. Cette signature de chez Swiss Dark Nights nous propose un goth rock à chant féminin qui s’inspire beaucoup de la première vague (Skeletal Family, XMal Deutschland, Siouxsie…), notamment dans les rythmiques glauques, un jeu de guitare froid et noir à la fois, une voix passionnée. Classique ? Pas tant que ça car le combo tente de travailler un son qui lui est propre en usant d’un mixage particulier plaçant la basse (excellente d’ailleurs) très en avant, le chant un pas en retrait, quant aux synthés, ils tapissent le fond de manière quasi imperceptibles sauf lors de montées subites et fugaces, excepté l’ultime pièce où leurs sonorités sont simplement grandioses. Enfin la guitare, capable de tisser des toiles de givre aussi bien que des roulements de feu. Couplé au fait que les morceaux sont tout sauf linéaires (de lointains échos des Fields of the Nephilim ?), voilà qui confère aux chansons une atmosphère fantomatique, ni lugubre ni angélique, renforçant l’aspect mélodique efficace. Les compositions de Red Mishima captent dès la première écoute mais se dévoilent suffisamment riches pour révéler bien des secrets au cours des suivantes. On sent un travail poussé dans la production, un goût du détail au service de chaque titre. Pour parachever le tableau, les Transalpins n’hésitent pas à intégrer des instruments acoustiques telle que la flûte (‘Beyond the mirror’) ou le santour (‘Crystal forest’) mais là encore de manière subtile, quasi imperceptible, histoire de conserver cette impression nocturne, irréelle, spectrale, baignant le disque dans son entier. Rien à jeter, tous les morceaux sont excellents; la tradition du goth rock italien de qualité n’est clairement pas périmée et SDN nous offre là une de ses meilleures productions !
note Publiée le dimanche 6 septembre 2020
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Je sais plus si je l'ai découvert en février ou mars mais je ne l'ai pas lâché depuis. Il est bien en voie d'être un de mes albums préférés 2020.
Peut-être pas six boules pour moi mais cinq solides sans conteste. L'Italie reste définitivement un mystère quant au nombre pléthorique de groupes proposés de qualité. J'aime beaucoup le son de guitare exposé ici tout au long de ce périple. Hasard ou pas, le combo me rappelle parfois fortement les Romains de Style Sindrome qui sévissaient au début des années 80 et qui s'inspiraient fortement eux aussi de la Sioux.