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J.-J. Burnel (chant, basse), Baze Warne (chant, guitare), Dave Greenfield (claviers), Jet Black (batterie)
Quand on écrit un album après plus de quarante ans de de carrière, demeure-t-on persuadé que l’on va sortir un chef-d’oeuvre ? Ou s’agit-il simplement de bien faire son job en conservant un vrai plaisir ? Y investit-on ses tripes comme au premier jour, l’expérience en plus ? Voilà en tout cas des lustres que plus personne n’attend un opus magistral des Stranglers, au mieux espère-t-on un bon disque car cela n’a pas toujours été gagné non plus de par le passé. Après le départ de Paul Roberts, pourtant bon successeur de Cornwell, le groupe plutôt que d’auditionner un énième lascar préfère travailler en interne: Burnel chante ses chansons, Baz Warne celles de Cornwell en plus des siennes. Une formule suffisamment crédible pour enregistrer (à ce jour) deux essais studio en plus de la pléthore de disques live (ça sent souvent le sapin, l’abondance de concerts gravés). Le dernier en date, c’est du Stranglers moyen, ni très bon ni mauvais, assez classique, plaisant. Du moins trouve-t-on encore présents Jet Black (remplacé en 2015 pour raison d'âge) et Dave Greenfield (récemment décédé), c’est déjà un bon point. Pour le reste, il y a un peu de tout, même un poil d’auto-plagiat (‘Freedom is on my side’, new wave burnée et efficace mais dont les claviers évoquent quand même beaucoup The Raven) et de ridicule (‘Adios (Tango)’ dont le mauvais accent espagnol ruine une musique plutôt pas mal). Entre les deux, on trouve des restes de nostalgie rock/wave (‘Freedom is on my side’), du Stranglers pop lambda (‘Giants’ dont le départ évoque Beck), du Stranglers plutôt jouissif (‘Lowlands, ‘Mercury rising’, le bon ‘Time was once on my side’), une incursion jazzy (‘My fickle resolve’)…Un peu à l’instar des Damned, le groupe surfe sur pas mal de styles et y réussit plutôt bien. Seulement, il leur manque un Dave Vanian, un vrai passé punk, davantage de réussites…Il n’empêche, qu’à ma surprise (je le confesse), ce ‘Giants’ tient correctement la route. La production est bonne, la spécialité du combo de ne jouer qu’en lead pour tous les instruments est mise en valeur à la production, Burnel et Greenfield assurent vraiment bien même si leur technique ne surprend plus autant que jadis. Baze Warne a pris de l’assurance au chant depuis ‘Suite XVI’ et même s’il ne sue pas le charisme, il se débrouille bien derrière son micro. A jauger par la pochette provocatrice, les Hommes en Noir ne seraient-il plus que des cadavres bons pour la fosse commune ? Si tel est le cas, les corps sont encore chauds.
note Publiée le lundi 8 juin 2020
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