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The Damned › Evil Spirits

cd • 10 titres

  • 1Standing on the edge of tomorrow
  • 2Devil in disguise
  • 3We're so nice
  • 4Look left
  • 5Evil Spirits
  • 6Shadow evocation
  • 7Sonar deceit
  • 8Procrastination
  • 9The Daily Liar
  • 10I don't care

informations

Atomic Sound, New York, USA

line up

Dave Vanian (chant), Captain Sensible (guitare), Paul Gray (basse), Monty Oxymoron (claviers, orgue), Pinch (batterie)

Musiciens additionnels : Chris Coull (trompette)

chronique

30 ans que j’attendais ça mais c’est fait, j’ai vu les Damned (le groupe qui a changé la vie de l’ado merdeux que j’étais en un seul clip, ‘The Shadow of love’, rien que ça; je suis devenu goth un an après et ma vie n’a plus été pareille) en concert ! Bon sang ! J’en ai des paillettes plein les yeux et de la bière plein le perfecto. En plus, cerise sur cet énorme gâteau, ils viennent de sortir un nouvel album après près de deux ans de campagne pledge pour les fans de mon acabit. On a reçu une petite carte nous remerciant et nous disant que ‘le processus avait été long mais que le résultat valait l’attente’. Franchement, à première écoute, ce n’est pas la première pensée qui m’a traversé l’esprit: certes, c’est très varié, comme toujours avec des accents pop, psyché, wave, des restes punk mais bon, les ‘Evils spirits’, on se demande bien où ils sont, hein, parce que ce disque sonne quand même bien jovial. Très frais, rien à dire, mais du Damned un peu léger, sans trop grande prise de risques. Plus que ‘Evil’, il aurait fallu l’intituler ‘Twisted spirits’ car voilà bien galette plus retorse qu’il n’y paraît. Derrière ses atours pop trop outranciers pour crocher d’emblée, le disque est gorgé de ce venin qu'on appelle ‘reviens-y’ et s’il ne rivalise pas avec leurs chefs-d’oeuvre d’antan, il va s’incruster dans votre tête avant que vous n’ayez réussi à l’apprivoiser. La faute à ce diable de Dave Vanian (Mr La Classe incarnée) avec son chant grave et sensuel toujours irrésistible qui sert à merveille les mélodies des chansons. Prenons la première, ‘Standing on the edge of tomorrow’, du Damned classique avec choeurs un peu pompiers, lignes porteuses, ni légères ni sombres, avec des accents retro dans le couplet…Trop choix de single pour être honnête et pourtant, voilà le truc qui vous trotte dans la tête dès le réveil le lendemain. C’est là qu’en se concentrant davantage, on réalise qu’il est bien écrit, riche dans ses instrumentations, incluant plusieurs styles à la fois avec une interprétation impeccable. ‘Sonar deceit’, fort jovial avec ses cuivres et limite pompé sur le ‘A town called Malice’ des Jam (titre que j’adore au demeurant)…Rebelote, putan de refrain, de groove, avec cette apparence dansante et frivole pour des paroles qui le sont nettement moins. Attention, ça n’est pas toujours aussi tordu, l’excellent ‘Devil in disguise’ est plus sombre et rock, servi par un Dave Vanian impeccable, des orgues psychédéliques en arrière-fond et des guitares bien burnées. Ce n’est probablement d’ailleurs pas un hasard si le combo inclut beaucoup de morceaux du ‘Black album’ ou de ‘Strawberries’ dans sa set-list ces temps-ci. Il faut dire qu’avec un clavier aussi barré que Monty Oxymoron dans les rangs (et pas que niveau allure), une telle démarche prend tout son sens. Et le titre-phare ? Qu’en est-il ? Fluide alors que relativement complexe dans sa construction mais voilà belle lurette que les Damned ne sont plus de jeunes punks mais d’excellents musiciens. Ils peuvent donc varier les influences avec brio à l’intérieur d’une même chanson comme si c’était la chose la plus naturelle au monde. Pour les plus avides de rythmes, ‘The daily liar’ qui commet l’exploit de conjuguer approche punk avec psychédélisme à la Beatles (le groove et toujours les ajouts du clavier). ‘We’re so nice’ aurait trouvé bonne place sur ‘Phantasmagoria’ ou ‘Anything’ (la manière d’agencer les choeurs notamment). Et puis, il y a la pièce finale, ‘I don’t care’, mélancolique, calme, sensuelle mais légèrement amère où une fois encore Vanian fait mouche en Sinatra gothique, avant que le morceau n’éclate en une apothéose de cuivres, montées de guitares, qui s’apaise pour quelques ultimes touches limite jazzy inattendues mais de fort bon aloi, contrairement à ce que l’on pourrait en penser. Pour conclure, voilà un album qui cache son jeu, trop évident pour susciter un enthousiasme certain dès le départ, il incite par contre à y revenir comme dans une maison dont le charme tape-à-l’oeil nous aurait fait oublier les coins obscurs. Qui sait ? Ces esprits sont peut-être réellement mauvais après tout ? ‘Devil in disguise’, qu’il disait, l’autre; une formation magique, c'est sûr…4,5/6

note       Publiée le lundi 21 mai 2018

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    100% d'accord avec Twilight, rien à ajouter de plus !!