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Metallica › Master of Puppets

  • 1989 • Vertigo 838 141-2 • 1 CD

cd • 8 titres

  • 1Battery5.10
  • 2Master of puppets8.38
  • 3The thing that should not be6.32
  • 4Welcome home (sanitarium)6.28
  • 5Disposable heroes8.14
  • 6Leper messiah5.38
  • 7Orion8.12
  • 8Damage inc.5.08

informations

Enregistré en septembre/décembre 1985 aux Sweet Silence studios, Copenhague, Danemark. Mixé par Michael Wagener aux stuios Amigo, Californie. Produit par Metallica et Flemming Rasmussen.

line up

Cliff Burton (basse), Kirk Hammett (lead guitars), James Hetfield (guitares, voix), Lars Ulrich (batterie)

chronique

  • speed/thrash metal

L’entrée en matière est énorme, grandiose, assassine : une guitare espagnole aux accents tristes… puis c’est le gros son et la speed à vous en scalper un chauve : BATTERY ! ! ! ! Avec «Master of puppets», Metallica a porté au public une flopée de bombes inoubliables qui ont défoncé bon nombres de murs de piaules ; des bombes plus ou moins directes, plus ou moins lourdes, rapides, sophistiquées… mais toujours redoutables. Le riff du morceau titre n’est rien d’autre que le plus grand riff de speed metal jamais pondu, «Welcome home» la meilleure pièce du genre du quatuor, «Disposable heroes» est si longue, si pleine de son et de fureur qu’elle rend fou… «Orion» est entrée au firmament de la lourdeur et de l’ambiance metal. Une voix plus précise, des guitares de guerre, un batteur qui avait à l’époque la réputation d’être le plus grand… le temps aidant, les Four Horsemen multiplièrent les mesures impaires et les breaks incomplets sur des compositions d’une longueur quasi antinomique, le tout afin de cogner avant que l’auditeur ai pu se mettre en garde. «The thing that should not be» ou «Leper messiah», derrière leur apparente discrétion, ont inventé l’inconfort doom, la lourdeur pénible et désagréable ; à l’époque, Metallica prenait encore plaisir à ourdir des mélodies moches, patibulaires, des cassures abruptes, des structures à n’en plus finir basées sur le contre pied, le retour en arrière… le brusque. Le son est gros, la voix retenue mais très énervée, Lars Ulrich frappe comme un sourd… et ces gars-là avait un sens du riff thrash et coup de poing comme aucun avant eux. Les poignets de Hetfield ont explosé la notion de rythmique pour l’élever au rang d’attaque militaire : «You will do, what I say, when I say… You will die, when I say : you must die». Hammett était limpide, rapide, étoilé, violent, d’une précision chirurgicale à lacération d’oreilles garantie, et d’un toucher subtil avec lequel il savait faire pleurer lors de breaks adoucis aux soli magnifiques. Encore jeunes et plein de furie, les quatre américains ont tout de même déjà pris avec «Master of puppets» le virage exigeant qui mènera à «…justice… ». Le résultat est un recueil de bombes immédiates et surpuissantes comme «Battery», de headbanging imposé par l’incoercible marche du rythme (Leper Messiah), de pièces sophistiquées à l’efficacité pourtant directe et redoutable, des pièces à part et magistrales… un chef-d’œuvre en somme.

note       Publiée le lundi 16 juin 2003

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Note moyenne        157 votes

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Coltranophile Envoyez un message privé àColtranophile  Coltranophile est en ligne !

@Dane Tout à fait mon cas entre 89 et 90, ce que tu décris. J'osais même pas écouter les groupes qui m'avaient fait prendre cette pente (Cream, Led Zep, Kinks,....). Dès que ça sortait de la catégorisation "Metal", je rejetais ça fissa. Et, forcément, l'ironie est que je me suis retrouvé avec des potes en vacances dont un fan de rap qui était aussi obtus que moi à l'époque. On a fini par échanger des cassettes: je lui ai filé du Slayer et lui du NWA. Résultat des courses: j'écoute très largement de la "Great Black Music" pour utiliser le terme pédant de l'AACM et le Metal (dans sa forme Heavy, du moins) est devenu l'antithèse du rock'n roll à mes oreilles. Et lui a fini chanteur dans un groupe à la Discharge des années après et vomissait les baggy. Si ça change, est-ce un signe de guérison?

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Giboulou Envoyez un message privé àGiboulou

Chokebore nécessite une réhabilitation urgente. Ok c'est lent, c'est dépressif, c'est très indie 90's mais le spleen de Troy Von Balthazar, c'est quelque chose.

dariev stands Envoyez un message privé àdariev stands
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On a les mêmes chouchous haha. En plus King's X et Tool se posent là dans le Top 10 des groupes de métal pas virils ni très cools (enfin allez sauf à l'époque Lateralus où ils étaient ET connus ET Maynard faisait pas encore trop du Maynard). Bon cela dit King's X j'en ai connu qu'une chanson pendant un moment, donc c'était un peu après. Chokebore, purée, je les ai vus en 2002, c'était le SEUL truc à passer dans mon trou pendant toute ma période lycée. Pas mal du tout, mais bon ça sentait quand même la seconde zone, du moins selon nos yeux de l'époque.

Giboulou Envoyez un message privé àGiboulou

Merci Dariev. Don Quichotte, c'est exactement ça. À la fin des 90's tout du moins. Pour être franc, j'ai quand même réussi à en convertir quelques uns à King's x, Tool et même à des trucs indés comme Chokebore ou June of 44! Mais la période Load/Reload était particulièrement éprouvante puisque c'est seulement après les avoir fait tourner en boucle pendant plusieurs années que mes potes ont accepté que... Ben oui, ces demiurges du métal pouvaient aussi se vautrer de l'Olympe... Le lien entre adolescence et ouverture musicale est très juste, Dane.

Dane Envoyez un message privé àDane

Tous les fans de metal à l'adolescence sont assez réfractaires à écouter d'autres styles ou alors des groupes différents de ceux qui les font triper... (me souviens d'un pote qui n'en avait rien à foutre des Cure que je lui faisais écouté et qui a fini par devenir fan, groupe de reprise et tout le tintouin). J'étais pas assez true car j'écoutais DM, Simple Minds ou Sade...
@Coltranophile : c'est marrant parce que moi aujourd'hui ce sont les groupes de Death qui m'emmerdent et j'écoute les permanentés en cuir... Ça changera encore :-D

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