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Metallica › …And Justice for All

  • 1988 • Vertigo 836062-2 • 1 CD

cd • 9 titres

  • 1Blackened6:40
  • 2...And Justice for All9:44
  • 3Eye of the Beholder6:25
  • 4One7:24
  • 5The Shortest Straw6:35
  • 6Harvester of Sorrow5:42
  • 7The Frayed Ends of Sanity7:40
  • 8To Live Is to Die9:48
  • 9Dyers Eve5:12

informations

One on Onse Studio, Los Angeles, USA, janvier - mai 1988

line up

Kirk Hammett (guitare), James Hetfield (chant, guitare), Jason Newsted (basse, choeurs), Lars Ulrich (batterie)

chronique

  • thrash metal

Voici qu'arrive le troisième et dernier pilier de l'aventure metalloïde des Four Horsemen. De mon point de vue, "Ride The Lightning", "Master of Puppets" et ce "...And Justice for All" sont indissociables ; indissociables dans l'histoire du groupe, indissociables dans l'histoire du métal, tout simplement. Pourtant il en aurait pu être tout autrement puisque la dramatique disparition, le 27 septembre 1986, de leur bassiste Cliff Burton après un tragique accident de la route allait littéralement décapiter le groupe en remettant en cause de manière fondamentale son devenir. Avec son départ, c'est une partie de l'exigeance et de l'intégrité du groupe qui va s'envoler. Mais avant cela, c'est sur les cendres de ce cruel coup du sort que le trio restant va bâtir leur quatrième album studio, le plus fouillé, le plus complexe à ce jour (et vraissemblablement, il n'est pas prêt d'être surpassé dans ce domaine) permettant au thrash metal d'accéder à des sommets de sophistication jusque là inégalé, trouvant son écho dans la grammaire de leurs ancêtres de la scène progressive ; les arpèges de guitare qui introduisent la plage titre laissent à penser que, comme ce fût le cas pour "Fight Fire with Fire" sur leur second, Metallica a du écouter quelque fois "The Musical Box" de Genesis... Une même atmosphère pseudo médiévale qui débouche sur une implaccable furie rythmique. Je ne vais pas vous décrire les titres, vous les connaissez tous par coeur : de l'intro speed de "Blackened" à "Harvester of Sorrow" en passant par l'inévitable "One", sans doute possible, le titre le plus mémorable de toute leur carrière. En vérité (je vous le dis), "...And Justice for All" a tous les atouts en main pour devenir la pièce maîtresse du groupe et une valeur étalon indémodable de la scène métal. Et si ça ne l'est pas, au risque de vous étonner, c'est en raison d'un fâcheux bémol : si seulement le groupe avait pu requisitionner Bob Rock avant qu'il n'enregistre avec eux l'émancipateur "Black Album", ils auraient peut-être pu bénéficier de son savoir-faire afin de jouir d'une production optimum, claire et robuste. Car "...And Justice for All" est desservi par une production plate, terne, sourde, qui donne aux coups de caisse claire de Lars Ulrich une sensation cotonneuse et qui rend pour ainsi dire inaudible les parties de basse du pourtant fraîchement débarqué Jason Newsted qui aurait sans doute apprécié une meilleure mise en valeur de son travail. Ça ne brille pas, ça ne résonne pas ; le son général semble comme être écrasé, étouffé. On a parfois l'impression que Metallica a enregistré ce disque dans une pièce tellement exiguë que les musiciens se marchaient les uns sur les autres. Bien sûr, il est possible de prendre ça du bon côté en disant que cela donne à l'album un cachet singulier qui le différencie du reste et qui lui donne cette couleur opaque qui va de paire avec la gravité des évènements qui les ont amené là. N'empêche... Définitivement, les compositions exemplaires de "...And Justice for All" auraient mérité qu'on leur rende justice !

note       Publiée le jeudi 19 juin 2003

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Note moyenne        122 votes

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Rastignac Envoyez un message privé àRastignac
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Sans compter les « tubes » : si je me souviens bien, le clip de One a été la première incursion de Metallica dans le monde radieux des video stars…

Tellement attaché à cet album ! Beaucoup plus que les trois premiers découverts en même temps (et très bonne surprise, ayant été gavé comme tous à l’époque par nothing else matters etc. ).

Même To live is to Die me rend tout chose et triste. L’album le plus cafardeux de toute leur carrière à mes oreilles…

Raven Envoyez un message privé àRaven
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Ce qui me frappe également toujours plus, c'est cette alliance de groove et d'austérité, pour laquelle les guitares font beaucoup. Martial et terne, mais foutrement chaloupé. Les nombreuses touches "médiévo-rococo", plus poussées que sur Master, apportant une savoureuse connotation aristocrate à l'ensemble, comme des moulures dans chaque recoin de leur son, aux architectures plus poussées. Il s'en dégage une ambiance terrible, sinistre et magnétique, ma foi fort bien bien retranscrite dans cette pochette rocheuse rehaussée par ce logo fluo.

Note donnée au disque :       
GrahamBondSwing Envoyez un message privé àGrahamBondSwing

Le solo d'Hammett sur Shortest Straw n'est pas forcément le plus connu de sa carrière, mais (ré)écoutez-le : il est complétement dingue !

Note donnée au disque :       
(N°6) Envoyez un message privé à(N°6)
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C'était quand même un putain de troll pour Jason Newsted cette production.

"Hey, je peux pas croire que j'ai été engagé comme bassiste de Metallica !"

Écoute l'album :

Dun23 Envoyez un message privé àDun23

Amusant, viens juste de me le refaire après avoir maté les 2 concerts de leur 40 piges de carrière où aucun album n'est exclu hormis Lulu. Amusant de voir Lee Marvin au micro et à la gratte et son pote John Lithgow à la batterie. Ils ont la pêche, les sexagénaires.

Sinon, celui-ci, toujours mon préféré, malgré le manque de basse qui devrait me rebuter, moi qui achète souvent un album uniquement parce qu'il y a une ligne de basse qui me plait quelque part. Je suis pas à un paradoxe près.

Message édité le 28-06-2022 à 12:02 par dun23

Note donnée au disque :