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John Adams (b.1947) › Gnarly buttons
informations
Air Studios (Lyndhurst), Londres, Angleterre, juillet 1997.
"John's book of alleged dances", en première partie de ce disque, est chroniqué à part.
line up
Roger Chase (alto), Michael Collins (clarinette soliste), London Sinfonietta, John Adams (direction) : Gareth Hulse (cor anglais), John Orford (basson), David Purser (trombone), Rebecca Hirsch, Joan Atherton (violons), Christopher van Kampen (violoncelle), Lynda Houghton (contrebasse), Steve Smith (banjo, mandoline, guitare), Shelagh Sutherland, David Maric (sampler, piano).
chronique
Adams a composé une "musique naïve et sentimentale". Voilà un titre qui aurait pu également fort bien convenir à cette pièce. Il s'agit d'une sorte de concerto pour clarinette et orchestre de chambre, sauf que l'orchestre ici est pour le moins étrange, puisqu'il comprend, outre deux échantillonneurs, un joueur de banjo (qui use occasionnellement d'une guitare et d'une mandoline). Les deux premiers mouvements sont très jazzy, bien que les détours de la clarinette n'aient rien d'improvisé. L'influence de Benny Goodman se fait sentir, ainsi que, par la force des choses et par le timbre de la clarinette, le swing d'une certaine musique yiddish. Mixez-moi ça avec un brin de Virgil Thompson et un zeste de Stravinsky période néo-classique, vous obtiendrez une idée des deux premiers mouvements... Une idée seulement, car l'accompagnement au banjo rajoute une note de folklore inattendue, et les samplers saupoudrent le tout de sons tels que celui d'un accordéon, d'autres instruments de la famille des bois, et... d'une vache, dont le meuglement furieux au dernier tiers du deuxième mouvement fait toujours sursauter (on a beau dire, ça surprend) et provoque ensuite l'hilarité (ne me demandez surtout pas ce que cette vache vient foutre là). La musique devient réellement émouvante au troisième mouvement, retrouvant les accents mélodiques sobres et poignants des choeurs de "The death of Klinghoffer" - avec une rythmique pulsée au piano ainsi que des accords de guitare. Ca monte, ça gonfle en intensité pendant huit minutes avant l'épanouissement final. Il faut à ce moment-là se souvenir que cette pièce est aussi un hommage au père du compositeur, dont la clarinette était l'instrument favori. Opportunément, cela nous rappelle aussi que John Adams, comme dans le mouvement central du concerto pour violon, l'essentiel de "The death of Klinghoffer", ou le dernier acte de "Nixon in China", possède une fibre tragique, qui rehausse les oeuvres dans lesquelles elle s'exprime.
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- Jean Rhume › Envoyez un message privé àJean Rhume
Putax, je viens de percuter que toutes les chros étaient de Trimalcion. Chapeau, niveau John Adams.
- Jean Rhume › Envoyez un message privé àJean Rhume
Je trouve ce disque absolument magnifique. En vrai, je n'en suis qu'au cinquième morceau et je l'écoute pour la première fois mais je l'ai déjà adopté. Je lui ai mis un panier avec des croquettes. J'adore John Adams mais je ne connaissais pas ce registre, plus intime, plus chafouin, plus musique de room. Allez savoir pourquoi ils ont une quantité de John Adams phénoménale dans la médiathèque de mon patelin mais toujours est-il que.
Et je suis épaté qu'autant d'albums du gars soient chroniqués sur Glurps.
- j66613 › Envoyez un message privé àj66613
- La vache !!! Hmmmm désolé...