samedi 27 février 2021 | 199 visiteurs (dont 1 membre) connectés en ce moment
Vous êtes ici › Les groupes / artistes › A › John Adams (b.1947) › I was looking at the ceiling and then I saw the sky
Arabian Studiot, Helsinki, Finlande, décembre 1996 et Avatar Studios, New-York, Etats-Unis, mai 1997.
Voix : Audra McDonald (Consuelo), Michael McElroy (Dewain), Welly Yang (Rick), Angela Teek (Leila), Darius de Haas (David), Marin Mazzie (Tiffany), Richard Muenz (Mike), Grant Gershon (direction des voix). Seppo Kantonen, Marja Mutru, Markku Tabell (claviers), Janne Murto (saxophone), Kari Tenkanen (clarinette, clarinette basse), Hannu Rantanen (basse électrique, contrebasse), Jari Nieminen (guitare), Jari-Pekka Karvonen (batterie), John Adams (direction).
Le minimalisme, la musique répétitive, sont un retour à la pulsation régulière, à la tonalité... L'avant-garde sérielle des années 1950 et 1960 n'a pas vu là-dedans autre chose que de la musique "pop" régressive (à dire en se bouchant le nez). John Adams revendique l'étiquette pour lui, et compose un recueil de 24 chansons (15 figurent sur ce disque) qui s'inspirent aussi bien des "musicals" de Broadway, de "West side story" de Bernstein ou "Porgy and Bess" de Gershwin, que... des Beatles ou de Stevie Wonder (dixit le compositeur lui-même). Dans cette "comédie musicale", comme nous l'appellerions par chez nous, pas de grand orchestre, mais des claviers, clarinettes, et une basse, une guitare, et une batterie. Après tout, pourquoi pas ? Si John Adams veut pleinement revendiquer l'héritage de ses illustres compatriotes qui ont su si bien outrepasser les frontières qu'il pouvait y avoir entre classique, jazz, et (allons-y gaiement) pop, je ne vois rien à y redire. Le problème, c'est qu'il se plante dans les grandes largeurs. Les mélodies en elles-mêmes ne sont pas vraiment mauvaises, elles sont justes désespérément banales, peu inspirées. Les arrangements sont détestables : trop de synthés, trop de clichés ; John Adams aurait dû rester avec un orchestre traditionnel, qu'il sait au moins manier sans complexe. Il a composé cette chose en 1994, et il arrive à faire sonner tout ça comme le pire de la variété des années 1980, un comble... Quant au livret de June Jordan, il est ambitieux, puisqu'il prétend, au travers de la description de quelques habitants de Los Angeles juste avant un tremblement de terre, évoquer différents problèmes sociaux (racisme, pauvreté...) ; mais c'est un beau ratage là aussi : on n'en retient que platitudes et mièvrerie. Si la démarche s'inspire de celle du film "Shortcuts" de Robert Altman (que j'aurais pour ma part tendance à considérer comme un chef-d'oeuvre), on est à mille lieues de la réussite de ce film polyphonique, qui s'achevait également sur le tremblement de terre (le titre de la pièce d'Adams est extrait d'un témoignage d'un habitant de L.A. qui était en train de regarder son plafond, lequel s'est écroulé en un instant et lui a laissé voir le ciel). Ni fait, ni à faire, oubliez vite ce truc pour vous concentrer sur la "grande" musique de John Adams.
note Publiée le samedi 30 avril 2005
Vous devez être connecté pour ajouter un tag sur "I was looking at the ceiling and then I saw the sky".
Note moyenne 1 vote
Vous devez être membre pour ajouter une note sur "I was looking at the ceiling and then I saw the sky".
Vous devez être membre pour ajouter un commentaire sur "I was looking at the ceiling and then I saw the sky".