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Paul Roland › 1313 Mocking Bird Lane

cd • 13 titres

  • 1Salon of the senses
  • 2My next life
  • 3When Chet Baker sings
  • 4Whatever happened to Baby Jane ?
  • 5She's a mind-reader
  • 6JuJu man
  • 7Joe Strummer said
  • 8Another Ingmar Bergman interlude
  • 9Little white lies
  • 10Won't go surfing no more
  • 11She's my guru
  • 12Summer of love
  • 131313 Mocking Bird Lane

informations

Half-ton Studios, Cambridge, Grande-Bretagne.

line up

Paul Roland (chant, guitare, piano, orgue, saxophone, violon, percussions)

Musiciens additionnels : Joshua Roland (basse), Violet the Cannibal (batterie), Mick Crossley, Marco Colombo (guitare), Annie Barbazza, Elia Callegari (voix féminines)

chronique

Quel tapage autour de la récente version Netflix de la Famille Addams, à croire qu’il n’y a rien de plus important dans l’actualité ? M’en fous d’ailleurs, j’ai toujours préféré The Munsters et à en juger par le titre, Paul Roland aussi puisqu’il a donné à son disque l’adresse de ladite famille. Avec son premier morceau, il nous replonge d’ailleurs avec délice dans un rock psychédélique sensuel avec orgue Farfisa évoquant volontiers les années d’après la sitcom; magnifique entrée en matière mais on ne sait jamais trop avec notre Anglais qui aime multiplier les ambiances. Plusieurs références obliques parsèmeront pourtant l’entier du skeud (‘Summer of love’, ‘Whatever happened to Baby Jane’, ‘1313 Mocking Bird Lane évidemment) mais comme escompté l’ami Paulo va s’offrir quelque incursions plus proches du glam (‘Whatever happened to Baby Jane’), une pièce acoustique typique (‘Another Ingmar Bergman interlude’); globalement cependant le garage psychédélique de la fin des 60’s dans tout son prisme demeure l’influence majeure, joué de manière moderne et avec la patte Roland qui va même jusqu’à faire coucou à Hendrix sur ‘Voodoo man’. L’homme pourtant évite l’album-hommage trop apparent, il préfère jouer les Petits Poucets en semant des indices dans la musique ou les paroles (dans ‘My next life’, c’est même les cinéma français qui est à l’honneur). ‘When Chet Baker sings’ par exemple ne sonne pas du tout comme on pouvait l’espérer (quelques fugaces éclats de saxo en arrière-plan, pas plus), idem pour ‘Joe Strummer said’ qui n’évoque en rien l’univers musical de ce dernier. Paul Roland ne cherche ni à jouer les contemporains ni le fan transi, plutôt quelque chose à la croisée selon les besoins. L’album n’est ni sombre, ni joyeux, doux-amer plutôt, un peu à l’image de l’époque qu’il évoque; pas le plus réussi niveau chant (même si très correct), il se montre redoutable dans ses détails, truffé qu’il est de mini trouvailles irrésistibles, un accord d’orgue par-ci, un accord de guitare par-là, un zeste de saxo et de percussions exotiques, une batterie tribale, une descente de violon (‘She’s my guru’)… Paul Roland donne toujours l’impression d’une musique dépouillée vu qu’il travaille avec un nombre restreint de musiciens (en famille même puisque le fiston est à la basse) mais dans son apparente épure, celui-ci est très riche et s’apprivoise de fait au fur et à mesure des écoutes. Le syndrome de la page blanche n’est pas près de frapper notre excentrique Anglais et l’on ne peut que s’en réjouir.

note       Publiée le mercredi 12 avril 2023

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