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Necromorbus studios, automne 2006
Erik Danielsson ([E.] vocaux, basse), P. (guitare), H. (batterie)
Double lp par Norma Evangelium Diaboli
Dire que ce troisième album des suédois de Watain était attendu relèverait presque de l’évidence. Dire que je reste sur ma faim avec « Sworn to the dark » n’en est pas moins vrai. C’est qu’avec deux albums précédents très solides, le furieux « Rabid death’s curse » et le dense « Casus Luciferi », Watain a parcouru un sacré chemin. Après quelques démos, le combo tape dans l’oeil de Drakkar Productions qui s’occupe des deux albums qui recueillent tous deux un accueil excellent, voire dithyrambique. Depuis, Watain s’est envolé sous d’autres cieux, bien que toujours français, à savoir ceux de Season of Mist. Trois ans et demi après la parution de « Casus Luciferi », voici donc le palier du troisième album, souvent considéré comme celui de la maturité. Premier constat : la production est ultra carrée, axée sur la puissance avant tout, mais perd selon moi le charme, l’aspect cru et sale des opus précédents. Deuxième constat : cet album comporte des titres de remplissage, chose à laquelle le combo suédois ne m’avait pas habitué. Je pense notamment à « The serpent’s chalice » et « Dead but dreaming ». Cependant, on tient quand même des titres sévèrement burnés notamment dans la première partie avec le haineux « Legions of the black light », un « Satan’s hunger » très dense, qui aurait définitivement eu sa place sur « Casus Luciferi », le riff délicieusement trashy de « Storm of the antichrist ». Mais rien à faire, je ne retrouve pas complètement l’ambiance et l’aura qui entouraient les productions du groupe par le passé. Probablement la faute à cette production un peu trop polissée à mon goût. Disons que l’album bénéficie d’un effet immédiat qui était moins vrai sur « Casus Luciferi » qui nécessite plus d’écoutes et m’apparaît plus subtil que ce « Sworn to the dark ». « Underneath the cenotaph » me rappelle plus l’époque du « Rabid death’s curse » et son aspect plus direct, avec un côté résolument plus mélodique aujourd’hui. L’épique « Stellarvore » clôt parfaitement l’oeuvre, un titre très réussi, avec un dialogue bien pensé dans la deuxième partie entre guitares et vocaux. A noter également un très beau livret pour le digipack. Toujours est-il qu’à l’écoute de ce troisième album, je ne peux m’empêcher d’être nostalgique de l’ambiance proposée sur les deux premières oeuvres. Entendons-nous bien, « Sworn to the dark » est un très bon album de black metal mais j’en attendais beaucoup plus de la part de Watain. Celui-ci est plus immédiat que ses prédécesseurs mais également plus vite oublié. Petite déception quand même, bien que ça fasse plaisir de temps en temps mais sur le long terme, « Sworn to the dark » souffre nettement de la comparaison avec « Rabid death’s curse » et « Casus Luciferi ».
note Publiée le dimanche 15 juillet 2007
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Note moyenne 18 votes
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"Dead but Dreaming", c'est une reprise du morceau de Deicide ?
moi aussi je l'ai sous-noté. Le ptit coté Dissection, un peu moins mélodique mais la dissonance en plus