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Produit par Nick Tauber. Enregistré et mixé par Simon Hanhart aux Marquee Studios, Londres, décembre 1982-Février 1983.
Fish (voix) ; Peter Trewavas (basses) ; Steve Rothery (guitares) ; Mick Pointer (batterie) ; Mark Kelly (claviers)
Le néo-prog… voilà vraiment un genre qui a manqué son rendez-vous avec la crédibilité. Dans la longue liste des groupes qui s’y sont complus, ou s’y gargarisent encore, Marillion, qui inventa littéralement le style au début des années 80, est le seul qui peut prétendre à un quelconque statut dans l’histoire du rock, et même du progressif. Même si ce premier album, comme son successeur, n’échappe pas aux poncifs et souffre d’un cruel manque de maturité technique et sonore, il montre tout de même l’incontestable talent mélodique, une volonté de recherche dans les structures, met en place les éléments d’une musique nouvelle qui trouve sa voie entre la sophistication du progressif et l’immédiateté émotionnelle à la fois du métal et des sucres de la pop. « Script for a jester’s tears », le morceau, est un véritable bijou, sommairement interprété et salement produit. Durant tout l’album, le quintette britannique nous présente ses longues pièces aux changements brusques, arpèges de guitares claires à profusion, nappes de claviers, mélodisme forcené, noirceur et tristesse du propos. Mais Steve Rothery, le guitariste au toucher d’or, est ici pour l’instant essentiellement souligné dans ses faiblesses techniques par un son sec et impuissant ; Mick Pointer, fondateur du groupe, est un batteur chiant comme la pluie ; Kelly peut mieux faire ; Trewavas est déjà fascinant mais il joue sur une corde à linge, et Fish en fait des tonnes. Le recueil ne manque néanmoins pas de charme et le groupe de potentiel : le morceau titre, le single « He knows… » ou la clôture « Forgotten sons » possèdent d’incontestables qualités de compositions et de richesse mélodique, et si les « The web » et autres « Chelsea Monday » sont de lourdes tentatives de micro-symphonies rock torturées et poussives, elles ont le mérite d’être les premières du genre. Mais une telle musique ne peut se permettre un son aussi sommaire, une interprétation aussi frileuse, en même temps qu’elle affiche une ambition qui confine, ici, à la naïveté. Sorti en 1983, l’album a légitimement fait date. Il a aussi fait son temps.
note Publiée le dimanche 24 novembre 2002
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Un album qui développe toute sa saveur en Live !
Une bonne entame, malgré la prod et le batteur pas à la hauteur, et je ne suis pas "fou fou" non plus de titres comme Forgottten sons ou Garden Party qui sonneront mieux en Live.
Un bon petit truc kitschouille
Je crois que c'est le disque le plus naze de ma collec. Faudrait que je penses à le refourguer un jour.