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The Racket Club, Buckinghamshire, Angleterre, 2000 - 2001
Steve Hogarth (chant), Steve Rothery (guitares), Mark Kelly (claviers), Pete Trewavas (basse), Ian Mosley (batterie, percussions)
Marillion s'est recroquevillé sur lui-même. Lâché par l'industrie du disque, il annonce très tôt dans l'année 2000 qu'il se concentre sur l'écriture d'un album dédié à ses fans et qui se veut un retour à la veine de "Brave". D'ailleurs, Dave Meegan, le grand ordonnateur de ce disque et d'"Afraid of Sunlight", rempile au siège de producteur. Les belles affiches, quand elles sont spectaculaires et font de belles promesses, arrivent rarement à tenir bien longtemps. "Anoraknophobia" n'échappe pas à cette implacable réalité et s'écroule sous le propre poids des espoirs ridicules placés en lui. Les titres sont bien souvent longs (ils oscillent entre six et onze minutes), ce qui a trompé leurs admirateurs transis qui croient encore détenir en ce disque le retour fringuant du groupe à l'esthétique progressive, alors qu'en réalité ils n'ont pas changé d'un iota leur perspective. Écrire des mélodies pop est un art plus difficile qu'on ne le croit. Et y parvenir nécessite qu'on puisse toucher à l'essence même du titre sans le corrompre dans des digressions inutiles. On ne peut pas retirer à "Anoraknophobia" le fait qu'il soit l'album le plus consistant du groupe depuis longtemps. C'est un bloc compact, bâti sur le même roc, au son distinct, et qui ne se disperse plus comme c'était le cas sur leurs dernières livraisons. À partir de là, tout est question de sensibilité. Les mélodies, pas toutes, sont belles mais ne sont ni mémorables, ni immortelles, comme beaucoup de celles perdues sur d'autres de leurs albums dénigrés. Elles ont de plus la fâcheuses tendances d'être interminables, et donc vite ennuyeuses. Quand ils tentent d'installer une ambiance ("This is the 21st Century"), ils sont loin de l'excellence accomplie sur des titres comme "Out of This World", "Estonia", "Now She'll Never Know" ou "House". "Quartz" est peut-être le titre qui s'en sort le mieux, le reste demeurant sympathique mais jamais emballant au point d'en renouveler l'écoute. Les membres de Marillion ont-ils depuis tout ce temps trouvés leurs titres les plus insipides et les moins inspirés les plus intéressants au point de nous en servir un concentré sur tout un album ? On est en droit de se poser la question.
note Publiée le lundi 25 novembre 2002
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