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The Racket Club, Buckinghamshire, Angleterre, août - novembre 1996
Steve Hogarth (chant), Steve Rothery (guitares), Mark Kelly (claviers), Pete Trewavas (basse), Ian Mosley (batterie, percussions)
Après un hiatus de deux ans, le nouveau Marillion débute en clamant : "Je suis l'homme aux mille visages". La troupe de Mark Kelly et Steve Rothery ne se serait-elle jamais remise de son échec au point d'en devenir schizophrénique ? L'ambiance générale de cette étrange machine semble plutôt démontrer le contraire. Bien des titres véhiculent une atmosphère mélancolique, ce n'est pas nouveau, mais surtout tournée vers l'acoustique. On retiendra en particulier "Estonia" et "Memory of Water" qui, en démarrant a cappella, donne du champ à Steve Hogarth qui assoie ici plus qu'auparavant son assise sur la nouvelle direction esthétique du groupe. Les seuls moments véritablement rock sont plutôt même bluesy ("One Fine Day") et Marillion surprend avec un détour inhabituel, au final assez incongru, avec la mélodie faussement naïve, exotique et colorée de "Hope for the Future" qui, comme "Fool in the Rain" sur l'album "In Through The Out Door" de Led Zeppelin, tombe comme un cheveu dans la soupe. Mais la comparaison s'arrête là. "This Strange Engine" a beaucoup plus d'atouts dans son jeu que l'album précité du dirigeable. Si la production volontairement dépouillée qui charpente tout l'album ne nous renvoie aucune image de ce qui a déjà pu être entendu dans leur longue discographie, avec la plage titre qui referme l'album, Marillion fait un cadeau à ses fans en écrivant une petite suite de seize minutes riche en rebondissements, réminiscence de "Brave" et aux échos Floydiens subtilement distillés. Malgré cette concession nullement forcée, Marillion réaffirme une nouvelle fois que l'option choisie est définitivement celle d'une pop sophistiquée aux portillons de laquelle se dispute désormais une foule impressionnante de prétendants (Porcupine Tree, Landberk, Radiohead) et face à laquelle le groupe de Steve Hogarth aura fort à faire à l'avenir.
note Publiée le lundi 25 novembre 2002
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