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Bernd Kistenmacher › Celestial Movements

cd • 6 titres • 67:57 min

  • 1The Beginning05:01
  • 2In Face Of Saturn12:14
  • 3Colliding Stars17:26
  • 4Eternal Lights10:20
  • 5Living Between Asteroids19:35
  • 6A Celestial Move03:21

informations

Composé, joué et enregistré par Bernd Kistenmacher au Ivory Tower studio, Berlin-Allemagne, entre Mars et Octobre 2009

Pour en savoir plus sur Bernd Kistenmacher, vous pouvez consulter son blog à l’adresse suivante; http://bernd-kistenmacher.blogspot.com/

line up

Bernd Kistenmacher: Roland Fantom G9 Workstation, Memotron, Moog Voyager, V-Synth, V-Synth GT, JD800, RD200 E-Piano, Synthé Juno Stage et séquenceur Octopus

chronique

Tristement, nous vieillissons. Et avec ses années qui s’écoulent, se perdent de beaux souvenirs d’une musique audacieuse et échevelée qui berçait nos rêves et nos émotions. Head-Visions a été le premier opus de Bernd Kistenmacher à emplir mes oreilles. Un album sauvage où les rythmes et séquences m’apparaissaient indomptables. Par la suite il y a eu Un Viaggio Attraverso L'Italia, un beau voyage vers une Berlin School où la poésie musicale de Kistenmacher était finement ciselée sur des rythmes tendres et hypnotiques. Rien à voir avec l’endiablé Totally Versmold! Depuis, et avec l’aimable collaboration de BK, j’ai pu entendre la majorité de ses œuvres étant ainsi en mesure de suivre son évolution. Quel carrière oublié et boudé! Un gâchis qui, j’espère, devrait être réparé avec Celestial Movements.
Près de 8 ans ont passé depuis Un Viaggio Attraverso L'Italia. Et voilà que le synthésiste Allemand fait un retour dans les sphères de la MÉ. Comme nous, Bernd Kistenmacher a vieilli et Celestial Movements en est la preuve irréfutable. Le synthésiste Allemand est plus serein, mais toujours aussi poétique, nostalgique et ingénieux. Il présente 6 mouvements célestes qui portent à merveille l’appellation de son 16ième opus. Des mouvements qui transcendent les limites de la MÉ de style Berlin School, pour épouser une étonnante musicalité axée sur la mélancolie, avec une infinie tendresse et une ingéniosité sonore qui le démarquent dans cette faune de surabondance artistique où ses influences de Vangelis ressortent bien plus que celles de Klaus Schulze, avec une harmonieusité dont seuls les grands sont capables.
The Beginning ouvre avec de sombres strates synthétisées croissantes, dont s’échappent des sonorités d’une trompette solitaire qui s’époumone dans une nuit glauque, entourée d’un synthé aux ondes réverbérantes. Les arrangements sont superbes. On croirait entendre du Vangelis aux orchestrations denses et dramatiques sur un synthé symphonique qui amerrit dans nos oreilles. Plus complexe, l’ouverture d’In Face of Saturn baigne dans un océan hétéroclite où pulsations discrètes sont englouties par d’intenses vagues synthétisées. Un monde métallisée qui débouche sur une scintillante suite prismique où percussions séquencées se dirigent vers une étonnante ouverture musicale avec des flûtes aux légers trémolos soufflant sur une séquence débonnairement hypnotique. S’ensuit un formidable jeu de synthé dont les souffles aux différentes teintes symphoniques virevoltent sur une cadence sobre où des accords de piano ajoutent une profondeur harmonieuse à un titre qui chevauche autant une approche tribale onirique qu’une orchestration de style free-jazz. Colliding Stars est un long morceau ambiant qui flotte sur une basse furtive et de gros roulements de tambour dans un cosmos garni d’un synthé aux latentes modulations, dont s’échappent de sinueux et lourds solos ainsi que de faibles vocalises ensorceleuses. Une lente valse cosmique qui devient plus musicale, courtoisie d’un beau synthé accompagné d’une basse plus active et des accords mélodieux ensorcelés de chœurs morphiques qui nous berce jusqu’aux limites du rêve.
Eternal Lights est une douceur musicale à faire pleurer une roche. Le genre de musique qui colle à l’âme commence avec de faibles carillons qui tintent à l’ombre d’un mellotron brumeux. Un doux mellotron qui trace un axe romanesque avec un tendre synthé truffé de lents frémissements qui sonnent comme les complaintes d’une âme solitaire. C’est doux, splendidement beau et ça s’embellit encore plus avec ses chœurs qui soufflent et qui embrument la sollicitude d’un piano aux accords mélancoliques. Accords perdus dans les souffles d’un synthé aux larmes musicales. Un très beau titre qui fait son effet, heureux comme malheureux. Les premiers accords de Living Between Asteroids nous sortent de notre torpeur mélancolique avec une intro de grosse orgue style Fantôme d’Opéra. Par la suite? De la magie! Un mouvement séquentiel orchestre une similitude avec une guitare acoustique qui gratte ses cordes avec un bel entrain, alors qu’un synthé symphonique pousse de belles strates angéliques. Plus Living Between Asteroids évolue, plus sa musicalité se modifie. De guitare, nous tombons sur un splendide jeu de piano où la dextérité de Kistenmacher n’est plus à prouver. Le tout se campe sur une solide rythmique qui, encore une fois, dépasse les limites de ce que la MÉ a l’habitude d’offrir. Toute une performance de Kistenmacher qui nous en mets plein les oreilles et qui termine ce splendide album avec une magnifique sonate (Celestial Move) qui est une version acoustique, jouée divinement sur un piano, d’Eternal Lights.
Celestial Movements est un splendide album de retour. Certes, nous sommes très loin des mouvements indisciplinés d’une Berlin School aux improvisations organisées, ainsi que des séquences arythmiques et débridées qui peinturaient ses œuvres d’antan. Mais le synthésiste Allemand offre un album sans bavures, où tout est musicalement structuré, tout en perpétuant son amour du ambiant cosmique (The Beginning et Colliding Stars) dans un univers sonore incroyablement riche. Bernd Kistenmacher à déployé des trésors d’ingéniosité pour offrir un album d’une musicalité qui, à ce jour, n’a jamais été exploitée par quiconque dans cet étonnant univers de la MÉ. Un album phare et un classique à devenir qui est à la grandeur de l’incroyable génie qu’est Kistenmacher. Un des Top 5 de 2009!

note       Publiée le mardi 13 avril 2010

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    Phaedream Envoyez un message privé àPhaedream
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    Je ne partage évidement pas ces avis. C'est de la très belle MÉ symphonique (Onglet que je tente de faire ajouter dans les styles musicaux de GUT). Mais juste pour savoir, que veux dire <<kitchouille>>? Celestial Movements est un album doux certes, mais extrêmement poignant. Ceux qui aiment le Vangelis symphonique seront ravi :-)

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    ericbaisons Envoyez un message privé àericbaisons

    en meme temps...

    cyprine Envoyez un message privé àcyprine

    Qu'est ce qu'il est mièvre cet album quand même... Et kitchouille, avec cette "marche nuptiale" dégondée là. Pfiou.

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    fourneau_cosmique Envoyez un message privé àfourneau_cosmique

    J'adhère totalement aux deux commentaires de "sdiycut" et "gkar02300". J'étais moi-même présent au concert parisien de Bernd le 24 octobre 2009 et je confirme, pour avoir passé un moment avec lui, que Bernd est un être absolument charmant. J'attends son nouveau CD avec impatience et je serai probablement à son concert du 12 juin au planétarium de Bochum.

    sdiycut Envoyez un message privé àsdiycut

    Tout à fait d'accord avec cette chronique ! Eh oui, Bernd est un sacré bonhomme, sensible et attachant. Vivement son prochain CD (prévu en juin, pour son concert à Bochum). Je trépigne déjà d'impatience !