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Blut Aus Nord › Memoria vetusta II

cd • 9 titres • 60:01 min

  • 1Acceptance (Aske)01:30
  • 2Disciple's Libration (Lost In The Nine Worlds)09:06
  • 3The Cosmic Echoes Of Non-Matter (Immaterial Voices Of The Fathers)06:29
  • 4Translucent Body Of Air (Sutta Anapanasati)02:24
  • 5The Formless Sphere (Beyond The Reason)07:53
  • 6...The Meditant (Dialogue With The Stars)10:14
  • 7The Alcove Of Angels (Vipassana)08:43
  • 8Antithesis Of The Flesh (...And Then Arises A New Essence)09:27
  • 9Elevation04:10

informations

line up

Vindsval (guitares, voix), W.D. Feld (boite à rythmes, claviers, sons electroniques), GhÖst (basse)

chronique

Repoussant sans cesse le moment où ils creuseront encore plus profond le puits de noirceur et de négativité engendré par The Mystical Beast Of Rebellion et exploré pour la dernière fois par MoRT, Blut Aus Nord n’en finit plus de redonner vie à de vieux projets oubliés… Après la réédition d’Ultima Thulée et l’exercice un brin nostalgique d'Odinist, voici la suite du culte Memoria Vetusta, prévue depuis des lustres. Parlez moi de projet ambitieux… Memoria Vetusta II est un album incroyablement homogène, mû par une force imperceptible, tout entier voué à la description d’étendues sauvages aux cieux lourds de menaces… Chaque titre est d’une richesse égale, chaque instrument est dilué dans un grand tout, porteur d’une emphase et d’une hémorragie romantique impossible à endiguer. Se débattre ne sert à rien : Dialogue with the stars est un album qui nous enveloppe d’emblée dans une nuit où brillent les feux inconnus. Dans cette nuit battue par des vents stellaires, on distingue avec peine une architecture massive, comme des ruines plongées dans un brouillard impénétrable… Tout semble vu de très loin, tout semble prendre des proportions immenses. Les premières écoutes surprennent : la violence du groupe est ici totalement mise entre parenthèses. On voit même surgir un solo heavy fumant, juché sur son drakkar volant, émergeant de la brume céleste sur "The Cosmic Echoes of Non-Matter". "Translucent Body of Air" est l’interlude charnière de l’album, merveille des merveilles durant laquelle s’égrènent les notes irréelles d’une guitare cristalline, rivalisant de beauté avec les premières secondes d’"Anthems to the welkin at Dusk" d’Emperor. Les éléments se mettent en place dans un ballet silencieux, aux sons imaginaires résonnant dans l’esprit du spectateur imprudent, avant de s’unir pour un assaut toujours aussi aérien et fondant. On retrouve quelques effluves orientaux de l’album précédent dans les coulées de claviers ou de guitares de Antithesis of The Flesh, avant d’être happé dans la vaste étreinte de The Meditant, le meilleur titre de l’album, durant lequel subsistent les arpèges divins de "Transluscent…". L’émotion atteint son comble sur "The Formless Sphere", où des orphéons changeants semblent tourner à toute vitesse autour de nous, semblant suggérer les remparts d’un édifice qui nous dépasse… C’est comme si une harmonie improbable naissait d’un spectacle trop grand pour être contemplé par un seul œil humain. Ce qui est frappant, d’ailleurs, c’est l’absence totale de présence humaine, malgré le côté foncièrement plus hospitalier de la musique. Dialogue with the stars prouve s’il en était besoin l’importance de la production dans le Black Metal… elle ici est titanesque, véritable symphonie d’éléments déchaînés, elle souligne le côté "forces de la nature" de cette musique, elle en met en valeur tout le Sublime, au sens littéraire du terme : l’expansion de l’esprit humain, ou bien son écrasement pur et simple devant l’immensité et la puissance expressive d’un paysage, d’une chute d’eau ou bien d’un ciel d’orage… Sans voix nous sommes, pris dans la tempête, proie des tourments de la fascination qui anime Blut Aus Nord, dont la voix est d’ailleurs elle aussi réduite au quasi-silence, reléguée au fond du mix, noyée sous l’écho infini des guitares et le mur infranchissable des rythmiques. Un disque hors du temps et des modes, qui assoit encore un peu plus l’identité extrêmement marquée d’une formation dont les excursions aux confins des étendues inexplorées ne fait que commencer. Et tant pis pour les sceptiques, cette musique n'appelle pas à la dissection poussée mais bien au voyage mental.

Très bon
      
Publiée le jeudi 23 avril 2009

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Note moyenne        25 votes

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born to gulo Envoyez un message privé àborn to gulo

Allez t'as raison, ça vaut un 6 (et un changement de version, baise Candlelight). Faut que je réécoute Hallucinogen, et le volume III, mais c'est au moins au même niveau.

Message édité le 25-06-2024 à 10:13 par born to gulo

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cerealkiller Envoyez un message privé àcerealkiller

Toutafé !

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born to gulo Envoyez un message privé àborn to gulo

C'est bien vrai, que c'est un de ses plus beaux disques.

Ainsi qu'un des plus beaux trucs existants dans le genre viking metal.

Message édité le 24-06-2024 à 20:27 par born to gulo

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Pierre-Arnaud Envoyez un message privé àPierre-Arnaud

C'est effectivement en digipack mais il n'y a pas le livret et pas de retouche sur la pochette. A savoir aussi qu'il s'agit d'un CD noir, à ce que j'ai compris ça ne marche pas sur tous les lecteurs - pas de souci sur mon ordi néanmoins.

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born to gulo Envoyez un message privé àborn to gulo

Oui, dans un digipack sûrement bien plus élégant que le vilain fourreau Candlelight. Je me retiens d'en changer mon exemplaire.

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