Marilyn Manson › The golden age of grotesque

Chaque nouvelle fournée de Marilyn Manson est attendue avec impatience ! En tout cas, ça a toujours été le cas pour moi. À chaque fois, le quintette réussissait à se renouveler et à sortir quelque chose d'à la fois original, inspiré et finalement bon, voir excellent. Pour ce "Golden age of grotesque", on nous avait prévenu que cela allait encore une fois "ré-inventer" le style de Marilyn Manson avec un album très ambitieux. Qu'en est-il donc finalement ? Et bien je dois dire que je suis déçu ! Oui, déçu, l'album est très classique avec des morceaux courts, bien formatés. D'accord, ils sont presque tous bons, voir même très bons ("[spade symbol]" par exemple...), mais au niveau originalité, c'est moyen et pas trop ça. Et concernant la prétendue ambiance cabaret années 20-30, euh, franchement, j'ai du mal à voir... À part quelques passages, l'intro et la conclusion, ça fait maigre pour le concept ! Seuls "Doll-dagga buzz-buzz ziggety-zag" (!!!) et le bizarre mais très bon "The golden age of grotesque" apportent quelque chose de nouveau et décalé à l'univers de Manson. De plus, Twiggy Ramirez est parti et la musique s'en ressent (il était quand même l'un des principaux compositeurs). Son remplaçant, Tim Skold, apporte un côté electro/indus beaucoup plus présent que par le passé de ce fait il ne reste de "metal" qu'un vague fond sonore de rythmiques à la guitare, ça fait bien jeune. Et encore, le tout sonne quand même plus rock que metal... C'est à peu près la seule véritable évolution d'ailleurs dans ce nouvel album. La note peut paraître un peu sévère, mais je m'attendais à un album plus ambitieux de la part du Reverend. Cela s'écoute bien, mais sans grosses surprises... Manson se l'est joué facile, sans aucune prise de risque, dommage.