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KoЯn › See You on the Other Side

  • 2005 • Virgin 0946 3 47288 2 9 • 1 CD

cd 1 • 14 titres • 61:00 min

  • 1Twisted Transistor
  • 2Politics
  • 3Hypocrites
  • 4Souvenir
  • 510 Or A 2-Way
  • 6Throw Me Away
  • 7Love Song
  • 8Open Up
  • 9Coming Undone
  • 10Getting Off
  • 11Liar
  • 12For No One
  • 13Seen It All
  • 14Tearjerker

informations

line up

Jonathan Davis (chant, cornemuse), James "Munky" Shaffer (guitares, chœurs), Reginald "Fieldy" Arvizu (basse), David Silveria (batterie)

Musiciens additionnels : Atticus Ross (programmation), Dante Ross (claviers), Peter Levin (claviers), Jess Blockton (guitares), Sergio Vega (basse)

chronique

"Keçkispasse?" pour citer un combo nu-metal nommé d'après une moitié de jouet. La pochette "Albinos au Pays des Merdouilles" de See You on The Other Side me rappelle un peu les couvertures des Chair de Poule de ma pré-adolescence. Dans des teintes plus acidulaides, OK, mais les tronches du lapin et du cheval sont quand même pas rassurantes, ça sent la terreur nocturne, tout ça. La teinte de peau du garçon qui a trouvé la fève n'arrangeant pas le tableau. Il a pas l'air dans son assiette, ce personnage de South Park refusé au casting. La pâleur hallucinée chez Korn, ça se passe en fait depuis le premier album, et cette lumière blafarde projetée. De même que ce regard déterré avant l'âge, aussi sale que celui de leader d'Untouchables. L'album, lui, est aseptisé à mort, pire qu'une salle de bains de publicité une fois passé le magic produit miracle qui efface la crasse d'un coup d'éponge ! Il commence d'ailleurs dans la douche, avec un putatube de Korn ultra-bright ultra-Star Ac' : "Twisted Transistor", qui est assurément l'un de leurs hits les plus tapineurs, le groove kornien ultra-amidonné et Jon Davis l'index sur le bas de la lèvre façon gothpouf minaudeuse - han ! Moi elle me plateforme-botte bien, cette petite chiennasse de "Twisted Transistor", bien plus que "Twist" tout court en tout cas ! Dur de résister à une chorégraphie façon Tropic Thunder Tom Cruise, en fistant l'air à chaque pumping-riff. Hélasss, patatrans, s'cond titre croûte : "Politics", texto-rap-metal tout foireux, vient casser ma danse solo, je ne comprends pas pourquoi ?! "Hypocrites" ne faisant qu'à peine relever le niveau... La suite, plus sinueuse et bidouilleuse, confirmera les trois influences croisées pour ce sixième opus du combo : Marilyn Manson, Britney Spears, et Limp Bizkit. Avec bon nombre de passages ambient, dispatchés de façon un peu abracatabrantesque, avec la touche Atticus Ross, a.k.a "Mr NIN sidekick". Et cela donne un mélange chelouche. Je remets ça une dernière fois sur le tapis de souris, mais on constate encore que Korn, moins "alt-cred" que Deftones, peuvent prendre au moins sinon plus de risques. Ils tentent des trucs sur cet album ordinateur et computassier, ils y vont au feeling, même dans le bling-bling. Au moins ils essaient autre chose, au risque de se perdre dans un non-album robotitilleur de la rythmique. Ce sont aussi des artistes expérimentaux, nom d'une bagpipe en peau de blob !!! Dark-sombres, pas la peine de préciser, mais laborantins élaborateurs, même s'il faut finir avec de l'electro-funk-pop-rock de traviole, cyber-cryo-crayeux, mais au moins dans cette lactation synthétique y a l'idée d'aller se mettre un peu en danger, de se perdre dans des tubes à essai, même non transformés ! J'en veux pour preuve l'enchaînement suivant cet étrange passage "Dark Vadornemuse" : "Throw me away", "Open Up" (avec son final "on est où les mecs, on a pris quoi ?!!") et la toxique parade depeche-madonnesque de "Love Song" (avec ce truc aguilerarabisant), et mieux le cyber-doomkorn "Seen it all", dans lequel assez d'espace a été laissé pour que puissent passer les esprits... Plus clivante : "Coming Undone" avec ses gros KLAPS ultra-synthétiques. On les sent perdus dans une décennie froide et informatique, nos korniauds. Rasés et kärchérisés, par des aliens ravisseurs peut-être ? Après un Untouchables monumental et un Take a Look superflu mais dodu, les années 2000 sont devenues un purgatoire-laboratoire. 2005 : année plastique. Une portion temporelle dans laquelle ils évoluent à tâtons, butant contre ce plexiglas froid. Korn cherchent à communiquer avec ce monde plein d'écrans pustulant de partout, en usant d'un langage électroménager, informatruc... Qu'ils fassent, au fil de ces morceaux-work-in-progress, du Take a Look in The Miror passé au sèche-linge, du stroboskorn ("Liar"), de la chute studio d'Untouchables ("For no One"), voici tout de même un de leurs albums les plus bizarres, sous son nappage supraplastoc. L'un des plus pénibles aussi, ce bidule bisKornu, hésitant, claudiquant (mais beaucoup moins "Mister Beugne-gueule" que la merdouillette Life is Pêchue), s'achevant sur l'exsangue ballade "Terjerker", très Radiohead, frêle, effacée, encore plus livide que le visage pleine Lune-cacheton du môme. See you... Later. Whatever : what the fuck ?!

note       Publiée le samedi 10 décembre 2022

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    nowyouknow Envoyez un message privé ànowyouknow

    Efficace comme de la bonne pop réveil-matin ensoleillée, ça pourrait en être et d'ailleurs c'en est, que ce soit joué par des metalleux n'y change pas grand chose. Je note l'album comme je l'aurais fait en 2009 mais honnêtement il ne m'évoque plus grand chose.

    Message édité le 16-12-2022 à 20:13 par nowyouknow

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    Raven Envoyez un message privé àRaven
    avatar

    C'est marrant (ou pas) : tu as écris "inégaux", et j'ai lu "ingénieux" ! Twisted Transistaaa elle le fait mèche-amment ouais, un de leurs meilleurs tubes pop, une vraie p'tite kornette en salopette. Comme une méga-envie d'entendre leur "Word Up" après, bien chauffé de la rotule neuronale axée Britney Manson, pas de se farcir "Proutitics", mais c'est comme ça !

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    nowyouknow Envoyez un message privé ànowyouknow

    De mémoire celui là et le suivant étaient très inégaux et quand c'était pas bon ça l'était franchement. "Twisted Transistor" est un bon délire, bien pop-putassier, ce qui n'est pas nouveau mais ça n'avait jamais été aussi criant. C'était le clip avec les rappeurs qui prenaient leur place, amusant.

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    born to gulo Envoyez un message privé àborn to gulo

    Et puis, rien que pour ce petit featounet de Das Ich...

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    born to gulo Envoyez un message privé àborn to gulo

    Une première moitié compacte ; une seconde en apesanteur.

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