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"Hééé toi, toi ! TOI, là, t'y as faim d'niou-métol dis-moi, hein ? Tiens, viens voir j'ai un Korn sans titre dans mes cartons là, si si pas d'titre rien-de-walou comme en 1994, en vrai de vrai, mais en plus quali, avec même une pochette trop zarbuste, t'y es intrigué pas vrai, la véritééé, t'y fais une affaire, frère, c'y du pur koRn l'kilo de baggy est offert (et jette cette bière chaude - t'y as oublié ? Leffe is péché !) Tieeeens, touche moi l'textile de c't'intro-Cirque, du pur du vrai koRn avec le "R" retourné, le vrai logo comme le croco qui rit, tâte un peu la texture, pis qu'elle mute en riff là l'intro, caresse-moi ce riff, fais-moi un peu croire que t'y as pas envie d'y aller faire couiner l'nez du clown un peu ?!!"... Dac-o-dac, mais... Bof-o-bof, on a connu meilleure mise en oreille, même si je n'ai jamais été fan de leurs intros ! Par contre la Britney-(late)QOTSA "Starting Over" ? "Yummyyy" ! Korn ils sont chauds patatras, ce qui veut dire : ce second album sans titre, eh bien dessus des fois il font du papapoum-hop juste passable ("Bitch we got a problem") et parfois ils sont inspirés (dans une teinte Untouchables extra dry avec restes supra-laqués de See You), c'est net Ginette, c'est inné Britney, le single "Evolution" est loin d'être ridicule dans le genre chloro-korn, la ballade tout en crescendoudou "Kiss" et la magnético-cheloute "Do what they say" avec ses relents de drame universitaire ambiance papier glaçé me font vraiment quelque chose dans le bout des lobes des orteils.... Même sur des guimauves kornementales comme "Love & Luxury" ou l'assaisonnée à la sicilienne "Hushabye" y a pas rien, même s'il semble trop manquer. Entre ces riffs gagnés à la fête foraine, cette production de chez Ben & Jerry's, j'ai comme une sensation de snacking alien, d'un malaise sous le morning live. Il se passerait donc un truc, plus profond que superficiel, dans ce skeud abandonné dans la discographie, oublié dans le fond du tiroir, avec sa pochette "herbier de freaks", avec son ambiance un peu "branchages ficelés à la Blair Witch & fourmis mangées", dans la façon qu'à la tracklist de s'enfoncer, morceau par morceau, dans une forme de poisse post-Untouchables mi-surnaturelle mi-tagliatelle, qui le rend moins labo-bricolo-bidule que See you on the javel side ? Jawohl. Même sur un pseudo-tube tout raide comme "Killing", qui mouline puis se prend comme une grosse châtaigne façon Pikachu mouillé, sur son ultra-bourrinage de seconde moitié brisant le glacis polymère. Même sur le final avec ses binious inversés. Comme si ce Korn devait être l'un des plus fadasses et qu'il était secrètement l'un des plus singuliers, une sorte de spectre de Korn ? (???) Korn n'ont pas été touchés par ce truc hors-instruments hors-humains qui fait que certains disques accèdent au niveau sur-supérieur, la grâce, l'étincelle, le pouce de fée Klochette, appelons-le comme on veut ? Parce que c'est Karabosse qui a dit "ce Korn sera mort-né". Mais : vous pourrez quand même venir lui rendre visite, son cercueil est en plexiglas, et le thanatopracteur a fait du bon boulot pour le visage. Il est même possible que ce petit être inanimé vous ensorcelle, sans sortir de sa boîte scellée, comme le phasme piqué dans le cadre qui un jour, remua une patte. Peut-être était-ce un farfadet. Ou juste une brindille de verre, dans l'infini champ des squelettes en plastique ?