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KoЯn › III - Remember Who You Are

cd 1 • 11 titres • 44:40 min

  • 1Uber-Time
  • 2Oildale (Leave Me Alone)
  • 3Pop A Pill
  • 4Fear Is A Place To Live
  • 5Move On
  • 6Lead The Parade
  • 7Let The Guilt Go
  • 8The Past
  • 9Never Around
  • 10Are You Ready To Live?
  • 11Holding All These Lies

informations

line up

Jonathan Davis (chant, cornemuse), Munky (guitares, chœurs), Fieldy (basse), Ray Luzier (batterie)

chronique

Vous la sentez, la forte odeur de cartable, le remugle de sac à dos, rien que dans ce titre d'album lourdement transparent ? KoЯn is back, back dans ton Eastpack ! Remember Who You Are était donc sensé refermer une trilogie "koRn roots", celle de la grosse prod rouille-de-poil de GGGarth Robinson. Pardon : Ross Richardson. Enfin, un de ces deux producteurs-tower-burgers que tu devais appeler dans les années 90, là, si t'avais pas encore les moyens d'te payer Rick Rubin, et pas envie de te coltiner ce petit bigleux qui les aime grosses et noires. La trilogie blam-dans-ta-face du Korn pas encore superstar du neo, ce koRn hirsute, rural, pouilleux, freaky, les zygomatiques en zig-zag et du zan plein les dents, qui manque aux vieux zenfants. Carambar Who You Are pose le ton, dès la pochette cliché "menace sur l'innocence". On pourrait focaliser sur l'avant-plan comme le gros Jacky qui a conçu cette pochette, mais ce sont les pumpjacks, en fond, qui parlent peut-être le mieux du disque : un korn mécanique-artisan, bien ancré en balancier sur le tempo, extracteur de souvenirs d'enfance sales et rances, son combustible à jamais. C'est ce qu'il fait, Remember who you are : du koRn AOC "c'était mieux avant". Avec application. Mais mécaniquement. Et tièdement. La passion venant, partant à peu près pour toute la durée du disque, pour revenir sur le final. Inférieur au malade-à-l'os premier, mais assurément plus affûté que le oufguedinrelou Life is Peachy, je situerais Rémouleur Who You Are entre ces deux-là, qualitativement (va falloir que je me calme moi, sinon je vais perdre tous les points sur mon permis d'adverbes !) J'en retiens surtout "Oildale" (aaaaaah ce refrain trotrognon !) et le final mortel de chez mortadelle "Holding all these lies", qui mettent tout le monde d'accord au fond de la cave dedans ma tête. Entre les deux ? Y a du brutal koRn, du cracra-koRn, mais... Chépa, j'ai comme envie de ressortir l'original de 94, moi, mpffff... Valeur ajoutée zéro, tout ça tout ça. C'est sautillant, bondissant, comme la funkyfreaky "Pop a Pill", qui arrive à faire encore illusion par hallucination guitaristique (wesh Munky, change rien), mais c'est quand même bien patapouf et poussif tout ça, mes p'tits kokorns. Et rayon émotion, ça veut passer pour un livre intime mais ressemble surtout à un agenda (j'ai jamais pu blairer ces merdes, toujours paumées dans le sac à dos), pour pas dire simplement un cahier des charges, comme si les mecs se forçaient à faire un koRn qui n'est plus à 100% de leur ressort - même si la basse en est un gros (BOUING BOUING) qui continue à bondir sur ses grosses pneumatiques, tresser des dreadlocks de compète, rouler sa boulette de shit sous les aisselles des baffles. "Fear is a place to live", "Lead the Parade", "Let the guilt go", "Are You Ready to Live?" : y a de l'idée, mais désolé les gars, j'y crois pas vraiment. Mais "Respect", comme on dit. Cet album pourrait être attachant, mais il s'oubliera aussi hélas comme cette fille de la pochette, qui a disparu un jour alors qu'elle rentrait de l'école. Elle aurait fini alcoolique et suicidaire dans ce bled de merde, de toute façon.

note       Publiée le samedi 10 décembre 2022

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born to gulo Envoyez un message privé àborn to gulo

Le style du premier ? Pas à mes oreilles, non. Un peu, mathématiquement, parce qu'on entend bien qu'ils ont voulu décaper leur musique de toutes les palourdes et autres bernaches accumulées avec les modes et les années, donc fatalement : on retrouve une violence qu'on n'avait pas éprouvé depuis une sacrée paye. Ils sortent de leur bulle obsessionnelle et découvrent brusquement le monde d'aujourd'hui (de 2010), le hardcore metal, l'escalade de la violence, ils chopent le vertige, essaient de rattraper la course, crachent leurs poumons, pas mal de tripes et de bile qui viennent avec : ils sont éreintés, et beaux. Comme Robert arrivé à Disintegration ; l'amertume, le direct au foie : l'âge adulte.

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born to gulo Envoyez un message privé àborn to gulo

Torquanyemada dans la place !

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torquemada Envoyez un message privé àtorquemada

Je me disais bien qu’il allait falloir que Raven nous finisse Korn, avec plein d’albums pas très jolis au programme. Manquent encore l’horreur dubstep et « The Paradigm Shift » qui doit être ce que j’ai entendu de mieux post « Untouchables ».

Message édité le 10-12-2022 à 23:02 par Torquemada