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Queen › Flash Gordon

  • 1994 • Parlophone 0777 7 89499 2 3 CDPCSD 137 • Remaster • 1 CD

cd • 18 titres

  • 1Flash's theme
  • 2In the space capsule (the love theme)
  • 3Ming's theme (in the court of Ming the Merciless)
  • 4The ring (hypnotic seduction of Dale)
  • 5Football fight
  • 6In the death cell (love theme reprise)
  • 7Execution of Flash
  • 8The kiss (Aura resurrects Flash)
  • 9Arboria (planet of the tree men)
  • 10Escape from the swamp
  • 11Flash to the rescue
  • 12Vultan's theme (attack of the hawk men)
  • 13Battle theme
  • 14The wedding
  • 15Marriage of Dale and Ming (and Flash approaching)
  • 16Crash drive on Mingo City
  • 17Flash's theme reprise (victory celebrations)
  • 18The hero

informations

Anvil Recording Studios, Denham, Royaume-Uni, 1980.

line up

Brian May (guitare, synthé), Freddie Mercury (chant, synthé), choeurs), Roger Taylor (batterie, synthé, choeurs), John Deacon (basse, synthé)

chronique

Hé bien soit ! Après tout, G.O.D. n’est pas une chaîne Youtube; on va donc parler d’une bande originale sans référence directe au film, un tel nanar que je me suis refusé à le regarder à nouveau depuis mon unique vision en 87 (Ok, je me mate pourtant ‘Kiss vs the phantoms of the park’ une fois l’an bourré avec des potes mais c’est pas pareil). L’unique vrai défi ? Essayer de chroniquer avec un minimum d’objectivité un summum de kitsch dans l’art de la B.O. qui a bercé mon enfance au point que j’en ai usé la K7 à en cramer la bande (ben ouais, les morveux, pas de Spotify ou Deezer ou Internet, on se copiait les K7 et surtout, on les écoutait ! Mais oui, pas d’une oreille via un casque de merde en tchatchant avec ses copains). On enclenche la touche ‘subjectivité’ et c’est parti. Queen est un groupe de merde, l’archétype du truc pompier, subtil comme une crotte de mammouth géant, complètement bouffé par les 80’s et tous les tics possibles de production de l’époque, pire encore que Genesis. Parfait pour cette B.O. justement. Nos Anglais qui à leur débuts s’affirmaient comme bien d’autres comme anti-synthé se sont bien rattrapés depuis puisque ces instruments constituent l’essentiel de la trame. ‘Flaaash, aaaah, Flash - ah - Saviour of the universe, Flash - aaaah - He'll save ev'ry one of us’, Queen ont volontiers été coutumiers de ces paroles à la con, grandiloquentes et ridicules (ils récidiveront avec ‘Highlander’, autre truc bien daté). Bref, le ton est donné, l’un des rares morceaux avec guitare, chant, batterie. L’intérêt, c’est la basse synthétique et sa note unique martelée menaçante, les extraits du film, les sonorités de clavier qui balancent d’emblée une forme de halo un peu obscur, si si. L’aspect hard FM avec le chant de Mercury et quelques riffs appuyés, sans oublier le passage calme final, bien guimauve, dépendront de la dose d’amour ou de la madeleine de Proust de tout un chacun. La suite est meilleure, à l’image de ‘In the space capsule’ rythmée par une batterie tribale et une alternance de synthé sombres ou au contraire spatiaux (au sens quasi propre) avec un final digne de l’heroic fantasy. La présence quasi continuelle de dialogues contribue aussi beaucoup aux impressions dégagées par la musique lui conférant un aspect mélodramatique supérieur à celui du film (une vraie bouffonnerie). Avec ‘ Football fight’, c’est carrément du côté des Goblin que louchent nos Britanniques, avec une touche moins malsaine. Ces orchestrations que l’on aurait jugées datées au cours des 90’s révèlent leur sel intemporel d’autant plus fortement aujourd’hui à mon sens. Parfois, c’est à Tangerine Dream que l’on songera dans la démarche plus que le résultat. Autre pièce que j’aime beaucoup malgré son kitsch funèbre: l’enchaînement ‘Execution of Flash’ avec sa guitare plaintive et ‘The kiss’ avec vocalises bien ridicules du sieur Mercury en angelot des galaxies, ponctuées de montées héroico-synthétiques mais qui dégage son petit poison quand même. Les compositions se révélant souvent courtes, il faut laisser au disque une qualité d’imbrication cohérente et remarquable, sonnant au final comme un puzzle complet plus que des extractions dénuées de sens hors images. Naturellement, on esquissera un sourire condescendant sur la musique pour console Atari que constitue ‘Vultans’ theme’ et ses lasers de clavier, lourdement appuyée par les guitares hard rock de la pièce suivante. Mais que voulez-vous ? Ca fait partie du jeu et les bribes de film ajoutent du mordant. Mais force est de reconnaître que ça se gâte un brin, le thème nuptial à la guitare électrique ne relève pas d’un doigté fabuleux et la musique de la cérémonie elle-même renoue plus efficacement avec cette impression de cellule glacée dégagée par tous les morceaux au synthé. Hélas, le thème de base l’interrompt continuellement. La fin de la B.O. d’ailleurs se met à sonner comme un mauvais patchwork d’atmosphères disparates mal collées entre elles pour se terminer entre super bowl (après tout, l’ami Flash est quarterback) cosmique et guimauve Barry White version hard FM, sans oublier le clin d’oeil héroïque spatial lourdeau. Difficile de traiter objectivement cette musique, elle requiert sans doute pas mal d’humour et de nostalgie mais dégage paradoxalement bien plus d’efficacité, notamment dans ses parties synthétiques, séparée des images d’un film tellement ridicule, à l’image des paroles de ‘The hero’. Le seul album de Queen de ma collection pourtant, peut-être car il ne sonne pas comme un skeud de Queen justement…C’est tenace les souvenirs d’enfance.

note       Publiée le lundi 7 décembre 2020

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Note moyenne        7 votes

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dariev stands Envoyez un message privé àdariev stands
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Ce film est une blague d'un pince-sans-rire assez record. Y'a 2-3 morts au début du film qui passent complètement à la trappe façon "on s'en fout c'est des PNJ, mais il faut SAUVER LE MONDE à part ça", c'est à l'image de tout le film. "euh, faudra la refaire, là, c'est mauvais, nan ?" - "laisse tomber, faudrait refaire tout Hollywood de toutes façons, allez coupez elle est topinambour".

Message édité le 29-04-2022 à 15:32 par dariev stands

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SEN Envoyez un message privé àSEN

Je viens de combler un trou dans ma culture cinématographique, j'ai enfin vu Flash Gordon dont je ne connaissais que le disque ici chroniqué ! Moi qui pensait tenir à peine 15 minutes je me suis régalé de ce sommet du kitch et de ses effets spéciaux en carton (au sens propre du terme, le scooter de l'espace est véritablement en carton) ! J'avais oublié que Max Von Sydow jouait dans ce film, et dieu que Ornella Muti est sublime ! ça m'a remis en perceptive certaines musique de ce disque que je me suis surpris à réécouter après avoir vu le film... Soit c'est pas aussi épique que le BO de Conan le Barbare, mais la musique de Queen colle plutôt bien à l'ambiance du film ! Un bon 4 boules quand même !

Note donnée au disque :       
zugal21 Envoyez un message privé àzugal21

Je viens de le passer à 3 plutôt que 4 car d'autres Queen bien meilleurs seront à 4. En attendant, je prends quand même pas mal de plaisir à écouter ce disque ; je savoure les dialogues, en particulier.

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Nicko Envoyez un message privé àNicko
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Queen + Flash Gordon... ha ha... Soyons sérieux deux minutes... Avec "Hot space" qui sortira 1-2 ans plus tard, on touche vraiment le fond.

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Dun23 Envoyez un message privé àDun23

Flash! Ahaaaaaah!
Mon dieu (oui, avec un petit d, je suis athée) que c'est mauvais. Et le film, n'en parlons pas, il fête ses 40 ans, tiens, cette année. C'est moche de vouloir surfer sur le succès de Star Wars... Autant se mater un Star Trek de l'époque, c'est pas forcément mieux joué (William Shatner, si tu nous lis) mais c'est quand même un poil mieux foutu.