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Basil Poledouris (1945-2006) › Conan The Barbarian

  • 1992 • Milan 50504663009 2 8 • 1 CD

cd • 12 titres

  • 1Prologue/Anvil of Crom
  • 2Riddle of steel/Riders of doom
  • 3The gift of fury
  • 4Column of sadness/Wheel of pain
  • 5Atlantean sword
  • 6Theology/Civilization
  • 7Love theme
  • 8The search
  • 9The orgy
  • 10The funeral pyre
  • 11Battle of the mounds pt.1
  • 12Orphans of Doom/The awakening

informations

International Recordings Studios, Rome, Italie

Une autre version sortie sur le label Varèse Sarabande propose quatre titres supplémentaires: 'Mountain of Power Procession', 'The Tree of Woe', 'Recovery', 'Death of Rexor', ainsi qu'un léger allongement de trois titres.

line up

Basil Poledouris (composition, direction), Orchestre et Choeur Santa Ceclilia (musique, chant), Orchestre radiophonique de Rome (musique)

chronique

' Tu ne pourras te fier à aucune femme, aucun homme, aucune bête, mais à ceci tu pourras te fier', ainsi parlait le père du jeune Conan en lui tendant un glaive. L'énigme du fer. Celle qui coûtera à la tribu son existence et vaudra au garçon des années d'esclavage qui lui forgeront cette musculature proéminente immortalisée pour le Septième Art sous les traits de Arnold Schwarzenegger qui ne portait pas encore le costard trop serré du politicard à cette époque. Un bon film d'heroic fantasy et une bande originale impressionnante, forcément épique, composée et menée par Basil Poledouris en collaboration avec l'orchestre et le choeur de Santa Cecilia ainsi que l'orchestre radiophonique de Rome. Ce dernier souhaitait une approche purement classique, respectueuse de l'adaptation brute et premier degré des personnages voulue par les deux scénaristes, à savoir le réalisateur John Milius et un certain Oliver Stone afin de rendre les personnages plus faillibles et vrais et éviter les clichés heavy metal inspirés par l'imagerie de la bande-dessinée. D'après ce que j'ai pu lire, Poledouris se serait vu conseiller d'adapter des airs de Carl Orff, d'où cette impression claquante lors de certains passages flamboyants mêlant percussions et choeurs, même si le compositeur s'est refusé à une quelconque pâle imitation (Orff ayant été utilisé déjà dans le 'Excalibur' de John Borman) pour s'approprier l'idée et la tourner à sa manière, ce qui était plutôt sage. Après une entrée en finesse, quasiment chamanique de par les percussions épurées, dans laquelle Mako le sorcier, compagnon et chroniqueur de Conan explique qu'il va nous conter le destin hors du commun du grand guerrier, cuivres et grosses caisses enflent et se font tendues avant de sonner plus apaisées. Nous n'en sommes qu'au début, les guerriers de Thulsa Doom n'ont pas encore envahi le village. Ce sera pour la seconde partie du morceau suivant, une pièce de bravoure, proche de l'esprit des 'Carmina Burana' dans cette exaltation des choeurs soutenus par les percussions et quelques lancées de cuivres. Poledouris prend le temps de poser ses atmosphères, de tisser un véritable décor afin de placer l'auditeur dans l'émotion adéquate développant des thèmes d'inspirations plus exotiques comme pour 'Theology/Civilization'. L'homme manie à merveille des passages plus légers, presque mystiques, de par l'usage des instruments adéquats, avant de laisser libre court aux bois pour des pointes héroïques. Son utilisation pertinente des percussions permet le jeu sur les nerfs entre tension, horreur et courage. Plus intimiste mais très prenant, presque mélancolique, on retiendra le 'Love theme' confortable dans son ambiguïté, instant apaisé au coeur de l'aventure mais au sein des notes duquel on devine une fugace inquiétude. 'The orgy' développe une sensualité érotique et hypnotique telle qu'on la ressent dans le 'Bolero' de Ravel même si Poledouris évite le jeu de la répétition des structures en ne conservant que la rythmique de base. Là encore, le travail des percussions est remarquable, adroitement soutenu par les cordes et quelques cuivres fort à propos. Rien à voir avec 'The funeral pyre' qui reprend après une minute un brin de mélodie du 'Love theme' confirmant mon sentiment d'une tristesse latente même dans les moments de répit. D'abord discrètes, ces lignes éclatent en quelque chose de plus grandiloquent vers la fin, comme porteuses de tragédie et d'espoir, le talent du compositeur étant d'éviter les longueurs pour suggérer. 'Battle of the mounds' voit la réapparition des choeurs mais de façon plus mesurée de prime abord, l'idée étant de maintenir une tension, avant que n'éclate la reprise du thème du début du film dans un pur esprit 'Carl Orff' alors que la bataille approche de son dénouement. J'ai toujours trouvé l'atmosphère nocturne finale prenante, ce temple pyramidal, ces milliers de chandelles dans la nuit, le silence de la montagne, les fidèles de la secte vêtus de blanc. Exactement ce que suggère Poledouris avec doigté. Cette bande-originale a été éditée à plusieurs reprise; celle dont je vous parle est celle de Milan Music amputée de plusieurs titres et donc plus courte (de vingt minutes). Elle demeure très valable mais pour un tableau complet, on cherchera plutôt celle de Varèse Sarabande. Quelle que soit l'édition acquise, le plaisir est au rendez-vous tant l'aspect cinématographique de la musique est maîtrisé, chacun aura de quoi se faire ses images dans la tête que le film ait été vu ou non. J'approuve pour ma part ce choix d'instrumentation classique avec légers apports folkloriques plutôt que l'option metal qui eût incontestablement gâché tant la crédibilité des personnages que celle du scénario et qui aurait sans nul doute moins bien vieilli.

note       Publiée le jeudi 27 février 2014

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    SEN Envoyez un message privé àSEN

    Très intéressant cette reprise entièrement à l'Orgue, cet BO reste totalement épique et fascinante ! https://www.youtube.com/watch?v=fnDDEMEX5-A

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    zugal21 Envoyez un message privé àzugal21

    Ecoutée, cette bande, des siècles durant chez un bon pote. Je finis par me l'offrir ; et là, surprise, sur cette nouveauté 2018, on a chargé le cd à mort en lui ajoutant des trucs de l'aube rouge, de Robocop... Je trouve ça assez con

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    SEN Envoyez un message privé àSEN

    Merci pour le tuyau, on trouve l'enregistrement complet sur You Tube ! 6 Boules pour cet OST légendaire que j'ai dû écouter 1 milliard de fois ! On trouve également sur You Tube une version instrumentale du film qui contient donc l'intégralité de la musique de Basil Poledouris : http://www.youtube.com/watch?v=h1V7fi5IqYw

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    necromoonutopia666 Envoyez un message privé ànecromoonutopia666

    Si jamais pour les fans de l'ost il existe un intégral de la BO réinterprété par le philharmonique de Prague. Avec son Enorme. Quant à mon avis sur ce skeud, ben note maxi ma musique de film favorite.

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    Raven Envoyez un message privé àRaven
    avatar

    + 1 pour Terminator et Predator par Twily ouais ! (hein ? oups!)