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Eva O › The rise of Eva O
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https://evao.bandcamp.com/album/the-rise-of-eva-o
chronique
Ah ah ah, Shadow Project 1334 va faire un malheur au WGT de Leipzig cette année…Pathétique ! En même temps, Eva O, si elle veut gagner sa vie, c’est sûr que ce n’est pas avec ses skeuds cathartiques qu’elle va y parvenir. ‘Mental mayhem’ en 2014, c’était pourtant du lourd, du noir, peut-être trop pour certain(e)s mais là…’Rise of Eva O’ ? Vers quoi ? Pas la lumière, c’est certain mais ça, tant mieux, car moi j’aime la musique obscure. Le souci, c’est quand elle est chiante et chiant, ce disque l’est un peu. Huit pièces de quasi spoken word sur lit d’infrabasses furtives, avec quelques accords de piano sur les traces de Diamanda Galas. Rien à dire, niveau atmosphère, c’est étouffant et claustrophobe à souhait, la b.o. parfaite d’une nuit dans un cachot bétonné sans fenêtre et sans lumière. Incroyable mais vrai, on y prend même plaisir un moment (‘Yesterday pain’, superbe pièce de cabaret glauque dépouillé où le timbre rauque de la chanteuse est magnifiquement mis en valeur, même s’il n’était pas nécessaire de la faire durer plus de sept minutes, ‘Eye see’, ‘Better’). Problème, ces pièces dépassent quand même allègrement les six minutes (voir plus), sans rythmes, avec une orchestration squelettique, uniquement axées sur la voix, certes prenante au départ mais quand même bien lassante à la longue dans son registre spoken word plaintif sans variation susceptible de briser la monotonie qui s’installe. Passé ‘Cut’, on commence à trouver le temps long et c’est fort regrettable car l’album présenté comme ‘l’un des plus puissants et émotionnels de la carrière de Eva O’ sent le truc accouché dans la douleur et important pour sa génitrice (dédié à Rozz Williams et Edwin Rorsheim, ses deux époux, aujourd’hui décédés). Pourtant le Béotien que je suis peine à y trouver pleinement son compte. La faute aux durées excessives des chansons, à leur linéarité, deux éléments à même d’étouffer l’émotion clairement présente mais peut-être trop personnelle et pas assez communicative. Plus de concision aurait permis une communion plus effective (palpable peut-être en live ?). On se dit qu’on s’est trompé, qu’il faut mieux écouter mais l’envie manque par crainte de se coller une fois encore ces pistes non exemptes de qualités mais tellement longues…Quel gâchis; du talent, madame n’en manque pas mais comme certain(e)s, elle a besoin d’être épaulée par un groupe pour parvenir à le gérer efficacement. Ce n’est pas le cas ici et c’est très dommage. Pour les fans hardcore ou les amateurs de spoken word. A noter sur l’ultime pièce, une apparition de fifille à la flûte.
note Publiée le mercredi 6 mars 2019
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- Richard › Envoyez un message privé àRichard
Pochette déstabilisante...je croyais que c'était Nick Fiend.
- sol740 › Envoyez un message privé àsol740
Lecture de la chronique, attiré par "Rien à dire, niveau atmosphère, c’est étouffant et claustrophobe à souhait, la b.o. parfaite d’une nuit dans un cachot bétonné sans fenêtre et sans lumière", achat sur amazon, écoute du rip audio fourni avec le CD: ça me plait bien, je vois ça plutôt comme une espèce d'incantation folk/blues/macabre. Y a pas mal de guitare en fait! Certains titres sont même lumineux (lumineux soleil d'hiver) je trouve. J'aurais préféré un peu plus d'électro/synthé mais franchement c'est un bon disque.