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Cabaret Voltaire › The covenant, the sword and the arm of the lord

cd • 12 titres

  • 1L21ST
  • 2I Want You
  • 3Hells Home
  • 4Kickback
  • 5The Arm Of The Lord
  • 6Warm
  • 7Golden Halos
  • 8Motion Rotation
  • 9Whip Blow
  • 10The Web
  • 11Sleepwalking
  • 12Big Funk

informations

Western Works, Sheffield, Angleterre

line up

Stephen Mallinder (chant, basse), Richard H. Kirk (électronique, sampling, effets)

Musiciens additionnels : Mark Tattersall (batterie)

chronique

L’électronique peut être un domaine ingrat selon les goûts; beaucoup de pionniers du genre ont fini par être absorbés par l’aspect le plus commercial d’une vague que leur travail de défrichage a paradoxalement rendu possible. Cabaret Voltaire n’a hélas pas échappé à la règle. Quelle est la limite d’achat pour le fan ? Pour celui qui est hardcore, ‘The covenant’, the sword and the arm of the lord’ est celui qu’on s’impose en se fouettant à coups de fil barbelé trempé dans le piment en poudre parce que, quand même, ça fait chier de devoir s’arrêter en chemin. A la base, rien de bien méchant, ça sonne au final très EBM mais version Cabaret Voltaire soit pas fondamentalement confortable. Sans surprise, le combo privilégie les rythmiques sèches, hachées, dansantes mais peu fluides. Jusque là, on est toujours copains, sauf que l’ensemble sonne terriblement daté: slaps de basse, accords symphoniques synthétiques plaqués, effets scratchés Ad Nauseam, idem pour le déluge de loops, comme si les gars s’éclataient à scratcher un disque pour le fun comme s’amuse à le faire n’importe quel apprenti DJ. Ca fait volontiers illusion le temps de quelques titres, notamment ‘I want you’ sonnant comme du New Order dur ou ‘Kickback’ avec ses glissandos de loops vocales en arrière-plan mais très vite, ces boucles malmenées, ces phrases limite rapées, ces incessants tirs d’effets, finissent par lasser. Plus l’album s’avance, moins on a l’impression que les Anglais composent. On balance les rythmes, on colle des samples sans cesse interrompues, on passe le tout dans une productions crissante agaçante, on abuse de tous les gimmicks de production possibles. A tel point que le court ambient ‘The arm of the lord’ sonne bienvenu comme pause auditive. Pas pour longtemps. L’EBM de ‘Warm’ reprend la main. Pas mal mais c’est relativement générique, un bon single mais là, c’est une part d’un puzzle complet. Aucune mélodie, aucune atmosphère prenante si ce n’est une agression permanente dans la cassure, le hachage, une grosse bouillie sonore, abrasive, dans laquelle on ajoute des vocaux sous forme de phrases sans réelle consistance. Certes, l’album dégage son aura de soufre (allusions sexuelles, bribes de speeches de Charles Manson, un titre écourté pour le marché américain par crainte de quiproquos avec des groupuscules extrémistes chrétiens) et sans le hit ‘I want you’, le combo risquait l’éviction du label Some Bizzare qu’il quittera de toute manière pour l’essai suivant. Il y a tout lieu de croire que les intentions des musiciens restaient pures et subversives mais le résultat agace plus qu’il ne séduit. L’abus de sampling, la production rêche, confirment l’envie de caresser à rebrousse-poil mais pas pour les meilleures raisons, le produit final sonne daté, prisonnier d’une envie d’expérimenter à tout-va et d’utiliser les nouveaux joujoux. L’intégrité probable permet d’accepter l’idée d’achat d’un disque qui aurait mieux supporté le format maxi plutôt que celui de LP tant la moitié des compositions sonne dispensable et lassante. Un opus complet d’EBM n’est déjà pas forcément évident à faire passer de base mais trempé dans une bassine de résidus de papier de verre sur laquelle on appose des tessons, ça finit par faire trop. L’inconfort n’est pas une valeur en soi, encore faut-il qu’il dégage quelque chose or Cabaret Voltaire se rapprochent trop de critères à la mode de leur époque pour y parvenir de manière pertinente. Ils rejoignent donc avec ce septième essai le rang des pionniers intemporels à se vautrer au milieu des 80’s, dévorés par une créature qu’ils ont eux-mêmes crée et nourrie. 2,5/6

note       Publiée le vendredi 10 juin 2022

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    Note moyenne        6 votes

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    commentaires

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    ProgPsychIndus Envoyez un message privé àProgPsychIndus

    C'est le premier CABS que j'ai eu , loin d'^etre le meilleur ok , mais je le trouve vraiment cool , de l'électro funk froide , c'est peut ^etre sentimental , un album pour les transports en commun :)

    Message édité le 19-06-2022 à 02:32 par Progpsychindus

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    Klarinetthor Envoyez un message privé àKlarinetthor

    A la réécoute, le point faible est clairement cet ensemble de maladresses accumulées voire l'absence totale de finesse compositionnelle, mais globalement ça sonne plutôt bien, c'est cohérent en version 10 pistes de 44min (sur le cd Mute 2013), il s'enfile bien, groove et produit son lots de sons clairement 80s mais plutôt réussis. Pas dark pour deux sons musicalement, j'avais aucunement idée des propos mais c'est clair que mettre du Manson la dessus...lolilolle. 3,5.

    Message édité le 14-06-2022 à 21:34 par klarinetthor

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    Raven Envoyez un message privé àRaven
    avatar

    C'est pas The Crackdown et encore moins Micro-Phonies mais il me déplaît pas, ce petit TCTSATAOTL.

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    Klarinetthor Envoyez un message privé àKlarinetthor

    oui là ca commence à être chaud

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