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Cathedral (G-B) › The ethereal mirror

cd • 10 titres • 54:22 min

  • 1Violet Vortex01:54
  • 2Ride04:47
  • 3Enter the Worms06:07
  • 4Midnight Mountain04:55
  • 5Fountain of Innocence07:12
  • 6Grim Luxuria04:47
  • 7Jaded Entity07:53
  • 8Ashes You Leave06:21
  • 9Phantasmagoria08:42
  • 10Imprisoned in Flesh01:44

informations

Enregistré par David Bianco au Manor Studios, Oxford, UK.

L'édition 2009 contient un DVD gravé sur le même disque que l'album audio avec une longue interview du groupe ainsi que deux video clip. De plus un CD bonus contient les morceaux "Hypnos 164", "Cosmic Funeral" et "The Voyage of the Homeless Sapien" tous issus du EP "Statik Majik".

line up

Lee Dorrian (chant), Garry Jennings (guitares, guitares acoustiques, basse), Adam Lehan (guitares), Mark Ramsey Wharton (batterie)

chronique

Oh putain ! Bon alors comment vous dire que cet album n'est rien de moins qu'une pure tuerie cosmico-déjantée doomesque. La courte mais excellente intro instrumentale "Violet vortex" à tout juste le temps d'annoncer la couleur que déboule déjà le lourd et vif "Ride", premier morceau de choix de l'album sur lequel le groupe commence à délivrer son impressionnante et inépuisable collection de riffs. Car à ce niveau autant le dire de suite, on est servis : "The ethereal mirror" est une véritable usine à riffs et soli tous plus jouissifs et juteux les uns que les autres. Mais loin de se satisfaire de ça, le groupe en profite pour livrer également deux de ces meilleurs morceaux, je pense notamment aux énormes "Midnight mountain" et "Fountain of innocence", purs hymnes doom sous acide, psychédéliques et groovy à souhait mais surtout tous deux d'une redoutable efficacité. Quels riffs ! Et quel rythme ! Et si ça part par moment dans le kitsch le plus complet, ça contribue paradoxalement à faire de "The ethereal mirror un disque complètement hors du temps. Côté vocaux, le chant de Dorrian, plutôt poussif j'en conviens, est toutefois soutenu ponctuellement par l'utilisation de quelques effets judicieux. Dans le meilleur des mondes tout aurait pu s'arrêter là, mais les anglais ont tenu à mettre dix titres sur l'album, et pour être franc, la seconde moitié du disque est quand même à mon humble avis un bon ton en dessous, avec quelques morceaux franchement dispensables. Heureusement l'intimiste (mais beaucoup trop court) "Imprisoned in flesh" relève la barre en toute fin d'album. Quoi qu'il en soit et malgré ce sérieux passage à vide sur la deuxième partie, "The ethereal mirror" reste pour moi un album incontournable de Cathedral.

Très bon
      
Publiée le samedi 28 août 2010

chronique

Voyons voir... le patron a-t-il vraiment tout dit, là, juste au dessus? Jouissif, hors du temps, déjanté, groovy, collection de riffs et psychédélisme à l'affût... oui, ma foi, on parle bien du même disque. Mais... mais, que lis-je? Dorrian, poussif? (hein??? Rhhoooo, n'importe quoi le patron). Dévastateur, caverneux, excessif et sous substances, le père Lee c'est Di'Anno habité par les vers, la gueulante épaisse et grasse dans toute sa splendeur. Et plus il s'acharne à pousser sa glotte vers des notes qu'il n'atteint pas, plus sa puissance s'impose, plus sa folie éclate. Une vieille sorcière avec une voix de viking, l'homme de néanderthal qui s'essaye au disco. Mais surtout, ce qui me laisse à penser que Chris, dans son infinie webmestria, n'aurait peut-être pas tout révélé, c'est ce truc, là, juste en bas de son texte... mais oui, j'en suis sûr : il manque une boule! Rien ne ressemble vraiment à "Ethereal mirror", il ne vous a pas dit la vérité. Car oui, c'est cosmico-déjanté, parfois groovy comme une nuit en boîte dans les 70's, outrageusement calorique, hallucinogène et juteux... mais pas seulement. La vérité, c'est que "Ethereal mirror" baigne dans le malaise. La vérité c'est que si délires, bestioles, vapeurs colorées et feeling de partout débordent de ce disque, son atmosphère, ses parfums, ses mélodies visqueuses et sa prod d'éléphant le rendent puissamment narcotique, terreux et violent. Même "Rise" l'allumée, à bien y écouter, cette lourdeur, ce mid-tempo qui cherche le groove... tout cela est bien trop gras, trop sale et malodorant pour être simplement fun. Wharton frappe comme un ours et chacune de ses caisses claires est une beigne. Et ce ne sont ni la poisseuse "Enter the worms" ni la douloureuse "fountain of innocence", ses couplets d'ahuri mélancolique et son refrain brutal qui vont nous faire sortir de ce sentiment, tenace, essentiel, de bizzareries malsaines. Cathedral est bien ce même groupe, celui qui donne une suite à "Forest of equilibrium". Et si "midnight mountain" est de fait cette tuerie galactique qui va tant marquer les esprits, elle n'est qu'un des dix rituels qui seront accomplis ce jour là, sous le ciel foutrement glauque et humide du royaume de Cathedral. La deuxième partie n'est ainsi pas dispensable (rhooo, décidément ce patron), précisément : elle est doom. Une succession de riffs pentagruesques, tous plus lourds et lents les uns que les autres, arpentés par un Lee Dorrian qui n'a plus besoin d'effets gutturaux pour s'en aller hanter le fond des cavernes; abyssal par sa seule hargne et le gras de sa glotte, il en est encore plus rampant et dangereux. Dès l'énorme ouverture de "Grim Luxuria", ça sent le rituel à plein pif, les flammes et l'appel au stupre... "twisteeed lust on fire" beugle l'animal tandis que les guitares empilent leurs murs de crasse vintage énorme à une basse motorheadienne en granit saturé. Quant à Wharton, son gros son de rhinocéros psychédélique, sa saveur grasse et son groove violent inimitable marqueront cet album d'une lourde empreinte qui manquera à nombre de ses petits frères, notamment le suivant. C'est pesant, rampant, cognant, fumeux et infecté... ça part dans des vapeurs acoustiques dérangeantes et désolées. "Jaded entity" est malade, elle suinte l'inconfort et la tristesse de partout, et ce qu'il nous avait bien semblé durant toute la première partie de l'album se confirme : il n'y a pas, mais alors vraiment pas que du fun dans ce drôle de trip. Et ça fait toute la différence entre ce disque et sa succession. Sous une autre forme, il faudra attendre "VII's coming" pour retrouver une masse aussi cohérente et inquiétante de lourdeur noire et de groove mélodique possédé. Ici on erre encore dans les limbes du temps ralenti, oppressant et sordide. "Phantasmagoria" et son cri épouvantable, sa lenteur terrible et ses accords immondes... écoutez, écoutez bien : Lee ne fait pas encore semblant. Les champignons ramassés dans la forêt ne lui laissent pas que des odeurs de fleurs et des images de bulles multicolores. "Ethereal mirror" plonge encore largement dans la fange lamentable qui couvre le sol de "forest of equilibrium", et si on a arrêté les bougies, on les a remplacées par l'encens et les fumées. C'est une orgie gavée et nauséeuse, gorgée d'alcool et d'hallucinogènes, hantée de présences vicieuses, et monstrueuses. L'album le plus puissant des sorciers anglais, un des plus riches aussi, le plus jouissif et sans doute, le plus dérangeant.

Chef-d'oeuvre
      
Publiée le jeudi 28 avril 2011

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Note moyenne        34 votes

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Intheseblackdays Envoyez un message privé àIntheseblackdays

Cathedral (G-B) › The ethereal mirror

Pochette de The ethereal mirror

La version 1993 d’A Funeral Request proposée sur la version japonaise de l’album reste sans doute l’un de mes morceaux préférés des anglais. La pesanteur du titre original couplée à l’interprétation déjantée propre à leur état lors de l’enregistrement de ce classique. Dorrian n’a jamais sonné aussi habité et même 30 ans après, une fois lancée on n’arrête jamais l’écoute de ce disque.

Message édité le 26-04-2024 à 11:18 par Intheseblackdays

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Chris Envoyez un message privé àChris
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30 ans cette année et toujours aussi excellent !

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Rikkit Envoyez un message privé àRikkit

Je sais plus où c’est qu’est ce que j’avais lu (NIME, Slow End ?) qu’en fait The Ethereal Mirror c’était Forest of Equilibrium en accéléré. Ca corrobore les dire de SK comme quoi ce second opus de Cathedral et bien il est pas fait que de fun mais surtout d’un malaise rampant.

Classique des classiques.

Note donnée au disque :       
boumbastik Envoyez un message privé àboumbastik

Nom d'un chien le riff à 2'50'' sur Grim Luxuria !! Stupeur et tremblements...

Deckard Envoyez un message privé àDeckard

Han! Ca fait plaisir de relire du bon vieux SK! Qui plus est quand il s'agit d'un de mes groupes préférés, dont l'album ci-joint a toujours eu ma (petite) préférence. Quelle disco quand même... A vrai dire, je ne l'attendais même plus en ces pages! Joli come-back quoi.