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Electric Wizard › Time to Die

vinyl 33t • 9 titres

  • 1Incense for the Damned
  • 2Time to Die
  • 3I Am Nothing
  • 4Destroy Those Who Love God
  • 5Funeral of Your Mind
  • 6We Love the Dead
  • 7SadioWitch
  • 8Lucifer's Slaves
  • 9Saturn Dethroned

informations

Enregistré par Liam Watson, Chris Fielding et Jus Oborn au Toerag Studio, Londres, et au Skyhammer Studio, Cheshire (octobre 2013 - mars 2014). Produit par Jus Oborn pour SatyrIX Productions. Mixé par Chris Fielding. Masterisé par James Plotkin.

Sorti sous forme 2xLP et CD chez Spinefarm. Le bassiste "Count Orlof" est en fait un pseudonyme de Jus Oborn.

line up

Liz Buckingham (feedback, riffs, main du destin), Mark Greening (violence, percussion), Jus Oborn (sciences occultes, volume, deal de drogues, nécrobasse [crédité comme "Count Orlof"])

chronique

Il est cinq heures, l’heure d’écouter le nouvel Electric Wizard ! Time to Die, “il est temps de mourir” comme titre d’album, ça le fait, surtout quand il est délivré par cette entité autorégénératrice de riffs sabbathiens, d’obsessions sur les élus qui deviendront mort-vivants et de haine peu à peu diluée dans l'éther, mixée avec quelques boules de haschich coupées à l'opium. Je la vois ma drogue du meurtre, celle-ci est toute trempée de sang, bon dieu qu’elle est grasse ! Inspiration, expiration, je me rappelle des riffs de "Dopethrone" et de "Let Us Prey", “deux façons de s’en sortir, la mort, ou l’asile de fous”, une rivière qui coule, un homme est mort ici, il en a trop demandé à son esprit malin, maintenant il pendouille bien haut le roi acide ! Nous retrouvons au bout de deux notes l'hommage de Jus Oborn à lui-même, à son entité, son golem, sa création subnormale, AVE au plus grand porteur de patches de Saint-Vitus de l’hémisphère nord ! Mais tiens ! V'là Drugula qui rapplique alors prions ! A genoux les enfants de la tombe gavés de pulps et d’histoire occulte de la SS, v’la les hellriders vampires qui se ramènent avec des pentagrammes plein les perfecto et qui vont encore nous faire bouffer des coups de bottes… oh oh et puis revoilà aussi cette fumée, ma douce feuille, tu ne m'as pas quittée ! Elle se dégage de l’ampli noir, elle rentre dans mes narines, elle ressort par le cœur et les effets arrivent pile poil au moment du premier break, des rois couronnés de weed se la joue mauvaise sous un ciel sombre, j’en peux plus de mourir, ma vieille veste EW est perdue, personne la reprendra pour la revendre trop cher sur Ebay, cette nuit une forme est venue m’emmener sur Mars, je retourne à l’oubli, je suis l’Outsider, venez à moi, mes frères, venez les élus, arrrrrrrrrrhhhhhh ! Woouhouh, cette montée ! Et ce n’est que la première face qui vient de se terminer… C’est donc parti pour un double LP plein de bile grise, de riffs démodés, de voix trop souvent entendues, d’orgues poussiéreux, de samples de faits divers sordides ou de films d’horreur oubliés et de rappels incessants à la discographie passée du groupe. Electric Wizard, le pape du stoner doom, s’il en fallait un, nous sort en cet automne son chant du cygne, enfin, si on le prend au sérieux. Je suis un peu méfiant sur cette conclusion annoncée, conscient que dans le cinéma Z il y a toujours de suites, voire des crossovers, cf. “Freddie contre Jason”, “Rituels sataniques du Comte Dracula”, “King Kong contre Godzilla” : en fait les vrais méchants ne meurent jamais. J'avoue que la première écoute du premier morceau fut un peu pénible : je me disais que le retour de Mark Greening changerait drastiquement ce ronronnement entamé depuis Witchcult Today… je m’attendais à autre chose qu’à du Electric Wizard en fait, quand j’y pense. Il a fallu retourner les faces du disque et le réécouter plusieurs fois pour que je me rende compte que ça marchait encore chez moi bougre Dieu ! Encore une fois, voilà cette moue qui prend possession de mon visage, celle qui me contractait quand j’écoutais “We Hate You” ! Résultat, la ténèbre recommence à chuchoter trop fort, un peu comme dans les nouvelles de Lovecraft quand le narrateur sent qu’il y a finalement quelque chose de pas net dans l’air. En plus, je peux pas cacher qu’il me faut “boire un coup” à chaque arrivée d’une galette du Wiz pour que ça passe mieux, un peu comme on fête le retour d’un vieille relation de bistrot qu’on n’avait pas vu depuis longtemps, il était ptet à la rue ou en rate, qui sait… Bon, ça peut paraître insuffisant pour juger de sa qualité de dire que la réception d’une musique est “augmentée” par l’infusion de stupéfiants… mais je peux pas me persuader du contraire pour certains types d’oeuvres, de Kyuss à Coil, de Shackleton à Black Sabbath, d’Austin Osman Spare à Van Gogh. Se voulant donc dernier chapitre, comme We Live devait être un renouveau - pour finalement se terminer dans un glauque digne d’une overdose de Tercian - Time to Die ne pourra que ravir les fans aimant toujours se laisser porter par ces riffs entendus mille fois, par cette voix radotant les mêmes contes de fées pour adultes avertis, par ces mêmes intonations plaintives et fielleuses, pour enfin récupérer cette envie de rien foutre et de se caler un verre de verveine bien épais à chaque fois qu'on appuie sur play. Ce disque a quand même mécontenté mon obsession de nouveau perpétuel, chimère casse bonbons des années 2010, qui revient roder autour de ma tête quand je retrouve des groupes qui n’ont pas besoin de faire de l’inédit car ils se paluchent de manière magistrale, géniale, jubilatoire, tout ça… allez, finalement, c’est ça que je cherche, me prendre encore une énorme salve d’huile par le magicien, de préférence la même qu’il m’a refilée il y a déjà bien longtemps ! Je serai donc, j’espère, toujours content de ce dernier Album, comme j’arrive à me réconcilier avec toutes leurs autres productions au bout du compte, d’un Come my Fanatics dont le son m’avait perdu à ce Black Masses que je trouvais alors d’une platitude folle - et puis, une bouffée, et hop… Que les amateurs apprécient, moi je me le refous de suite dans les oreilles, haters gonna hate, Viva 666, Bonne Nuit, on ferme !

note       Publiée le dimanche 26 octobre 2014

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Electric Wizard - Let us prey

Electric Wizard
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Celui-là, ou un autre de leur discographie.

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surimi-sans-mayo Envoyez un message privé àsurimi-sans-mayo

Wake up baby ! It's time to die ! Hmmm on a jamais rien de mieux à faire un lundi soir

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Raven Envoyez un message privé àRaven
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Wizard Bloody Wizard est très naturel, doom au lait cru retour aux sources garanti artisanat, le bashing est incompréhensible (c'est ce qui m'a saisi quand je l'ai écouté, presque tiré la gueule de Calimero - poussin doom s'il en est, et que les yeux de cette pochette évoquent un tantinet). Je n'ai pas du tout compris toutes ces histoires de musique volontairement sabordée par Oborn, ou qui n'en aurait plus rien à foutre de faire un bon disque... au contraire ça m'a semblé généreux, anthologique du vieux riff, et pas avare en mélodies aussi ! Celui-ci, à réécouter.

surimi-sans-mayo Envoyez un message privé àsurimi-sans-mayo

Je préfère celui d'après, large (ptêt bien leur meilleur, j'attends les hurlements de la part des fans hardcore de Dopethrone), mais celui-ci est pas mal du tout. Très homogène, y a pas une "Funeralopolis" ou "Satyr IX" pour bien enfoncer le clou, mais il finit pas se révéler comme un indispensable pour moi.

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Rendez-Moi2 Envoyez un message privé àRendez-Moi2

Quand on voit ce dont le groupe était capable jusqu'à We Live, ça fait pitié, il est vraiment merdique celui-là.

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born to gulo Envoyez un message privé àborn to gulo  born to gulo est en ligne !

Tais-toi donc, coquin toi-même, tu vas me donner envie de le ressortir, déjà que je dois le faire pour le suivant... Les deux étant parmi mes favoris du groupe.

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