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Miles Davis › Birth of the cool

12 titres - 35:55 min

  • 1/ Move 2.32
  • 2/ Jeru 3.10
  • 3/ Moon dreams 3.17
  • 4/ Venus de Milo 3.10
  • 5/ Budo 2.32
  • 6/ Deception 2.45
  • 7/ Godchild 3.07
  • 8/ Boplicity 2.59
  • 9/ Rocker 3.03
  • 10/ Israel 2.15
  • 11/ Rouge 3.13
  • 12/ Darn that dream 3.26

informations

Move, Jeru, Budo, Godchild enregistrées le 21 janvier 1949 à New-York. Venus de Milo, Boplicity, Israel, Rouge, enregistrées le 22 avril 1949 à New-York. Moon Dreams, Deception, Rocker, Darn that dream enregistrées le 9 mars 1950 à New York.

line up

Kenny Clarke (batterie sur 4,8,10,11), Miles Davis (trompette et direction), J.J. Johnson (Trombone sur 3,4,6,8,9,10,11,12), Lee Konitz (sax alto), Gerry Mulligan (saxophone baryton), Max Roach (batterie sur 1,2,3,5,6,7,9,12), Gunther Shuller (cor anglais sur 3,6,9,12), Kai Winding (Trombone sur 1,2,5,7), Junior Collins (Cor anglais sur 1,2,5,7), John Barber (tuba), Al Haig (piano sur 1,2,5,7), Joe Schulman (basse sur 1,2,5,7), Sandy Siegelstein (cor anglais sur 4,8,1,11), John Lewis (piano sur 4,8,10,11), Nelson Boyd (basse sur 4,8,10,11), Al McKibbon (basse sur 3,6,9,12), Kenny Hagood (chant sur Darn that dream)

chronique

  • cool-bop

Dans «Birth of the cool », il y a d’abord «Birth». Car cette musique avec laquelle flirte Miles Davis à l’aube des années cinquante est encore largement empreinte du Be-Bop de Parker, avec lequel il fit ses premières armes. Si le très beau «Moon dreams» ou l’atypique (pour du Miles) «Darn that dream» évoquent la nonchalance déprimée dont l’immense Chet Baker se fera le vrai maître, Miles Davis s’inspire ici surtout du travail d’un Gil Evans, orchestrateur de Jazz à la souplesse hors du commun, servant ainsi une musique finalement embryonnaire, quelque part entre le classicisme séduisant du swing et la modernité Be-bop. Il en résulte un jazz doux et rythmé, aux harmonies conventionnelles et qui augure du cool d’abord son aspect easy-listening. L’essence véritable de ce jazz ralenti, atmosphérique et dépressif qui se nommera le Cool et aura ses merveilles n’irrigue pas réellement, encore, ces douze pièces agréables, mais entre deux eaux. Le soliste Davis se promène sautillant sur le décor swing-bop d’un ensemble plutôt sage mais dont les rythmiques suaves font remuer de la nuque, et celui qui deviendra le plus grand minimaliste de l’histoire du jazz se cherche encore bien trop dans les pattes du grand Bird et l’école Gil Evans pour trouver, par lui-même, la route qui mène au Cool. Ce disque de jazz tranquille, fin et doux comme du beurre, n’est guère qu’un bon moment, servi par des légendes (Roach, Davis, Clarke, Barber, Johnson…) qui montrent plus de plaisir que d’engagement profond. «Birth of the cool» est loin du style vanté, plus proche du jazz de club, et loin de ce que Davis, une fois devenu Miles, saura faire de Evans… c’est certes très agréable, mais nous, on veut du Miles !

note       Publiée le mardi 4 novembre 2003

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    NevrOp4th Envoyez un message privé àNevrOp4th

    Avec le temps je commence à m'y faire à ce disque. Ni mauvais, ni génial, c'est un bon disque de cool-jazz aux influences très "Ellingtonnienne".

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    Coltranophile Envoyez un message privé àColtranophile
    C'est exact, Mulligan était la source et la tête pensante du projet qui est profondément teinté West Coast. Quelques années plus tard, un autre disque "Conception" dans une veine assez identiqeu (sauf que, différence majeure, ce n'est pas en grande formation) bénéficiera de la présence de Miles, plus en guest-star qu'autre chose cela dit. C'est plus aventureux et abouti. Ne pas oublier que la West-Coast, aussi étonnant que cela puisse paraître, est en grande partie à l'origine du free.
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    Progmonster Envoyez un message privé àProgmonster
    avatar
    Si c'est pas du Miles, c'est bien normal. La réalité historique veut que ces sessions aient été conduites par Mulligan, et non pas par Miles. Ça explique beaucoup de choses, si pas tout. Mais le nom du prince noir était déjà bien vendeur à l'époque, donc Capitol ne s'est pas fait prier...
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