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Miles Davis › Black beauty

9 titres - 79:20 min

  • 1/ Directions (10:46)
  • 2/ Miles Runs the Voodoo Down (12:22)
  • 3/ Willie Nelson (6:23)
  • 4/ I Fall in Love Too Easily (1:35)
  • 5/ Sanctuary (4:01)
  • 6/ It's About That Time (9:59)
  • 7/ Bitches Brew (12:53)
  • 8/ Masqualero (9:07)
  • 9/ Spanish Key/The Theme (12:14)

informations

Fillmore East, USA, 10 avril 1970

Il s'agit du pressage cartonné japonais à tirage limité

line up

Chick Corea (piano électrique), Miles Davis (trompette), Jack DeJohnette (batterie), Steve Grossman (saxophone soprano), Dave Holland (basse, contrebasse), Airto Moreira (percussions)

chronique

  • jazz électrique > kozmigroov'

Le principal intéressé et les gars de chez Columbia n'ont pas fini d'exploiter le filon des nombreuses prestations données par Miles et son groupe entre 1970 et 1972. Comparé à l'autre live au Fillmore - Ouest cette fois - publié quatre ans plus tôt (mais qu'il précède en réalité de deux mois chronologiquement parlant), "Black Beauty" paraît bien plus abstrait. C'est que le trompettiste doit composer avec ce qu'il a alors sous la main. La plupart des grands noms se sont mis à leur propre compte (John McLaughlin et Billy Cobham pour le Mahavishnu Orchestra, Wayne Shorter et Joe Zawinul pour Weather Report) ne laissant d'autre choix à Miles que de se débrouiller avec un langage musical tout à fait nouveau dont il va devoir défendre la paternité. C'est peut-être donc dans ce doute, cette hésitation et - n'ayons pas peur des mots - cette peur qu'il faut aller trouver les nuances et les variables qui vont, le temps d'un concert historique en première partie du Grateful Dead, pousser tout le groupe à plonger dans l'inconnu. Les titres ont beau être clairement indiqués dans les notes de pochettes, et à l'oreille les thèmes sont bel et bien exposés, il n'empêche que le traitement qui en est fait est on ne peut plus libre, s'écartant, volontairement ou par dépit, allez savoir, des enregistrements originaux. Tel un phare, Miles veille à toujours rester le garant du semblant de mélodie dont se parent les titres les plus emblématiques de cette période. Ici, et plus encore que sur "Bitches Brew", on peut dire qu'il goûte au free défendu, emporté lui aussi par la tournure des évènements. Parce que la musique contenue sur ce live semble impalpable et irréelle, cette heure vingt de délires fumeux parvient à dégager la même densité que les premiers Weather Report, les meilleurs, les plus intemporels, mais les moins faciles d'accès aussi. À noter le gros boulot de Steve Grossman au soprano et Chick Corea (seul clavier là où il y a peu il y en avait encore trois), pour beaucoup, les artisans de cette ambiance unique.

note       Publiée le jeudi 9 novembre 2006

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    gregdu62 Envoyez un message privé àgregdu62

    RIP Chick Corea, en effet il est dingue sur ce live

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    aur Envoyez un message privé àaur
    Grossman, je le préfère en studio, sur "Go ahead John", par exemple, il est très bon. Sinon, les live de stone alliance, avec Don Alias et Gene Perla sont très bons aussi. Sur son live at the Lighthouse, Elvin Jones joue avec les futurs Stone Alliance, Dave Liebman et Jan Hammer, mais cet album n'a malheureusement pas réédité. Dommage !
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    Coltranophile Envoyez un message privé àColtranophile
    Tout à fait d'accord, les musicens deviennent à ce moment-là des intervenants "coloristes" ou "pointillistes" qui apportent tour à tour une couleur mais la musique n'a plus pour but d'ouvrir des fenêtres pour que les solistes défilent. Et c'est vrai que a liste est loin d'être infamante, on peut y ajouter Carlos Garnett et même Azar Lawrence aussi si mes souvenirs sont bons. Beaucoup de sax très coltraniens en fait (Shorter l'était aussi).
    Ayler Envoyez un message privé àAyler
    Steve Grossman, Gary Bartz, Dave Liebman, Sonny Fortune... Miles aurait pu trouver pire (-; Au-delà, sa musique devient de plus en plus rythmique : ce n'est plus vraiment une musique de soliste. Enfin, c'est ainsi que je la ressens.
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    Coltranophile Envoyez un message privé àColtranophile
    Il faut tout de même admettre, malgré les réussites que sont "Pangaea", "On The Corner" ou "Get Up With It" que le départ de Shorter aura posé quelques soucis à Miles. Comme cette période est assez schizophrénique (et ça fait partie de sa créativité) dans l'ensemble, on sent parfois que les musiciens eux-mêmes ne devaient pas être rassurés de jouer avec Miles.