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The Danse Society › Change of skin

cd • 13 titres

  • 1Revelation
  • 2Change of skin
  • 3God cry
  • 4Black dream
  • 5Slowfire
  • 6Fornication
  • 7Let me sleep
  • 8Resurrection
  • 9Embrace of the ice swan
  • 10Vatican
  • 11Homelands
  • 12Sinking
  • 13End of days

informations

line up

Maethelyiah (chant), Paul Nash (guitares, basse), David Whitaker (claviers), Paul Gilmartin (batterie)

chronique

'Change of skin', le titre s'imposait de lui-même. Curieusement, à notre époque, les signes extérieurs semblent indiquer que le goth est moribond. Plus de rayon spécialisé dans certains magasins, des soirées où selon les régions on peine à faire venir du monde, une concurrence de gens se prétendant du mouvement alors qu'ils n'ont jamais écouté le moindre groupe goth de leur vie, persuadés qu'ils sont qu'ils sont que les fers de lance du style sont Evanescence, Within Temptation VNV Nation et Marilyn Manson...Et pourtant, en parallèle, les formations pionnières ou de la première vague ne cessent de se reformer, voir de réenregistrer, depuis quelques années. The Danse Society sont de la partie mais le moins que l'on puisse dire est qu'ils ont pris un gros risque. Sortir un album près de vingt-six ans après leur ultime single n'était pas gagné mais en imposant en plus une chanteuse en lieu et place de Steve Rawlings, voilà qui frisait même la banqueroute ! Car enfin, ils ne sont pas si nombreux les combos ayant changé de vocaliste sans nuire à leur crédibilité et ils le sont encore moins ceux qui ont remplacé le masculin par le féminin ou vice versa...En l'occurence, le choix n'est pas idiot (bien que surprenant) puisqu'il s'agit de l'Italienne Maethelyiah qui officiait au sein de Blooding Mask. C'est une bonne chanteuse mais dépasser le blocage psychologique de l'absence de Steve, charismatique personnage, n'était pas si évident. Ca l'est d'autant moins que musicalement, le groupe est resté fidèle à son style, 'Change of skin' n'aurait pas dépareillé s'il avait été enregistré à la fin des 80's d'où cette impression d'écouter The Danse Society collaborant avec une chanteuse. Certains n'ont pas pu et j'avoue qu'il m'a fallu me faire violence au début. C'est une simple question de principe car en matière de musique, il n'y a objectivement rien à dire, c'est un excellent album. Dès le superbe 'Revelation', le ton est donné, on retrouve les merveilleuses envolées de synthé de David Whitaker, les guitares incisives de Paul Nash et la frappe franche et travaillée de Paul Gilmartin. Les musiciens n'ont rien perdu de leur talent, dégagent toujours cette impression d'espace, cette mélancolie nocturne dans laquelle se fond parfaitement le timbre de la chanteuse qui a lui aussi mûri, acquis une assurance de femme, depuis les débuts de Blooding Mask. L'aspect mélodique qui a toujours été une des marques du groupe n'a rien perdu de son efficacité, les morceaux s'enchaînent sans la moindre faiblesse, tantôt assurés et conquérants ('Black dream', 'Vatican' chanté en italien dans lequel Maethelyiah règle ses comptes avec les dérives pédophiles de l'Eglise), tantôt tristes et beaux (le poignant 'God cry', 'Revelation')...Et que dire de l'introduction de 'Slowfire' ? On y déguste le doigté si particulier de David Whitaker qui nous enchante de ses sonorités crépusculaires. Franchement, rien à jeter, surtout que le tout est livré dans un splendide digipack glacé se dépliant en forme de croix avec les paroles et des images qui ne sont pas là pour masquer un manque de qualité, au contraire. Bien entendu, lors des premières écoutes, on s'interroge : pourquoi n'avoir pas crée un nouveau projet ? Au fur et à mesure des écoutes, la réponse se fait plus limpide ; oui, le timbre profond de Steve Rawlings est quelque chose que l'on regrette (contacté, il n'aurait finalement pas souhaité se joindre à la reformation) mais l'on réalise aussi l'importance de ses collègues quant au travail de composition, talent intact aujourd'hui. Reste à s'habituer à l'idée que The Danse Society a désormais une chanteuse (laquelle apporte une touche mystique supplémentaire), d'où le titre de l'album. La mue a commencé et un nouveau disque d'une qualité égale devrait achever de convaincre les derniers sceptiques dont j'ai fait moi aussi partie au départ. Si l'on aurait préféré que Poésie Noire, Specimen et quelques autres ne se reforment pas, on peut applaudir le retour de la Société de Danse et des deux mains !

note       Publiée le mercredi 22 août 2012

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    Hazincourt Envoyez un message privé àHazincourt

    Voila comme tu le dis Twilight, je pense qu'ils auraient du changer de nom. La c'est vraiment autre chose.

    mangetout Envoyez un message privé àmangetout

    Ah la vache je suis passé à coté de celui-là, mais vu la chronique ça va être serré, remplacer la voix si spéciale de Steve Rawlings par celle d'une... nana, là je tique comme on dit. Imaginez AND ALSO THE TREES ou JOY DIVISION avec une voix féminine ? C'est du même acabit pour moi. M'en vais écouter quand-même mais comme tu dis cette chose aurait du prendre un autre nom par simple respect pour les (vieux) fans !