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Miles Davis › Volume 2

11 titres - 44:38 min

  • 1/ Take Off (3:42)
  • 2/ Weirdo (4:46)
  • 3/ Wouldn't You (3:26)
  • 4/ I Waited for You (3:31)
  • 5/ Ray's idea [alternate master] (3:51)
  • 6/ Donna (3:16)
  • 7/ Well You Needn't (5:25)
  • 8/ The Leap (4:35)
  • 9/ Lazy Susan (4:04)
  • 10/ Tempus Fugit [alternate master] (4:00)
  • 11/ It Never Entered My Mind (4:02)

informations

Van Gelder Studios, Hackensack, New Jersey, USA, 9 mai 1952 - 6 mars 1954

Il s'agit du pressage cartonné japonais à tirage limité.

line up

Art Blakey (batterie), Kenny Clarke (batterie), Gil Coggins (piano), Miles Davis (trompette), Jimmy Heath (saxophone ténor), Percy Heath (contrebasse), J.J. Johnson (trombone), Jackie McLean (saxophone alto), Oscar Pettiford (contrebasse)

chronique

  • bop > hard bop

Le deuxième volume des seules publications de Miles Davis sur le prestigieux label Blue Note se focalise donc presqu'exclusivement sur la dernière des trois sessions auxquelles le trompettiste a participé. Petit changement d'ordre stratégique dans l'équipe pour l'occasion, puisque les deux têtes pensantes des Jazz Messengers, Art Blakey et Horace Silver, sont ici réunis afin de soutenir Davis dans sa tâche aux allures de devoir contractuel. L'ambiance paraît cependant moins morne que sur les enregistrements choisis pour figurer sur le premier Volume, avec notamment, une place plus large accordée aux compositions personnelles. On a malgré tout encore la chance d'écouter une superbe interprétation du standard "It Never Entered MY Mind", ou le désormais incontournable Thelonious Monk avec une version downtempo de son fameux "Well You Needn't". Pareil pour son compère Dizzy Gillespie, dont un titre est également repris ici ("Wouldn't You"), et dont Miles semble ne pas s'être encore tout à fait extirpé de l'écrasante influence. Même si la virulence de son jeu de trompette ne laisse planer aucun doute sur l'origine du souffleur, refusant tout effet de tremolo ("un truc de blancs"), Miles Davis a l'esprit encore bien trop encombré que pour imaginer un seul instant qu'il sera bientôt un des plus grands esthètes de sa génération, en épurant à l'extrême ce qu'il a alors tendance à surenchérir ("The Leaf"). Plus lancinant, plus impressionniste aussi, le Volume 2 surpasse le premier du nom pour ses atmosphères singulières. Mais ni l'un ni l'autre ne doivent être considérés comme des entrées essentielles dans votre toujours plus grande collection de disques. À moins que, historien dans l'âme ou mélomane aguerri, vous ayez de l'argent à jeter par la fenêtre. Dans ce cas, quitte à vous montrer vraiment utile, rappelez moi alors de vous donner mon numéro de compte bancaire...

note       Publiée le jeudi 3 juin 2004

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    gregdu62 Envoyez un message privé àgregdu62

    Pas écouté ces albums chez Blue Note, mais en effet par la suite chez Prestige et avant les sessions avec Coltrane ayant débouché sur les 4 albums chroniqués par Progmonster (que j'ai un peu attaqué avant d'aller un peu amont), il y a "Walkin'" avec une session rythmique conservée quelques temps par Davis (Percy Heath, Horace Silver, Kenny Clarke). Je l'ai découvert tout récemment, et si c'est abusé de dire que je suis renversé par ce morceau en revanche il ne me laisse vraiment pas indifférent. Parmi les solos j'apprécie en particulier celui très spécial d'Horace Silver au piano peu avant la fin du morceau, d'ailleurs c'est mon passage favori de cet opus plaisant. De Miles Davis 1954 j'apprécie aussi des morceaux composés par Sonny Rollins et enregistrés avec lui (avant la session de décembre 54 avec Monk) : "Doxy" (excellent dont encore un solo de Silver fort appréciable), "Oleo" et "Aireigin" ("Nigéria"). Ces trois morceaux sont présents sur un album intitulé Bags'groove sorti en 1957 et mis en ligne sur YT (sur la chaîne "Prestige" il me semble). "Oleo" et "Aireigin" ont été ré-enregistrés par Miles, sans Rollins mais avec Coltrane, parmi les 4 volumes Prestige de 1956. D'ailleurs "Aireigin" je l'ai repassé 2-3 fois dans la foulée de la première écoute de Cookin'with the Miles Davis Quintet. Et c'est là que j'ai remonté un peu le temps ...

    darkmagus Envoyez un message privé àdarkmagus

    il n’empêche Mister Prog, il n’empêche, nonobstant tout le respect que je vous dois, qu’il y a là ce que je tiens comme le premier chef-d’oeuvre de l’ascension au sommet de Miles: « It Never Entered My Mind », qui sera bientôt suivi des deuxièmes et troisièmes marches, toujours dans l’année 54: le premier enregistrement de « Walkin’ », premier manifeste hard bop, et la rencontre « officielle » de Miles et Monk avec les célébrissimes « Bag’s Groove » et « The Man I Love », après: 55–56, Coltrane et le premier quintet, 57-58: Gil Evans, 59: Kind Of Blue, 60: Sketches of Spain…....ya plus qu’à redescendre, oh pas bien bas, pour remonter jusqu’au prochain sommet, le deuxième quintet (ESP et les suivants) 4 boules pour l'album, mais le dernier titre en vaut largement 6.

    Edit: De mémoire: sur certaines anciennes éditions CD, l’ordre des titres n’était pas en adéquation avec les enregistrements, principalement sur le CD 2 me semble t'il, dont la couleur d'ailleurs était rouge. (rareté chez Blue Note), je ne me souviens pas de quel titre était affublé « It Never… », mais il suffit d’aller sur le net pour vérifier si le bon titre est à la bonne place, ceci pour ceux qui auraient la mauvaise édition.
    Note donnée au disque :