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Miles Davis › Get Up With It

cd1 • 4 titres

  • 1He Loved Him Madly32:21
  • 2Maiysha14:56
  • 3Honky Tonk5:57
  • 4Rated X6:53

cd2 • 4 titres

  • 1Calypso Frelimo32:12
  • 2Red China Blues4:11
  • 3Mtume15:13
  • 4Billy Preston12:35

extraits vidéo

informations

Columbia 30th Street Studio, New York City, 1970-1974

Il s'agit du pressage cartonné japonais à tirage limité

line up

Khalil Balakrishna (sitar), Billy Cobham (batterie), Pete Cosey (guitare), Miles Davis (trompette, orgue, piano, piano électrique), Cornell Dupree (guitare), Sonny Fortune (flûte, saxophone), Al Foster (batterie), Carlos Garnett (saxophone soprano), Dominique Gaumont (guitare), Steve Grossman (saxophone soprano), Herbie Hancock (claviers, clavinet), Michael Henderson (basse), Keith Jarrett (claviers, piano électrique, Fender Rhodes), Cedric Lawson (piano électrique, Fender Rhodes), Dave Liebman (flûte, saxophones alto et ténor), Reggie Lucas (guitare), John Mclaughlin (guitare), Airto Moreira (percussions), Mtume (James "Mtume" Forman) (percussions), Bernard Purdie (batterie), Badal Roy (tabla), John Stubblefield (saxophone soprano), Wally Chambers (harmonica)

chronique

  • kozmigroov'

Deux particularités indépendantes mais étroitement liées ont façonné la personnalité de ce "Get Up With It" injustement relégué au second plan. Car ce qui nous est donné d'écouter ici, c'est tout simplement l'album le plus noir jamais conçu par Miles Davis, perdu au beau milieu de ces pépites électriques et colorées qui semblaient soustraire Miles à toute autre forme de perspective, baignant dans une brume à l'odeur de mort. Celle d'abord de Duke Ellington auquel il rend hommage en son année de décès, et à travers lui, peut-être aussi la manifestation indirecte de l'état de santé irrémédiablement en déclin du trompettiste. Car "Get Up With It" sera la dernière réalisation studio du musicien avant une retraite forcée dont il ne sortira qu'en 1981 pour "The Man With The Horn". Concession à l'époque, l'album est double et regroupe une série d'enregistrements étalés entre 1970 ("Honky Tonk" issu des sessions "Jack Johnson") et 1974, pour trois titres seulement. Mais quels titres ! "Mtume", "Maiysha" que l'on connaît mieux dans sa version live sur "Agharta" et enfin la lente marche introspective de "He Loved Him Madly" où Miles revient enfin à une colère contenue. Il est certain que celles et ceux qui désiraient encore pouvoir mettre la main sur un pamphlet hystérique qui aurait tout misé sur la débauche et rien que la débauche risquent d'être pour le moins refroidis par cet album dont l'essentiel du message s'adresse ici plus au mental qu'aux tripes. Avec ses rythmiques un peu folles sans être outrageusement exubérantes, et ses nappes de clavier hantées ("Rated X" que l'on découvre dans sa version studio après celle de "In Concert"), "Get Up With It", sans avoir l'air d'y toucher, se donne des airs d'album de Sun Ra. Il y a des longueurs, des choses franchement inutiles ("Red China Blues"), et donc, oui, tout n'est pas parfait. Mais à mon sens, et à la lumière des musiques qui se sentent aujourd'hui largement inspirées par ce genre de discours et d'atmosphère, "Get Up With It" est un album à redécouvrir de toute urgence.

note       Publiée le jeudi 9 novembre 2006

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notes

Note moyenne        18 votes

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Coltranophile Envoyez un message privé àColtranophile

Cet assemblage (car c'est un assemblage) laisse penser que les relations entre Columbia et Miles étaient assez tendues, depuis In A Silent Way ou du moins Bitches Brew. Le studio était ouvert (et encore pas tant que ça quand on regarde sa "sessionography") et ceci est la seule sortie studio depuis "On The Corner" qui était lui-même arrivé une bonne année après "Jack Johnson". Il parait peu probable que ce choix fut celui de Miles et qu'il fut porté sur ce type de voie éditoriale pour sa musique. Il contournera assez bien le problème avec les deux derniers live de la période que l'on peut considérer comme du "studio en live". Après, la musique est telle que l'on ne peut pas se plaindre (un peu comme sur l'édition revue de Big Fun"). Chaque morceau (en dehors peut-être de Red China Blues" comme dit dans la chro) est un univers à lui tout seul et le manque de continuité n'y change rien. Miles était au-dessus de tout, il pouvait tout se permettre même s'il n'en avait pas le droit.

Message édité le 29-12-2022 à 13:34 par Coltranophile

Note donnée au disque :       
Aladdin_Sane Envoyez un message privé àAladdin_Sane

Beau disque crépusculaire

Klarinetthor Envoyez un message privé àKlarinetthor

Alors ça si je m'y attendais. le Miles ultime electrique, c'était Bitches, In a silent way. Mais celui-ci est bien parti pour se hisser tout en haut. J'ai dû écouté ça en A C B D vu la disposition des faces (dont on parlait l'autre jour) qui m'a eue. Effectivement les deux plus longues ont aussi l'air les plus ultimes, mais le reste semble au moins bon excellent. L'album pour lequel je pourrais finir par noter chaque piste.

sgt.Toupie Envoyez un message privé àsgt.Toupie

a cause de Moonloop, je vois Mario sur Calypso Frelimo!

SEN Envoyez un message privé àSEN  SEN est en ligne !

Le terme "Génie" n'est jamais galvaudé quand on parle de Miles Davis !