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Hansa Studios, Tritonus Studios, Berlin, Allemagne pour 'Saint of the pit'// Dave Hunt Studios, Londres, Angleterre et Informusik Studios, San Francisco, USA pour 'Divine punishment'
Diamanda Galás (chant soprano, chant de basse, orgues, synthés, effets, samples), F.m. Heineit (batterie, bruits de chaînes)
Cette nuit, le silence s'est fait sur terre, du haut de la montagne une voix s'élève, une voix de femme, terrible et envoûtante, une voix qui semble porter la noirceur des enfers dans son timbre, un chant pour rappeler la souffrance, la peste, l'apocalypse, la douleur et l'incompréhension, la voix de Diamanda Galas qui nous livre ici, selon moi, son oeuvre la plus sombre et la plus poignante. Première partie du concepte 'Masque of the red death', the 'Divine Punishment' est une pièce divisée en deux mouvements: 'Deliver me from mine enemies' et 'Free among the dead', tous deux crées à partir de textes extraits de la bible (exception faite du cultissime 'Sono l'Antechristo' de la plume de Diamanda)...Samples en boucles, nappes d'orgue glacées, touches de percussions tranchantes, martèlements de piano... se mettent en place pour accueillir le chant, le terrible et beau chant, un choeur à lui tout seul entre incantations effrayantes, pleurs déchirants, chuchotements diaboliques, hurlements, bruits, parfois tout celà à la fois. Diamanda use de sa voix comme un instrument maléfique, la tord, la démultiplie, l'incise sous les coups de son âme. Si tous les ingrédiens de la messe noire sonore semblent ici réunis, la démarche est tout autre, 'The divine punishment' est avant tout un gigantesque cri de colère à la face du ciel, un vomissement de l'intérieur, un exorcisme ultime comme pour aggriper un fragment de lumière pour croire que la nuit n'est pas si absolue. De ce point de vue, l'usage de l'italien sur certains morceaux est particulièrement effrayant...Dieu, cette femme serait-elle possédée ? La seconde partie 'Saint of the pit' n'est pas plus joyeuse. Notre diva gothique y adapte des textes de Baudelaire, Nerval, Tristan Corbière (elle a bon goût, c'est certain et sa récitation française donne la chair de poule) sur fond d'orgues maladifs et funèbres. 'Saint of the pit' est également une oeuvre emplie de tristesse, Diamanda vient en effet de perdre son frère Philip-Dimitri (mort du sida, d'où probablement les nombreuse références à la peste) à qui elle dédie les chansons 'Artémis', 'Cris d'aveugle' et 'Deliver me'. A tel point que parfois, cette noirceur absolue en devient presque apaisante, surtout lorsque notre diva module sa technique de chant sur des inspirations arméniennes. Que dire de plus ? Vous voulez une définition du mot 'gothique' ? En voici une: Diamanda Galas 'The Divine punishment/ Saint of the pit'.
note Publiée le vendredi 4 novembre 2005
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Note moyenne 21 votes
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Arg, préviens avant, mon pacemaker a pas été révisé depuis un moment !
Divine Punishment est un album absolument terrifiant, mon premier Diamanda Galas, et je ne suis pas près de l'oublier, à commencer par l'ouverture "This is the law of the plague" et la clôture "Sono l'Antichristo", bouleversants. J'ai beaucoup plus de mal avec Saint of the Pit, dont l'excellente piste finale ne suffit pas à me faire oublier le reste de l'album relativement ennuyeux. 5/6 pour le premier, 3/6 pour le second.
thiiiiis is the law of the plague !!!
Bouais... j'y accroche carrément moins qu'aux "litanies de Satan"...
Ce que Diamanda a fait de mieux !