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Nurse With Wound › Merzbild schwet
- 1994 • United dairies UD04CD • 1 CD
2 titres - 48:45 min
- 1/ Futurismo (24:11)
- 2/ Dada X (24:34)
enregistrement
Angleterre, juin 1980
line up
remarques
chronique
Avec "Merzbild Schwet", c'est au coeur de l'expérience Nurse with Wound que nous nous rendons. Pour fouiller dans ses entrailles, dans ce fatras sans nom où règne encore une odeur pestilentielle. Subjugué, on se laisse alors volontiers entraîner par les délices pervers de ces délires psychotropes, à cette débauche sans foi ni loi emplie d'énergies négatives, dans ce collage dadaïste à l'imagerie simultanément futuriste et macabre. Ce n'est pourtant pas la peur, ni l'effroi, que ces montages improbables évoquent le long de leurs exposés. C'est plutôt le culte de l'étrange, du bizarre, qui est célébré ici. Un anticonformisme qui pourtant trouve lui aussi ses racines dans des formes d'expression qu'il n'est plus de bon ton, à l'aube des années quatre-vingt, de cautionner ; le psychédélisme et le kraut rock iconoclaste façon Faust. Ce troisième album de Nurse with Wound se révèle être des plus importants par bien des aspects ; d'abord, Stapleton s'impose ici comme son incontestable leader, chassant peu à peu ses anciens comparses avec qui il mit sur pied cette aventure. Ensuite, tout ce qui sera Nurse with Wound dans les décennies à venir est d'ores et déjà perceptible ici. Pour des raisons évidentes, l'époque ne permet pas encore au groupe de jouir des possibilités techniques qui s'offriront bientôt à lui. Mais on n'a pas attendu l'électronique pour faire du bruit... C'est la combinaison de ces sons de sources diverses qui en définissent l'essence, pas nécessairement leur sonorité. Instruments à vents, piano préparés et percussions sommaires se déchirent face à ces machineries diaboliques à même de générer les plus épouvantables des stridences. Et puis ces voix féminines, comme la manifestation d'une humanité qui déchante mais qui ne pleure pas sur son sort ; qui l'assume, dans ce qu'elle a de plus détestable, quoi qu'il en coûte. Steve Stapleton se montre ici sous son jour le plus pertinent, faisant de "Merzbild Schwet" un album qui a de quoi ravir les amateurs d'indus old school, d'expérimentations sur bande magnétique ou de jazz à l'extrême pointe de l'avant-garde.
note Publiée le jeudi 25 août 2005
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- ProgPsychIndus › Envoyez un message privé àProgPsychIndus
le meilleurs pour moi , après je suis loin d'avoir écouté toute la discographie du Mr , je me concentre sur les 80ies. Pour le coup c'est vraiment dAdA. Une suite musicale du Dadaïsme.
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- Jean Pierre Moko › Envoyez un message privé àJean Pierre Moko
Un de mes favoris de nww, de loin
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- saïmone › Envoyez un message privé àsaïmone
- ah non mais celui-ci il dépouille grave aussi ; 'tain mieux vaut tard que jamais, saloperie d'ambiant qui fausse tout là...
- Progmonster › Envoyez un message privé àProgmonster
- Très intéressant, mais pas aussi abouti qu'il aurait pu l'être à mon humble avis. Mais puisque vous aimez ce genre, je vous recommande ceci : http://www.gutsofdarkness.com/god/objet.php?objet=5647... Vous serez agréablement surpris ! Faites moi confiance, pour une fois (belgicisme)
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- taliesin › Envoyez un message privé àtaliesin
- Le disque qui a tout lancé, l'oeuvre post-dadaïste par excellence !
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