Vous êtes ici › Les groupes / artistesSSlipknot › .5: The Gray chapter

Slipknot › .5: The Gray chapter

cd • 17 titres

  • 1XIX
  • 2Sacrcastophe
  • 3AOV
  • 4The devil and I
  • 5Killpop
  • 6Skeptic
  • 7Lech
  • 8Goodbye
  • 9Nomadic
  • 10The one that kills the least
  • 11Custer
  • 12Be prepared for hell
  • 13The negative one
  • 14If rain is what you want
  • 15Silent
  • 16Talk
  • 17Funny

informations

Sunset Sound Studios, Hollywood, Californie, Sound Factory Recording Studio, Hollywood, Californie, Westlake Studios, Los Angeles, Californie and Jim Root's Garage, USA

chronique

Porter le deuil, c’est moche, vraiment très moche et dans le show business, domaine public par excellence, c’est extrêmement lourd. ‘The Gray chapter’ est un disque de deuil, une douleur que bien des fans du Slipknot bourrin n’ont pas su comprendre…’Tout espoir s’est envolé’, qu’ils disaient…Ouais, ben la vraie gueule de bois, c’est maintenant qu’elle arrive et elle fait bien grincer les mâchoires. Coup sur coup, exit Paul Gray, retrouvé mort d’une overdose accidentelle, puis Joey Jordison atteint d’une inflammation de la moelle épinière qui lui fera perdre (momentanément) l’usage de ses jambes. Il faudra quatre ans pour accoucher du volume 5. Dès l’intro, on sent que quelque chose cloche…Pas de petits grincements, ‘XIX’ est un vrai morceau de plus de trois minutes, tout en nappes mélancoliques, cliquetis glacés, percussions funèbres et un Trent Reznor désespéré comme jamais…Ooops, Corey, pardon. Cette ‘confusion’, un brin exagérée, j’avoue, on la ressentira à plusieurs reprises au cours du disque. En effet, durant cette catharsis obligée, Slipknot va étonnamment parfois se rapprocher d’une version metal de Nine Inch Nails (‘Killpop’, ‘XIX’, ‘Goodbye’) prouvant à quel point Corey chante bien. Car la première qualité que je trouve à ce skeud, ce sont ses parties claires qui, cette fois et contrairement à ‘Volume 3 (the subliminal verse)’ frappent juste. Ces pièces plus recueillies sont de pures réussites, peut-être car l’émotion n’y a rien de feint. Elles permettent aussi de renouer avec une place accrue accordée aux machines et percussions. Ouais, mais c’est pas du vrai Slipknot. Effectivement, voilà probablement l’oeuvre la plus nuancée du combo mais les passages qui tabassent demeurent, sans grande originalité, mais avec des mélodies plus percutantes à mon sens. Les musiciens démontrent qu’ils peuvent poursuivre dans leur registre metal/hardcore en s’autorisant de vraies chansons avec atmosphères soignées et prenantes (‘AOV’, ‘The devil and I’ un brin putassier quand même mais c'est pas grave, ‘Custer’…). Production trop propre, riffs retenus, me chuchote-t-on en coulisse. Peut-être bien et c’est super. Cette prod’ bétonnée mais un brin froide colle à merveille à une orientation nettement plus industrielle pour les gars de l’Iowa. Nine Inch Nails mais aussi Ministry, sur ‘Custer’, Lech’, notamment ou des passages de ‘Sarcastrophe’, sans oublier une ou deux touches purement axées atmosphères chelou (‘Be prepared for hell’, les deux pistes cachées). Dernière remarque mais qui fait un peu mal au sac, le départ de Jordison laisse place à une fraîcheur nouvelle et bienvenue dans les rythmes avec des moments moins saturés de double-pédale permettant aux percussions de compléter d’efficace façon (voilà, c’est dit, navré, mec, malgré toute l’admiration que j’éprouve pour ton jeu). J’étais circonspect à la première écoute mais force est d’admettre que voilà un disque qui séduit au fur et à mesure des écoutes alors qu’on pouvait craindre le pire de prime abord. Ok, tout n’y est pas indispensable mais Slipknot font des albums trop longs, ce n’est pas un scoop. ‘The Gray chapter’ se finalise finalement comme un bel essai sombre, endeuillé, enrichi d’une touche indus un peu froide, peut-être le travail de la maturité ? De quoi s’attirer les foudres de l’ancien public sans forcément s’en gagner un nouveau, c’est peut-être le souci…Pas pour moi, en tout cas.

note       Publiée le jeudi 13 février 2020

Dans le même esprit, Shelleyan vous recommande...

Nine Inch Nails - The Fragile

Nine Inch Nails
The Fragile

Un disque qui a déstabilisé aussi...

Ministry - The mind is a terrible thing to taste

Ministry
The mind is a terrible thing to taste

dernières écoutes

Connectez-vous pour signaler que vous écoutez ".5: The Gray chapter" en ce moment.

tags

Connectez-vous pour ajouter un tag sur ".5: The Gray chapter".

notes

Note moyenne        6 votes

Connectez-vous ajouter une note sur ".5: The Gray chapter".

commentaires

Connectez-vous pour ajouter un commentaire sur ".5: The Gray chapter".

R_ONE Envoyez un message privé àR_ONE

Putain qu'il est bon celui là. Il serait plus court se serait un 6/6 sans hésitation.

Un disque sombre et c'est pour le mieux. Tout y est, l'ambiance, la violence, l'urgence et la détresse. Un disque plus dur dans sa démarche, ça bouillonne moins et l'ambiance est plus dure. Le groupe ne se cherche plus, il fait ce qu'il lui plaît, que le public suive ou non. C'est la détresse qui rend le disque percutant, pas le bourrinage.

Slipknot est brisé, blessé, mais n'est paradoxalement jamais aussi bon que dans ces moments là.

Message édité le 02-10-2022 à 18:49 par R_one

Note donnée au disque :       
taliesin Envoyez un message privé àtaliesin

La plus grande de mes filles me l'a fait découvrir récemment - et je le trouve vraiment très bon (comme le 1er d'ailleurs) !

Note donnée au disque :       
born to gulo Envoyez un message privé àborn to gulo  born to gulo est en ligne !

Bon, ben chacun son talon d'Achille neo, le mien c'est définitivement pas Slipknot : comme chaque fois (à part le sans titre) je coupe précipitamment dès le premier chant clair, c'est épidermique, ni le timbre ni les lignes ne passent. Et musicalement, ça me parle pas non plus.

born to gulo Envoyez un message privé àborn to gulo  born to gulo est en ligne !

Mais il va me le faire écouter, ce couillon !