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Slipknot › The end, so far
- 2022 • Roadrunner records 075678637803 • 1 CD
cd • 12 titres
- 1Adderall
- 2The dying song (time to sing)
- 3The chapeltown rag
- 4Yen
- 5Hive mind
- 6Warranty
- 7Medecine for the dead
- 8Acidic
- 9Heirloom
- 10H377
- 11De Sade
- 12Finale
extraits vidéo
informations
Henson Recordings Studios, Los Angeles, USA; Joe's House of Compression, Pasadena, USA; The Hideout, Las Vegas, USA.
line up
Corey (chant), James, Mick (guitare), Alessandro (basse), Jay (batterie), Sid (platines), Clown, Michael (percussions)
chronique
‘Ladies and gentlemen, les Slipknot Airlines vous souhaitent la bienvenue à bord. Inutile de chercher, vos ceintures ont été cadenassées et les parachutes sont restés à terre. Pour toute demande ou question, c’est moi, Shelleyan, votre steward attitré qui serai votre référence. Comme nous survolons la Mer Baltique à plus de 2000 pieds, inutile de songer à briser un hublot pour vous enfuir, il faudra écouter les instructions jusqu’au bout. Tout d’abord, si vous n’aimez plus Slipknot depuis Iowa, ça ne changera pas avec ce disque. Si pour vous Slipknot n’est pas une sorte de crossover entre Ministry et Nine Inch Nails vous n’aimerez pas ce disque non plus. Et tant pis pour vous, vous servirez de lest en cas de turbulences. Le groupe a toujours marqué un point d’honneur à soigner les intros de ses albums et avec ‘Adderall’, il ne fait pas exception. Voilà une belle chanson groovy, limite bluette, tristounette, avec un côté pop song des 60’s qui fera écarquiller les sourcils, du genre ‘mais bordel, ils ont vraiment touché le fond’… Sauf que si vous tentez trois écoutes, ce beau titre ne vous lâchera plus la tête avec sa basse limite jazzy, ses samples d’ambiance et le timbre grave, sensuel de Corey Taylor. L’impression d’ailleurs ne dure pas longtemps, ‘The dying song’, c’est du Slipknot pur jus. Intro a capella type heavy 80’s puis lâcher des bêtes qui déboulent comme un troupeau de bisons en rut. Classique mais le titre m’a gagné à sa cause pour un simple passage de guitare tordue après une minute, ce type de détails dont le diable et moi-même raffolons. ‘The chapeltown rag’ poursuit dans la même lignée, c’est sans risque mais bien torché avec une production mettant bien en évidence le travail des petites mains (les samples et scratches) et des grosses pognes (les percussions). Oui, Corey beugle moins comme un diplodocus à qui on a piqué son goûter et tant mieux car ce mec chante vraiment bien. Un gros miam pour ‘Yen’ avec son intro triste érotico-SM sensuelle, avec un beau travail sur les nappes d’ambiance, un chant bandant de sensualité mélancolique, avant refrain colérique éclaté. Le combo gère vraiment bien cet aspect, beaucoup mieux qu’à leurs débuts. Juste de quoi verser une larme avant de se faire défoncer la tête avec le duo qui suit: ‘Hive mind’, ‘Warranty’, qui marquent un retour à la rage d’autant. Parfait pour se vider la tripaille avant de déguster ‘Medecine for the dead’ comme un Ecossais tourbé sans glace. La réussite absolue du disque, une chanson qui constitue un film en elle-même tant elle est riche en rebondissements, accélérations, breaks, envolées mélodiques, variations, passages calmes, avec un travail remarquable sur les atmosphères. C’est simple, on dirait que tous les musiciens rivalisent pour donner le meilleur d’eux-mêmes tout au long du titre. Une merveille. La suite est moins cohérente même si non dénuée d’intérêt, on alterne entre les pics de violence à l’ancienne (‘H377) et des flirts goulus avec le projet parallèle Stone Sour (‘De Sade’, 'Heirloom' qui empêchent le 5), presque hors de propos dans les structures et le travail vocal (beau job sur la gratte par contre). Heureusement, alors que le doute s’installe, arrive le superbe 'Finale' qui déstabilise par son piano, sa basse ronde, on retrouve cet étrange spleen dont les Américains savent parfois nous gratifier. Une pièce comme on aurait pu l’écrire Trent Reznor avec une touche heavy sombre en plus. Riche, déstabilisante, alternant puissance, retenue, mais baignée d’une forme d’inéluctabilité soutenue par les paroles: ‘I know it’s a shame but I gotta stay because I like it here’. Nos hôtesses vont maintenant passer dans les rangs, nous acceptons toutes les devises sauf le bitcoin. Merci de votre attention, bonne écoute et bon voyage. Merci d’avoir choisi les Slipknot Airlines et ne soyez pas chiches avec le steward’. 4,5/6
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- taliesin › Envoyez un message privé àtaliesin
Bon, objectivement, la "seconde" partie de l'album s'essouffle un peu en rapport au début, mais j'ai... vraiment... envie de lui foutre la note maxi, donc !
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- taliesin › Envoyez un message privé àtaliesin
Bon, objectivement, la "seconde" partie de l'album s'essouffle un peu en rapport au début, mais j'ai... vraiment... envie de lui foutre la note maxi, donc !
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- taliesin › Envoyez un message privé àtaliesin
Très agréablement surpris, excellent album !!! 5,5 :-)
Message édité le 01-08-2023 à 10:59 par taliesin
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- GrahamBondSwing › Envoyez un message privé àGrahamBondSwing
Des années que j'avais pas écouté un album de Slipknot, donc assez surpris et effectivement une certaine prise de risque de démarrer par un morceau très Chéri FM compatible (zexazere un poil) . Avis positif : le feu sacré ne s'est pas éteint.
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- torquemada › Envoyez un message privé àtorquemada
Démarrer avec « Adderall », chapeau !