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Slipknot › Vol. 3: (The Subliminal Verses)

cd • 14 titres

  • 1Prelude 3.0
  • 2The blister exists
  • 3Three nil
  • 4Duality
  • 5Opium of the people
  • 6Circle
  • 7Welcome
  • 8Vermilion
  • 9Pulse of the maggots
  • 101Before I forget
  • 11Vermilion Pt. 2
  • 12The Nameless
  • 13The Virus of life
  • 14Danger - Keep Away

extraits vidéo

informations

The Mansion, Laurel Canyon, Los Angeles, Californie, USA; Sound City Studios, Los Angeles, Californie, USA

chronique

‘Vol. 3: (The Subliminal Verses)’, c’est l’album chochotte de Slipknot…Mondieumondieumondieumondieu, ce troupeau de bisons en rut qui essaie de nous faire croire qu’il a lui-aussi un petit coeur qui bat sous ses masques sordides. Le groupe prend effectivement un sacré risque mais démontre justement par cette prise de risque sa clairvoyance. Ce skeud, c’est presque l’inverse de ‘Iowa’, comme si les musiciens avaient flairé la voie de garage vers laquelle leur style risquait de les emmener. Lassitude aussi peut-être ? Toujours est-il que dès ‘Prelude 3.0’, le ton sonne différent: guitares plaintives, chants désabusé, atmosphère pluvieuse, jeu de batterie en roulements, moins haché. Alors ok, à la fin, Corey crie, ça s’arrête net pour enchaîner sur ‘The blister exists’ qui renoue avec le style habituel des neuf. Sauf que la voix est plus nuancée, alternant menace et colère, que le milieu du titre s’offre un magnifique moment de roulements martiaux complémentaire entre la batterie et les percussions, ces fameuses percussions complètement sous-employées sur le disque précédent. Le plus surprenant reste à venir, ‘Duality’ avec un chant qui se rapproche de plus en plus de celui de Trent Reznor sur les parties sensuelles, des couplets chuchotés, mais surtout ‘Circle’, une…ballade ! A la gratte acoustique, oui mes amis, interprétée avec timbre clair, petits bruits d’ambiance semi-mystiques, des sonorités de cordes... Slipknot tombent le masque et dévoilent enfin les mauviettes qu’ils sont en réalité…Noeud coulant, mon cul ! Justement pas. Le disque ne manque pas de piquants, de riffs sanglants flirtant avec le thrash, le death même parfois, les morceaux s’alignent comme autant de jeux de pistes à tiroirs dans lesquels le groupe multiplie les références, alignant un jeu de double pédale toujours aussi bluffant, des refrains ultra catchy, des guitares hachées, en décalage, de faux soli, des breaks…Retour aussi des climats malsains, même si de manière plus retenue, ainsi l’excellent ‘Vermillion’, tenace, glauque, avec un vrai travail des samples, des faux départs, des enchaînements surprise. La filiation avec Nine Inch Nails s’avère de moins en moins hors de propos, je songe même à Greg Graffin de Bad Religion durant les moments les plus clairs. Ce Corey Taylor est décidément surprenant. A se demander si le combo ne fait pas exprès par instant d’irriter volontairement ses fans hardcore, ainsi sur ‘The Nameless’ alternant couplets tendus, secs à la System of a Down, ponts hardcore et refrains vanillés à l’extrême (à la limite de la caricature), une touche martiale. Toujours est-il que la formule est maîtrisée à 100% et que même si on craint que les neuf ne se fourvoient, ils retrouvent sans cesse leur chemin dans ce bordel. Au final, ‘Vol. 3: (The Subliminal Verses)’ est tout sauf un album chochotte. Déconcertant certes mais sacrement complexe, retors, bourré de second degré, permettant à Slipknot de faire passer un message clair, ils ne sont pas juste un symbole de brutalité pour les kids en besoin de se démarquer. Pas de réel tube d’une traite à la ‘Wait and bleed’ mais une fourmilière de bonnes idées, un retour en grâce des influences indus, sans que la violence metal ne soit remisée au placard même si la première écoute le laisserait croire. Cette richesse dilue aussi le sentiment de remplissage caractérisant les essais précédents, non que tout soit forcément excellent ici mais on s’ennuie beaucoup moins. Le clan s’est salement scindé par la suite; les fans purs et durs y ont vu la début de la fin, idolâtrant d’autant plus ‘Iowa’, d’autres plus timorés ont cru pouvoir apprivoiser plus aisément le son de ces drôles de guignols masqués. Les derniers, auxquels j’appartiens, y ont vu une preuve d’intelligence et de talent qui a transformé une morgue dubitative en intérêt sincère pour un groupe farouchement indépendant, refusant de se laisser cloitrer dans une chapelle aux murs trop étroits.

note       Publiée le jeudi 30 janvier 2020

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R_ONE Envoyez un message privé àR_ONE

Un disque que j'ai découvert très tard, il n'y a pas si longtemps en fait, après avoir fait l'impasse sur le groupe suite à IOWA.

Un excellent disque qui prend a contre pied, plein d'ambiance et de nuances au lieu d'un IOWA 1.5. Le groupe se calme, reprend ses esprits et se remet à chercher à faire autre chose que brailler. On y trouve de tout, des tubes, des titres violents, d'autres plus atmosphériques, une bien belle balade dans la tête d'un groupe malade.

Si il a déçu ce n'est que ceux qui voyaient en Slipknot un moyen de faire chier papa et maman et faire le rebelle a moindre frais. Si on aime ce que le groupe a a raconter alors on ne peut qu'aimer ce disque.

Note donnée au disque :       
cantusbestiae Envoyez un message privé àcantusbestiae

Je n'avais jamais écouté Slipknot post-Iowa et puis spotify m'a balancé "Duality" sur le coin de la gueule, je n'étais pas prêt, incroyable morceau, je vais devoir creuser maintenant.

enslaver_666 Envoyez un message privé àenslaver_666

Slipknot a toujours été un groupe intense mais après l’autodestructeur « Iowa » et sa tournée, c’est comme si le groupe a eu le professionnalisme de se dire que s’il voulait perdurer, ça ne pouvait pas continuer à cette vitesse. Trois ans séparent ce 3e album du 2e. Certains membres ressentaient le besoin d’aller respirer ailleurs dans d’autres projets. Plusieurs mois auront aussi servi à retisser les liens entre les gars. Pour plusieurs, Slipknot est entré dans la catégorie des « vendus » à partir de Vol. 3. Toujours musicalement agressifs, le groupe se montrait plus mature dans ses compositions, mais aussi plus que jamais ouvert à la "mélodie radiophonique" qui accroche, les vocaux clairs ainsi qu’à la ballade. Le travail de Rubin, qui s’est impliqué aussi à recoudre le groupe, fait une coupure nette avec celui de Robinson. On passe d’un son écrasant à quelque chose de plus tranchant et claire. Une production qui fait très bien ressortir le travail de chaque musicien mais qui, à mon avis, manque parfois justement les couilles des premiers albums. Puis je trouve l’album agressant à écouter à haut volume. Faut quand même donner le crédit à Rubin d’avoir encouragé les gars à diversifier leurs jeux, notamment les deux guitaristes, et à s’ouvrir à d’autres genre musicaux. Je pense que c’est vraiment ici que Slipknot a cristallisé son style musical et leur son, et s’est distancé des stéréotypes du nu metal. Ces riffs typiques et ce grain de guitare de Thompson/Root, les jeux de percussions, le mélange violence/mélodies catchy, etc. Corey avait la voix complètement bousillée sur les screams (qui sont plus écorchés que gras ici) mais a su s’en tirer en jouant la carte de la diversité vocale. Pour moi, Taylor était dans ses moins bonnes années point de vue chant à l’époque (ce n'était pas top au plan psycho non plus..). Bien que le startup fut très difficile, Vol. 3 est au final bourré de bons titres avec rien de mauvais ou de superflus. De « The Blister Exists », « Three Nil », « Circle », en passant par « Duality » (la sœur de Wait And Bleed), « Before I Forget », « Vermilion » et « The Nameless ». Slipknot présentait en 2004 l’album où les gars ont vraiment été cherché leur potentiel et qui leurs a donné de la crédibilité comme compositeurs et musiciens. On ne les vit plus juste comme des gars masqués qui se tapaient dessus sur une musique trop violente pour bien des oreilles. Il fallait maintenant considérer Slipknot comme un gros morceau d’une nouvelle élite de bands métal.

Note donnée au disque :       
brianm Envoyez un message privé àbrianm

Franchement, c'est un album que je réécoute maintenant avec énormément de plaisir, et bien plus que les précédents. J'ai beaucoup plus écouté Iowa, que je me suis pris à la sortie en mode pré-pubère et que j'aime beaucoup, mais les paroles parfois complètement kitsch me crispent trop maintenant.

De ce disque, je retiens l'aspect jusqu'auboutiste et très maîtrisé en même temps, sachant que ça va dans plusieurs directions avec cohérence, et tout en contenant peut-être leurs plus grands tubes au passage ; des titres comme Virus of Life, Blister Exists ou Three Nile cohabitent sans problème avec Duality et Before I Forget. Et entre ceux-là des perles qu'ils auraient été incapables de faire plus tôt (Prelude, les Vermilion).

Non vraiment, je pense que c'est le meilleur.

Note donnée au disque :       
space_ritual Envoyez un message privé àspace_ritual

Putain Duality, j'ai toujours le souvenir de quand je l'écoutais à 13 ans avec mon mp3 256 mb que je m'étais fait piquer au collège, c'est avec eux et Rammstein que je me suis initié au metal !