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Kazuki Tomokawa › Sakura no Kuni no Chiru Naka wo

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DukeOfPrunes      vendredi 17 mars 2017 - 15:57

vinyl 33t • 9 titres • 45:17 min

  • 1A Dog5:17
  • 2Darkness4:36
  • 3Point5:22
  • 4Must Start Questioning5:57
  • 5The Limits Within An Infant5:20
  • 6Odo's Soliloquy2:22
  • 7Cotton From The Mouth3:53
  • 8A Song Of Captivity2:24
  • 9Within the Country of Falling Cherry Blossoms10:06

informations

line up

Toshiaki Ishizuka (batterie, percussions, arrangements), Kazuki Tomokawa (voix, guitare), Kyoko Furuya (claviers, piano), Masashi Kikuchi (flûtes), Kuma Yamawaki (basse)

chronique

  • freak folk oriental

Dès 1980, beaucoup de têtes tombent dans le cercle folk nippon - pour échapper à leur destin, d'anciens gratteux succombent à la mode poppy histoire de plaire aux foules béates. Celle de Tomokawa reste en revanche bien vissée sur ses épaules, la langue pendue. Il nous livre cette année-là un LP à la pochette sublime, œuvre de Shuji Suzuki (qui signera entre autre des pochettes pour Vajra) illustrant idéalement son contenu : Sakura no Kuni no Chiru Naka wo veut réaffirmer la culture strictement japonaise et délaisse complètement les poncifs globalisants qui avaient encore cours les années précédentes. Quoi de plus symbolique qu'un monde de cerisiers en fleur ? Sous une pluie de pétales, le chien nordique est de retour. Grandiose. Cette fois, il montre les crocs, tout auréolé qu'il est du virevoltant shakuhachi embouché par Masashi Kikuchi - pistolero dont le talent évident dans la maîtrise de la flûte (takibue, yokubue) amène à questionner sa relative absence des studios. Au-delà des mots, il faut imaginer Minoru Muraoka remplaçant le jazz fusion par du freak folk. Le gaijin goûtera peu aux rudes couleurs japonisantes d'une telle vivacité ; mais pour peu qu'on aime les productions moins léchées, les aspérités et autres angles durs sonneront comme un délice de roi (même avec le Solina - on n'est pas chez Tomita non plus). Portant bien haut l'étendard nippon, Tomokawa clame avec un éclat nouveau son style en dossard d'auteur-compositeur, sa gorge brûlant les mots-missiles sur chaque thème musical. Et ça fonctionne du tonnerre ! L'effort de composition, nourri de l'expérience Seazer, aboutit à une musique rude mais accessible, dont les entrelacs dépassent la simple fusion orient/occident. Une symbiose intrinsèque se produit, taquine le génial - sans rire, l'effort de groupe sur "Must Start Questioning" est d'une puissance fantastique - et de violons en clavecin, les ornements ponctuels font mouche. Les deux minutes de monologue à mi-chemin ne font que relancer une machine folk qui va toujours de l'avant. La chanson-titre "Within the Country of Falling Cherry Blossoms" assure un final extraordinaire. Cette chanson-fleuve traversant montagnes enneigées, mer et ciel, est portée par des chœurs d'enfants puis le Pip Electric Band - surtout Toshiaki Ishizuka, en charge de nous porter aux nues. Quelques notes de piano, des cris, la présence magnétique de l'acteur Hatsuo Yamaya, l'utilisation du vocoder contribuent à ce bijou brut tirant sur le mélo... mais quel mélo ! A donner des frissons. Des pétales comme ça, c'est rare, ça fond dans la bouche : on en mangerait tous les jours. Un grand disque, inoubliable.

note       Publiée le vendredi 17 mars 2017

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