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Toshiaki Ishizuka (percussions, arrangements), Kazuki Tomokawa (voix, guitare), Kazuo Suguro (guitare, guitare électrique), Takashi Maeda (basse), Takeshi Yagishita (batterie), Kyoko Furuya (claviers)
Musiciens additionnels : Hiromi Yoshida (guitare), Iroha Shimai (percussions), Toyofuji (shamisen), Toyoshizu (shamisen), Tatsuyuki Nagasu (guitare, guitare électrique), Toshio Ogiwara (batterie), Ikutaro Fukuda (guitare électrique)
En 1975 sort "enfin" le disque attendu de feu Tenji Nozoki, officiellement connu sous le patronyme de Kazuki Tomokawa par son public. Cet album arrive sur le tard, quelques cinq années après ses débuts, alors que nombre d'idéologies contestataires se propageaient sur les camps japonais, et partage les valeurs d'un mouvement kansai folk en perte de vitesse, largement influencé par Bob Dylan, Pete Seeger et plus largement, le folk-rock américain. Derrière les cris, ce premier jet attire des réserves sensiblement comparables à celles qu'on pourrait objecter à tant d'autres singers-songwriters (je pense à Neil Young en 1968) : ici, en filigrane, la patte artistique et la portion idiosyncratique se glissent derrière un ensemble hétérogène, où un certain raffinement fait défaut. L'instrumentation typique de la période force le trait et présente pas mal de points communs avec la majorité des folk acts nippons, qu'on parle de rock ("A Bright Night") ou de ballades douces ("Yumiko's Spring"). La voix du jeune Tomokawa, chevrotante, se mêle à des timbres type mandoline ou les quelques patates électriques de Kazuo Suguro. L'ancien manager de basket-ball se cherche encore. Est-ce pour pallier certains manques ? En intégrant des ingrédients purement japonais à sa musique, il fait surgir une énergie positive, le sourire en coin. Il pioche volontairement dans le min'yo ("Chorus of Akita's Social Rebellion") comme un réflexe de début de carrière. Il se met même en scène dans "Mr. Ishimori". Le disque est donc bien typé 70s, que la balance penche du côté US un brin mielleux ("Academy of Planet Earth") ou du côté régional : le pénultième morceau et sa dimension théâtrale, portée par des chœurs légers, annoncent presque la rencontre à venir avec le génial J.A. Seazer. Yatto Ichimaime est souvent beau, parfois obtus, moyennant des excentricités presque malvenues ("Phone") et des arrangements rock datés ne l'empêchant pourtant pas de se placer au-dessus de la moyenne. Cette disparité stylistique façonne un album assez particulier au regard du reste de la discographie du poète ; il faudra donc patienter encore un peu pour voir émerger un spectre plus précis de sa véritable personnalité.
note Publiée le jeudi 26 janvier 2017
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C'est un bon, voire très bon album. J'ai pris beaucoup de plaisir à le réécouter, mais bon, je suis un fan indécrottable de Tomokawa, ça compte pas. Le 3/5 est un peu sévère, mais il faut bien pouvoir aller jusqu'à 6 après ;)
Ils m'ont bien scotché, ces premiers cris, sur le premier ou second titre. Avec la prod sans concession qui les laisse bien monter pour dechirer les tympans.