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Columbia Studios, Londres, Angleterre, juillet 1973
Roy Babbigton (basse, contrebasse), Karl Jenkins (piano électrique, hautbois, saxophones baryton et soprano), John Marshall (batterie, percussions), Mike Ratledge (orgue, piano électrique)
À l’écoute de “Nettle Bed” qui ouvre ce septième album de ce que l’on pourrait appeler en fin de compte le duo Jenkins/Ratledge, on mesure l’écart colossal qui sépare cette nouvelle livraison de, par exemple, le dernier titre figurant sur leur précédent album, “Six”, pourtant paru seulement quelques mois plus tôt. Débarrassé des poids successifs (en apparence) que furent, à tour de rôle, Robert Wyatt, Elton Dean et Hugh Hopper, le claviériste fondateur, Mike Ratledge, a désormais le champ libre pour se lancer dans l’enregistrement d’un jazz inoffensif et bien séant, dépouillé de toute vigueur, voire de toute âme. Il rapplique avec ses effroyables sonorités (comme sur “Day’s Eye” par exemple) et peut compter sur l’aisance d’écriture de Karl Jenkins qui, l’air de rien, et dans l’insouciance générale, s’installe peu à peu comme le pivot central de la formation de jazz britannique. Roy Babbington réintègre la formation sans jamais vouloir donner dans la copie de ce que pouvait apporter Hugh Hopper alors que John Marshall y va de son petit exercice de style sur “Snodland”, tout en percussions et en échos, preuve s’il en est que le groupe ne se fait plus prier quand il s’agit de mettre les compétences des acteurs en présence bien en lumière, là où autrefois ils joignaient leur force pour tenter de faire jaillir une musique nouvelle. Les deux courtes suites, “The German Lesson” et “The French Lesson”, placés à la fin de l’album, surviennent un peu tard en nous renvoyant aux bons vieux souvenirs de l’hallucinogène “Out-Bloody-Rageous” qui illuminait “Third”. À l’image de ce que le groupe représente à la sortie de ce septième album, ces deux titres s’évaporent dans les airs, pour disparaître définitivement, sans faire grande illusion.
note Publiée le mercredi 17 juillet 2002
Note moyenne 7 votes
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Le début de la fin pour SOFT MACHINE... Enfin de SOFT MACHINE il ne reste que le nom sur cette album !