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Steve Roach › Structures from Silence

  • 2001 • Projekt Projekt ‎| PROJEKT119 • 1 CD

cd • 3 titres • 58:42 min

  • 1Reflections in Suspension 16:39
  • 2Quiet Friend 13:15
  • 3Structures from Silence 28:33

informations

Initialement paru sur Fortuna Records en 1984: Fortuna Records | 17024-2

Pour en savoir plus sur Steve Roach et entendre des échantillons sonores, visitez son site web; http://www.steveroach.com

line up

Steve Roach (Claviers, synthé et FX)

Musiciens additionnels : Kevin Braheny et Michael Stearns (Effets cosmiques)

chronique

Oh que cette musique a bercé, consolé et apaisé mes nuits de ressassements et de tourmentes à ronger mon amertume. À l'époque je n'étais pas ce que l'on pouvait appeler un amateur de musique ambiante. Brian Eno? Très peu pour moi, mis à part quelques trucs, trop rares, mélodieux. Lorsque j'ai entendu “Structures From Silence” pour la première fois, la MÉ de style Berlin School avait rangé ses rythmes et harmonies analogues pour une ère plus digitale et la musique ambiante inondait les haut-parleurs des adeptes du mouvement Zen. Le choc pour mes oreilles était assez perturbant. J'avais déjà entendu, et j'étais déjà séduit, Now et Traveller; deux albums dont les rythmes séquencés s'inspiraient justement de la Berlin School. Le Pacific School (je dois ce terme à mon ami Fabrice) commençait à remplacer le Berlin School avec des artistes émergents tels que Michael Stearns, Robert Rich, Craig Huxley, Ray Lynch et Fresh Aire. La musique était plus douce. C'était le New Age. Du côté purement électronique il y avait bien Synergy mais la MÉ, à tout le moins ici, avait déjà changé d'orientation. Et atterri “Structures From Silence” sur mon table Linn. Je n'avais jamais entendu une musique aussi lyrique, même pas celle de Klaus Schulze.
Je me rappelle cette petite mélodie bouclée qui émergeait entre les frottements de mon aiguille et les sillons du microsillon. Comme un oiseau non-répertorié qui roucoulait dans une brume sibylline, la mélodie de "Reflections in Suspension" est entrée dans mes oreilles pour la marquée au fer rouge. C'est depuis ce jour d'automne de 1984, j'avais le mouron, que mon histoire d'amour avec Steve Roach s'enracina pour de bon. Même dans sa phase la plus tranquille. Mais peut-il y avoir plus tranquille que “Structures From Silence”? On ne peut décrire le silence. Mais les éléments qui y amènent, oui. Et c'est toute la beauté de “Structures From Silence”; tout nous amène au silence, à la paix intérieure. La mélodie obsédante de "Reflections in Suspension" roule de ses boucles minimalistes sur des nappes de synthé qui de minute en minute offre un subtil crescendo dont la douce implosion nous hypnotise. On entend du prisme chanter, de même qu'une chorale invisible murmurer les soupirs de la contemplation. C'est comme se bercer dans un hamac, sous les étoiles, par des vents de cristal et des brises elfiques. Définitivement, Steve Roach venait de donner des textures harmoniques à la MÉ d'ambiances. "Quiet Friend" est aussi beau. Jouissant d'une superbe intro ambiosphérique, où les nappes de synthé flottent dans l'espace comme ces petites eaux piégées dans un long cylindre qui se balance au fil du temps, la mélodie éclot vers les 8 minutes. Roach mélange habilement ses voix astrales et ses ondes de quiétude qui ne forment qu'un longiligne mouvement arythmique. Et lorsque la sérénité et le sommeil envahissent nos sens, une délicate mélodie, à peine formée, fait chanter ses arpèges qui défilent maladroitement. La mélodie respire celle de "Reflections in Suspension" mais en plus fragile. Et ces arpèges valsent nonchalamment sur le lit d'une eau limpide où les clapotis silencieux reflètent leurs fragiles symphonies de cristal. Mais nous dormons déjà. La pièce-titre est d'une simplicité à découdre les paramètres de tout stress. Steve Roach fait chanter les lentes lamentations des oblongues et silencieuses vagues d'une mer calme dans nos oreilles tout au long des 28 minutes que dure cette abstraite symphonie sur les structures du silence. Mais on dort déjà! Chut…..

note       Publiée le samedi 7 décembre 2013

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    Alfred le Pingouin Envoyez un message privé àAlfred le Pingouin

    Ici un netlabel qui a proposé des participations pour une compil hommage à l'album, je sais pas si ça tient encore il est pas non plus hyper actif. Mais ça prouve quand même un certain intérêt pour la bête trente ans plus tard.

    Walter Smoke Envoyez un message privé àWalter Smoke

    Lors des premières écoutes de Structures from Silence, j'étais tout bonnement soufflé par la qualité hors normes de cet album. Il m'avait fait un choc, surtout en comparaison de Now et Traveler, et je me voyais mal comment il pouvait faire mieux par la suite. Mais ça a été possible avec Empetus, et puis avec le temps, je trouve que Structures n'est pas aussi immense que ça. Mais il reste très très bon quand même.

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    space_ritual Envoyez un message privé àspace_ritual

    Ah bah merde, je vois que la chronique date de décembre 2013, je suis étonné d'être passé à côté à cette époque. Très belle chro pour un très bel album. La mélodie de Reflections in Suspension, moi aussi ça me fait tout chose...

    Note donnée au disque :       
    Kronh Envoyez un message privé àKronh

    Album superbe, mais il serait tout aussi intéressant de penser aux suivants jusqu'à Magnificient Void + la plupart des collaborations sur cette période.