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Londres, Angleterre, 1968
Kevin Ayers (guitare, basse, chant), Mike Ratledge (claviers), Robert Wyatt (chant, batterie, basse)
The Soft Machine est plus qu'un simple groupe à la vague notion progressive. C'est aussi un terreau d'où va émerger une multitude de formations plus ou moins connectées les unes aux autres, réunies sous la bannière dite de Canterbury (une région de la banlieue Londonienne dont tout ces groupes seront originaires). Si ses débuts sont clairement psychédéliques - ce "Volume One" étant avec "The Piper at the Gates of Dawn" de Pink Floyd sans doute le disque le plus emblématique du mouvement - le reste de la carrière de ce groupe monumental va s'employer à rendre de plus en plus floue la frontière qui existe entre le rock progressif et le jazz britannique, alors en plein essor. Quand paraît ce premier disque, le groupe est déjà diminué ; l'Australien Daevid Allen est retenu à la frontière française pour cause de passeport non valide et y restera (pour y monter sa propre formation, Gong). Au moment d'entrer en studio, Soft Machine n'est plus donc qu'un triumvirat constitué de Robert Wyatt, son chanteur/batteur à la sensibilité à fleur de peau et grand amoureux de be-bop, le glacial Mike Ratledge aux claviers, un peu à l'instar de Tony Banks (de Genesis), mais contrairement à ce dernier, féru d'improvisations, et enfin, l'inénarrable guitariste/bassiste Kevin Ayers qui n'est pas sans évoquer Syd Barrett. D'ailleurs, comme celui-ci, il va marquer tout entier de son empreinte ce premier disque, aux atmosphères dadaïstes, à mi-chemin une fois encore entre Pink Floyd et les Doors de Ray Manzarek. Mais l'inclinaison jazz se fait déjà ressentir férocement ("So Boot If at All") au milieu de comptines hallucinogènes enchaînées les unes aux autres et qui évoquent aussi, par instants, les Byrds de "Younger than Yesterday". C'est notamment au niveau de la complexité des arrangements et des parties instrumentales échangées dans le dialogue des instruments que l'on trouve déjà des traces de cette influence jazzy. "Volume One" reste une pièce importante dans l'architecture du mouvement psychédélique, mais partage finalement peu de points communs avec la suite des aventures de la machine molle.
note Publiée le mercredi 17 juillet 2002
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RIP Kevin Ayers! :(
Et Kevin Ayers en solo, "Joy of a toy", "Whatevershebringswesing", "Bananamour" quoi ?
Le psychédélisme anglais est vraiment raffiné et élégant.. La voix de R.Wyatt est vraiment superbe!
L'Energie.La Pulsation. (traine légèrement en longueur vers la fin)
Pionnier, incroyable, inusable, richissime, somptueux, sensible… On n’en fini plus de superlatifs à l’écoute de ce premier opus. Pour tous les amateurs de Jazz/rock psyché qui n’ont pas encore la chance de connaitre. Jetez vous dessus ! Je ne me suis pas encore penché sur l’après Wyatt, mais les volumes 1, 2, 3 et 4 du Soft Machine sont tous géniaux. Le chant de Wyatt est d’une émotion rare.