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Olympic Studios, Londres, Angleterre, automne 1970
Roy Babbigton (contrebasse), Mark Charig (cornet), Nick Evans (trombone), Jimmy Hastings (clarinette, flûte), Hugh Hopper (basse), Mike Ratledge (orgue, piano électrique), Elton Dean (saxophone alto), Alan Skidmore (saxophone ténor), Robert Wyatt (batterie)
Pour ce quatrième essai, Soft Machine enfonce le clou en recrutant Mark Charig et Alan Skidmore pour compléter une formation déjà généreusement dotée en cuivres. Avec cinq “souffleurs”, le groupe ne peut plus cacher ses prétentions artistiques. Wyatt, Hopper, Dean et Ratledge, le cœur de Soft Machine, font équipe pour la dernière fois et ce “Fourth” a un goût de solennel qui n’est peut-être pas étranger aux adieux sur lesquels il va déboucher. Ce qui était autrefois un groupe psychédélique s’est désormais complètement métamorphosé en groupe jazz à la puissance lyrique irrésistible. Toujours dans l’ombre du monolithique “Third”, ce quatrième album du groupe n’en demeure pas moins fabuleux. Mais le trouble que cause son prédécesseur maintient définitivement celui-ci hors catégorie ; il a ce petit goût d’étrange qui en fait un disque à part. “Fourth” est bien sûr magnifique, mais il n’y a pas non plus de véritable surprise. Dès la première note de “Teeth”, on subodore déjà la direction que le groupe va prendre. Et il y va fièrement, nous entraînant avec lui dans ses pirouettes fantastiques. Les cuivres brillent de mille feux et sont vraiment l’atout principal de cette nouvelle incarnation où chaque élément tient en place dans un parfait équilibre, Ratledge n’en faisant pas encore des tonnes et Dean étant tout simplement impérial. Cette flamboyance dont il est le porte drapeau fera hélas cruellement défaut par la suite. “Fourth” est aussi la dernière occasion pour nous d’entendre un Wyatt batteur particulièrement à l’aise et qui nous fait prendre conscience à quel point nous avons perdu un musicien extraordinaire. Hugh Hopper, quant à lui, survole la session en imposant cinq des sept titres présentés, dont l’imposant “Virtually”, en quatre parties, et qui, graduellement, se replie sur lui-même, comme une fleur quand la nuit vient poindre son nez.
note Publiée le mercredi 17 juillet 2002
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Note moyenne : 18 votes
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Celui-ci aurait pu être publié sur Ogun Records que l'on aurait rien trouver à y redire. Je ne peux m'empêcher de rêver à ce que ce disque aurait donné avec Keith Tippett à la place de Ratledge. Il n'a pas le venin du précédent, ni la poésie parfois loufoque des deux premiers volets. Il sonne juste fabuleusement bien de bout en bout.
Tout récemment converti ... le truc tourne en boucle avec son frère le Third. C'est extraordinaire , comme zique .
C'est pareil pour presque tout.
Cet album est juste fabuleux, plus je l'écoute et plus je l'aime !
Ca y'est, je trouve plus bandant fourth que third... et pourtant dieu sait que ce troisème opus du soft m'a acompagné lors des mes érrance narcotiques...